Martine Breton, éditrice du magazine EnVue : voir plus loin, rencontrait récemment au Silmo à Paris le président de l’association des fabricants italiens d’articles optiques (ANFAO) et du salon MIDO, Cirillo Marcolin, pour discuter de l’avenir du MIDO. Voici le contenu de cette entrevue.
MB : L’édition 2014 du MIDO était vraiment remarquable. Je pense en particulier à l’événement ‘Out of MIDO’, au défilé de mode Midounvolto et à la participation au Fuorisalone. De quelle manière ces initiatives ont-elles placé MIDO à l’avant-scène des salons professionnels de l’optique?
CM : Nous avons estimé que de travailler avec les exposants qui prenaient part au MIDO n’était pas suffisant. Nous voulions refaire une mise au point, tant du côté des exposants que des consommateurs, et la solution qui s’est imposée à nous est celle de prendre avantage des salons professionnels étroitement liés à notre entreprise. Nous avons conclu que le meilleur était le salon du meuble Fuorisalone. C’est le plus important événement à Milan et il est relié à plusieurs initiatives qui se déroulent dans la ville.
Nous avons aussi compris qu’il n’est pas nécessaire de toujours travailler seuls. Nous avons convenu de participer au Pitti Uomo (une série d’événements centrés sur la mode en Italie), une manifestation d’une grande importance dans le domaine du textile. Nous avons donc créé un partenariat avec eux, POP-EYE (qui explore les liens entre la lunetterie et la mode), regroupant près d’une vingtaine de compagnies. La formule a remporté un grand succès et nous prévoyons reprendre les événements ‘Out of MIDO’ et Pitti Uomo en 2015.
MB : Pourriez-vous nous éclairer sur le nouveau partenariat entre MIDO et Silmo?
CM : Avant, nous considérions le Silmo comme un compétiteur, mais cela a changé cette année. Nous avons réalisé que nous faisions face aux mêmes défis et qu’en travaillant ensemble nous pourrions assurer aux exposants des deux salons une meilleure expérience. Nous nous sommes demandé ce que nous pouvions offrir aux participants qu’ils n’avaient pas déjà et la réponse a été une étude de marché. Nous avons donc engagé une compagnie pour mener une analyse du marché européen qui serait disponible pour les exposants et les consommateurs des deux salons. L’étude sera menée tous les six mois et les données devront être aussi pertinentes en février pour le MIDO qu’en septembre pour le Silmo.
Pour le moment il n’existe aucun plan de fusion des deux événements. Nous croyons que dans cette coopération chacun y gagnera.
MB : Sous votre direction, le MIDO n’a jamais envisagé l’option du déclin. En même temps, sentez-vous une pression suscitée par la situation économique actuelle de la zone euro?
CM : Nous avons étudié la situation et avons décidé que le but du MIDO devrait être de tout offrir à l’industrie. Nous voulons être utile à chaque participant qui se rend au salon – pas seulement au marché italien.
C’est important de maintenir notre leadership et cela nous a amenés à modifier notre logo et notre campagne publicitaire cette année. Nous avons jugé que ces changements étaient importants si nous voulions renforcer l’identité de la marque MIDO.
Il nous faut attirer des gens au MIDO et notre tâche est de répondre à leurs besoins – de les astreindre à nous visiter en leur fournissant de nouvelles offres chaque année. C’est la seule manière pour nous de réussir.