par Camille Dg
Qui doute encore de la pertinence d’une base de données pour sa clientèle? Dans l’ère numérique et instantanée dans laquelle nous vivons, il est impensable pour une entreprise de ne pas avoir détaillé et scruté le moindrement son public. Le temps du message universel, compris de tous, est révolu. On parle à sa clientèle en fonction de qui elle est : son sexe, son âge, ses références culturelles, etc. Avoir de l’information sur ces personnes devient donc un incontournable.
Les informations de base à avoir sur ses clients sont, bien entendu, leur sexe et leur âge. Le sexe prédominant de la clientèle dictera souvent le ton et l’énergie du message. Les hommes sont réceptifs à des publicités qui bougent, qui donnent des ordres; les femmes préfèrent des messages calmes, posés, empreints de douceur et d’émotions. Pensons uniquement aux annonces de camions Dodge Ram, ou aux annonces d’Axe, qui n’ont absolument rien en commun avec celles de Dove ou de Kotex
Si le message est appelé à être modifié selon le sexe, le groupe d’âge peut aussi nous aider à choisir le moyen de communication. Est-ce vraiment un cliché que de dire que les personnes de 70 ans et plus seront davantage exposées à la publicité d’un journal qu’à celle affichée sur Internet? Non.
Les compagnies ciblent le réseau par lequel elles atteindront leur clientèle en fonction de l’âge de ceux qu’elles veulent rejoindre. Auparavant, l’âge déterminait principalement sur quel poste de télévision une publicité allait être diffusée. Maintenant, l’âge détermine le moyen de communication: télévision, journal, internet, affichages sauvages.
Une clientèle jeune aura droit à un message plus dynamique, basé sur les émotions, alors que les adultes se voient bombardés de messages rationnels et cartésiens.
Fort heureusement, un réseau social comme Facebook permet d’avoir accès à ces données. Dans l’une de ses sections brillamment nommée « Statistiques », il est possible d’avoir accès à de nombreux détails sur les utilisateurs qui aiment la page. Il devient donc aisé, pour un gestionnaire de communauté, d’enligner ses communications en fonction des personnes qui suivent la marque. D’autres réseaux comme Twitter ou Instagram ne permettent pas de connaître tous ces détails. Il revient donc aux communicateurs de comprendre et saisir son public cible.
Une information désormais primordiale pour une entreprise est l’adresse courriel de ses clients. C’est l’équivalent de détenir, en 1990, le numéro de téléphone d’une personne. Celle-ci n’est pas obligée de répondre, mais l’accès est direct : tout le monde détient une adresse courriel!
Le courriel d’un individu permet l’envoi d’infolettre. Malgré ce que certains peuvent en penser, l’infolettre demeure un moyen très utile pour rejoindre sa clientèle. Ceux qui restent abonnés à l’infolettre d’une compagnie sont généralement très enclins à cliquer sur les liens et à partager l’information reçue. Le taux de conversation est encore très impressionnant, même si on croit souvent que l’abondance d’infolettres cause une frustration ou une certaine fatigue, qui pourrait diminuer leur efficacité. Les chiffres demeurent très encourageants, ce qui devrait inciter toutes les marques qui ont régulièrement de l’information à communiquer à leurs clients, à développer une infolettre sur une base hebdomadaire ou mensuelle.
(Suite et fin au prochain numéro)