Élégance rime avec légèreté!

Des lignes épurées, une profusion de couleurs et l’offre de légèreté pour le confort du porteur. Les créateurs nous étonneront toujours par leurs séduisantes et chics propositions!

La maison Francis Klein fabrique des lunettes en acétate et les montures pour femmes décorées de jolis détails sur les faces et les branches flirtent avec le style rétro. L’entreprise collabore avec des artisans français qui utilisent une large palette de techniques comme le burin, la gravure, le laser 3D et l’estampe. De plus, elle collabore pour ses séries limitées avec des artistes bijoutiers habitués à créer des bijoux pour la haute couture.

Modèle : Amboise
Renseignement : www.francisklein.com

 

Le modèle O2 est le dixième projet et le deuxième modèle unisexe de la collection Hoet Couture. Ces lunettes en titane sont produites en Belgique avec la technique du frittage laser 3D. Le design intemporel propose une monture ouverte au bord des verres qui le rend très reconnaissable. La structure semi-transparente en nid d’abeille, rendue possible grâce à la technologie haut de gamme, porte aussi la « griffe » Hoet Couture.

Modèle : O2
Renseignement : www.hoet.be

 

La nouvelle collection « Arabeschi », d’Italiana Design du designer Piero Massaro offerte, en édition limitée (100 pièces pour chaque modèle et couleur), puise son inspiration dans certains tableaux de Francis Bacon par le choix des acétates colorés et transparents présentant des contrastes affirmés. Les petits détails, comme les insertions sur les faces, sont quant à eux opaques ou brossés.

Modèle : Arabeschi
Renseignement : www.italianadesign.com

 

Les lunettes Tavat sont dessinées et conçues en Californie, dans les collines de Pasadena, mais fabriquées en Italie dans les Dolomites. La marque est née en 2010 avec la volonté de faire des montures qui couplent fonctionnalité et simplicité. Les formes sont iconiques et les inspirations sont empruntées au passé, mais travaillées avec des technologies d’avant-garde et des matériaux modernes. Les lunettes SoupCan reprennent et détournent le design des boîtes de conserve.

Modèle : SCO 23
Renseignement : www.tavat-eyewear.com

 

Rolf est la marque-chef de file des lunettes en bois. Le bois n’est pas seulement un matériau parmi d’autres, c’est l’âme de cette entreprise tyrolienne. Les lunettes se distinguent par la précision des détails, la légèreté et l’usage audacieux des nouvelles techniques. En 2013, Rolf a également lancé des collections en corne et en pierre, comme le modèle Break qui a remporté le RedDot Award 2018, un prix prestigieux récompensant la qualité du design.

Modèle : Break
Renseignement : www.rolf-spectacles.com

 

Nine propose sept collections conçues au Danemark et fabriquées en titane au Japon par des artisans qualifiés. La marque tire son nom du fait que chaque monture indépendamment de sa forme, de sa couleur et du matériau utilisé a toujours pesé neuf grammes ou moins. Il est possible de commander les plaquettes du nez en silicone ou en titane.

Modèle : Origin 2713
Renseignement : www.prismeoptical.com

 

Les montures de Glossi sont faites de polymères de plastique forts, flexibles et translucides.  Elles sont légères, durables et confortables à porter. Le devant de la monture est cousu à la main sur la barre du dessus à l’aide d’un fil de nylon d’une couleur différente. Les pièces interchangeables aux couleurs orange et blanc permettent de construire de multiples combinaisons.

Modèle : Joel
Renseignement : www.georgesetphina.com

 

Sabine Be, les montures sont conçues à la main en France. On retrouve des formes esthétiques parfois volumineuses et des couleurs détonantes. La marque française a été sélectionnée au grand prix Silmo d’Or 2015 dans la catégorie « Monture optique » avec son modèle « Be Cat’s ».

Modèle : Be Mood
Renseignement : www.sabinebe.fr

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Opticiens créateurs

Quelques outils pour une gestion efficace de vos employés

Le dossier de l’employé

Avoir une entreprise, qu’elle soit petite ou de plus grande importance, emporte toujours son lot de responsabilités. Avec ces responsabilités viennent également les tâches reliées à l’embauche des employés, à leur soutien pendant leur emploi et parfois, à leur congédiement.

Dans la majorité des petites PME, il n’existe pas de service de ressources humaines qui s’occupe à temps plein de la gestion des employés. C’est le président, le propriétaire, la conjointe ou encore un gérant qui s’occupe de la gestion quotidienne des employés, de leur embauche à leur fin d’emploi, le cas échéant. Plusieurs outils sont à leur portée pour limiter les problématiques qui peuvent survenir pendant la relation contractuelle avec lesdits employés.

D’une part, tel que nous vous le mentionnions dans notre dernier article, il est primordial qu’un contrat d’emploi écrit soit rédigé et contracté entre l’employeur et l’employé afin de bien établir les balises contractuelles. C’est la Loi sur les normes du travail (LNT) qui régit les parties en établissant un régime légal de travail qui porte à la fois sur les conditions d’accomplissement des tâches de l’employé et sur le maintien du lien d’emploi dans certaines circonstances.

Le contrat d’emploi prévoira certainement les modalités de rémunération, de congé, les tâches associées à cet emploi ou encore les clauses de confidentialités et de non-concurrence. Toutes ces informations sont nécessaires afin que l’employé et l’employeur puissent avoir une bonne relation d’affaires et évitent de nombreuses difficultés tout au long de la relation d’emploi.

Une fois l’employé engagé et le contrat signé, il est tout aussi important de conserver un dossier complet et écrit sur cet employé, afin d’être en mesure d’être bien outillé advenant une problématique. Il n’est pas rare qu’une instance gouvernementale puisse faire une demande par rapport à un employé pour des raisons fiscales ou autres. L’employeur pourrait également devoir soumettre des références relativement à cet employé, dans le futur. La compilation d’informations tout au long de la relation d’emploi avec l’employé permettra à l’employeur d’éviter plusieurs maux de tête, advenant que des informations lui soient demandées.

Le dossier employé est important pendant la relation d’emploi puisque c’est à cet endroit que seront compilés les avis à l’employé, les communications transmises et les demandes de la part de l’employeur. Le salarié fera plusieurs demandes de congé auprès de son employeur et une compilation de ceux-ci doit être rapportée dans son dossier. Lorsqu’un employé quitte pour un congé de maternité, de paternité ou parentale, il est important que toutes les informations pertinentes à ce congé se retrouvent dans le dossier de l’employé pour prévoir, d’une part le remplacement de cet employé, ainsi que la date de son retour. Une bonne gestion permet toujours de limiter les problématiques et conflits futurs. Ce ne sont que quelques exemples d’éléments qui pourraient faire l’objet d’une marque dans le dossier de l’employé, plusieurs autres mentions pourraient également y laisser leur trace.

Congédiement

De plus, il arrive que certaines mises à niveau doivent être apportées dans la prestation de travail que l’employé offre et un avis de conformité est donc nécessaire pour corriger la situation. Une gradation des avis est également utile si un employeur désire mettre fin à un emploi pour une cause juste et suffisante.

En effet, le congédiement d’un employé est toujours possible pour un employeur (sous réserve de certaines exceptions, article 124 LNT). L’employeur n’est nullement obligé de garder à l’emploi une personne; il peut mettre fin à ses fonctions en lui donnant un préavis raisonnable. Par contre, advenant qu’un employeur désire mettre fin à l’emploi d’un employé pour une cause juste et suffisante, c’est-à-dire pour des raisons valables lui permettant de mettre fin à son emploi, l’employeur devra avoir transmis des avis écrits démontrant lesdites raisons du congédiement. Débutant par un simple avis écrit, puis par une journée de suspension pour finalement aller jusqu’au congédiement, tous les manquements de l’employé devront être rapportés dans le dossier de ce dernier afin d’être en mesure de faire la preuve que le congédiement de cet employé était fait pour des causes justes et suffisantes au sens de la loi.

Il est à noter qu’un employé peut présenter une demande auprès de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) s’il estime qu’il a été congédié sans cause juste ou suffisante ou qu’un préavis non conforme lui a été fourni. La LNT prévoit diverses mesures de protection de l’emploi, et met à la disposition de l’employé des recours qui pourront être exercés selon les circonstances ayant donné lieu au congédiement. À ce moment, l’employeur devra démontrer qu’il était en droit de le congédier pour une cause juste et suffisante et son principal outil sera le dossier qu’il aura monté contre cet employé.

Obligations post congédiement

La rupture du lien d’emploi fait survenir les plus grandes difficultés d’application des règles régissant le contrat de travail. La relation entre l’employeur et l’employé devient généralement plus difficile à ce moment, mais les obligations contractuelles des deux parties continuent de s’appliquer. En effet, les obligations de confidentialité, de loyauté, de discrétion ou de non-concurrence survivront généralement à la rupture du lien d’emploi et chacune des parties devra s’y conformer. Advenant un défaut, des préjudices de part et d’autre pourront être subis et réparés via une demande devant les tribunaux judiciaires.

Si le contrat de travail est bien rédigé et qu’il est compris par chacune des parties; qu’un dossier employé a été dûment annoté tout au lieu de la relation d’emploi et que les parties continuent d’agir avec prudence et diligence dans le processus de fin d’emploi, il est fort à parier que la relation d’affaires se terminera plus doucement et sans embuche. Il faut simplement être bien organisé et s’assurer de toujours agir selon le principe de la bonne foi.

Par Me Catherine Lamarche

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Voici pourquoi vous devez porter des lunettes au travail

Un beau matin d’avril dernier, Lim Hyeon-ju s’est levée, comme tous les jours, à 2 h 40 et a décidé, sans aucune préméditation, de briser sa routine : elle s’est maquillée vite fait bien fait, ce qui est considéré en Corée du Sud comme une faute professionnelle pour une femme, et, surtout, elle n’a pas mis… ses verres de contact. C’est ainsi qu’à 6 heures les téléspectateurs l’ont vu présenter les nouvelles sur la chaîne MBC, naturelle, une paire de lunettes sur le nez.

Les médias sociaux se sont aussitôt enflammés, certains s’offusquant d’un tel sans-gêne, d’autres louangeant une telle audace. Il faut savoir qu’en Corée du Sud il est rarissime de voir à l’écran des vedettes portant des lunettes, en particulier les femmes, même si les statistiques officielles indiquent que 70 pour cent des Sud-Coréens de moins de 30 ans ont besoin de se faire corriger la vue. Comment expliquer un tel tabou ? En partie par le fait que l’image d’une femme qui retire délicatement ses lunettes a une forte connotation érotique, aux yeux des Coréens…

Mine de rien, cette anecdote m’a fait réfléchir lorsque je suis tombé dessus : n’aurions-nous pas, nous aussi, le même tabou ? D’ailleurs, combien de fois avons-nous vu une journaliste télé porter une paire de lunettes ? Difficile à dire, mais sûrement pas loin de zéro… N’aurions-nous pas, vous comme moi, de curieux a priori à propos du port de lunettes au travail ?

Prenons un exemple, au hasard : on dit que les lunettes donnent une image d’intellectuel, voire qu’elles sont carrément un signe d’intelligence. À raison ou à tort ? J’ai eu la curiosité de creuser la question, et ce faisant, j’ai fait une découverte renversante que je vais me faire un plaisir de partager avec vous.

La publication scientifique Nature a diffusé ce printemps une étude de Gail Davies, professeure de statistique génétique à l’Université d’Édimbourg, associée à près de 200 autres chercheurs, sur l’impact de la génétique sur les fonctions cognitives de l’être humain. Pour simplifier, disons qu’elle a regardé si certains de nos gènes avaient une influence sur notre intelligence. Pour s’en faire une idée, elle a analysé et croisé des données sur plus de 300 000 Écossais, et a ainsi mis au jour le fait que 148 gènes avaient bel et bien une incidence sur nos capacités intellectuelles.

Or, l’un d’eux concerne la vue. Tenez-vous bien, il y a un « lien positif » entre myopie et intelligence, de surcroît il semble qu’il y ait – les données à ce sujet sont encore insuffisantes pour pouvoir être catégorique – un « lien négatif » entre hypermétropie et intelligence. Autrement dit, quelqu’un de myope a de fortes chances d’être, par la même occasion, quelqu’un d’intelligent (ce qui n’est pas forcément le cas, en revanche, pour quelqu’un hypermétrope).

Résultat ? Si vous êtes myope, vous avez tout intérêt à porter des lunettes au travail, car c’est là un véritable signe d’intelligence ! Et donc, un atout indéniable sur le plan professionnel.

Prenons maintenant un autre exemple : on dit que les lunettes permettent de faire bonne impression au premier coup d’œil. Est-ce vrai, ou pas?

Neil Handley est conservateur du musée du Collège des optométristes, à Londres. Ses travaux de recherche sur le sujet lui ont permis de découvrir que, longtemps, les lunettes étaient perçues comme un « accessoire médical trahissant une déficience visuelle », si bien qu’il était souvent mal vu d’en porter au travail. Et puis, il y a de cela une vingtaine d’années, il est devenu « cool » d’en porter, « ce qui est survenu parallèlement au succès planétaire d’Harry Potter », note-t-il. Ce que confirme un nombre croissant d’études, qui montrent qu’à présent le port de lunettes « inspire confiance », et mieux, « donne confiance en soi ».

Du coup, les lunettes contribuent vraiment à donner une bonne première impression ; et ce, tout simplement parce que ceux qui en portent se sentent bien avec et parce que ce sentiment-là influence inconsciemment les autres. Subtil, n’est-ce pas ?

« C’est bien simple, les lunettes sont à présent une arme secrète d’une redoutable efficacité, a récemment confié Neil Handley au magazine Pacific Standard. Car elles peuvent influencer le résultat d’un entretien d’embauche, ou encore la décision prise à l’issue d’une réunion d’affaires. »

La question saute aux yeux : à quoi bon se priver de porter des lunettes au travail ? Car, comme par magie, elles envoient le message qu’on est intelligent, compétent et fiable. Autant d’avantages à même de surmonter les éventuels a priori négatifs et autres tabous d’arrière-garde qui perdurent dans l’imaginaire populaire.

D’ailleurs, un signe ne trompe quant au changement actuel de mentalités à propos des femmes qui portent des lunettes au travail : à la suite du précédent créé par Lim Hyeon-ju, la compagnie low-cost sud-coréenne Jeju Air a modifié son règlement vestimentaire pour autoriser les hôtesses de l’air à porter des lunettes en vol, en soulignant que « plus le personnel de vol se sentait bien au travail, meilleur était le service offert aux passagers ».

Bref, n’hésitez plus, portez fièrement vos lunettes au travail, même si cela peut encore surprendre certains. Car vous vous révélerez plus heureux, plus efficace et, donc, plus performant !

Par Olivier Schmouker

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5 conseils pour réussir la commercialisation de nouveaux produits


Commercialiser de nouveaux produits représente un défi. Vous pouvez être confrontés à plusieurs difficultés, dont le manque d’initiatives qui feront en sorte que l’intérêt des clients potentiels diminuera. Ou encore, croire que vos produits seront bien reçus sans faire trop d’effort. Pour surmonter ces obstacles, mettre en avant plan vos produits est la meilleure démarche à adopter. Comment faire ? Voici 5 techniques de marketing intéressantes à mettre en application.

1. Connaître votre marché

D’abord, avant de lancer vos produits sur le marché, assurez-vous d’avoir une bonne idée des besoins des consommateurs que vous ciblez. Pour bien les connaître, des tests de marché peuvent être réalisés de différentes façons, et ce, avec une petite quantité de vos produits. Vous pouvez, par exemple, distribuer des échantillons dans des événements ciblés ou encore organiser des «focus groupes» dans votre boutique pour avoir des commentaires en direct. Tout comme vous pouvez analyser votre concurrence directement sur le Web.

2. Personnaliser votre approche

Bien connaître les comportements d’achat de votre clientèle cible est très important. Le marché anglophone, par exemple, n’est pas le même que le marché francophone. Ils s’expriment et consomment très différemment. Vous devrez donc vous adapter et personnaliser votre approche. Évitez surtout de faire comme tout le monde et entrez plutôt dans la tête de votre clientèle cible. Rappelez-vous du précédent conseil. Peu importe la stratégie que vous utiliserez pour faire la promotion de votre entreprise ou de vos produits, vous devrez faire des tests pour trouver des approches qui vous seront uniques. C’est ce qui vous aidera, d’ailleurs, à bâtir une image forte.

3. Miser sur une excellente expérience client

L’expérience client est souvent considérée comme la clé du succès des entreprises qui se démarquent. Et cela se passe autant physiquement que virtuellement au moyen d’une infolettre, par exemple, d’un club d’utilisateurs privilégiés ou encore en profitant de toutes les occasions du calendrier (Noël, Pâques, Halloween, fête des Mères, etc.). Vous devez penser à poser des actions avant, pendant et après l’achat de vos produits. Autrement dit, vous devez faire en sorte que vos clients deviennent accros à ces derniers en créant un réel engagement avec eux. Cela augmentera les chances qu’ils parlent de votre entreprise dans leur entourage.

4. Concentrer vos efforts aux bons endroits

Vouloir être présent partout à la fois pour faire la commercialisation de votre produit est inutile. Cela s’applique autant en personne dans les événements que virtuellement sur les médias sociaux. Vous gagnerez, d’abord, à être présent là où se retrouve votre client idéal. À tire d’exemple, pour les médias sociaux, vous pouvez commencer par acheter de la publicité pour faire la promotion, sur Facebook, d’un modèle de monture de lunettes en vous assurant que votre publicité s’affiche bien auprès de votre clientèle cible qui peut être, ici, des jeunes femmes, entre 25 et 35 ans, de la ville de Montréal, intéressées par les accessoires tendances de la mode. Ensuite, selon votre budget et les ressources à votre disposition, un blogue ou des capsules vidéo pourraient suivre.

5. Rester flexible

Enfin, les différents outils visant à faire la promotion et la commercialisation de votre produit ne cessent de progresser, tout comme votre marché. Facebook est un bel exemple. Tout est en constant changement. Restez flexible, abonnez-vous à différents blogues traitant du marketing et entourez-vous de spécialistes pour vous permettre d’éviter des erreurs évidentes. Rappelez-vous, d’ailleurs, que le budget accordé à votre marketing devrait être celui du profit que vous avez réussi à gagner grâce à vos ventes. C’est la meilleure façon d’éviter bien des erreurs et de continuer à faire croître votre entreprise.

Par Kim Auclair

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Les adolescents : un marché à définir

Pouvoir d’achat exponentiel, grands utilisateurs du Web et des médias sociaux et hypersensibilité de leur image, les jeunes ne demandent pas mieux que d’être séduits par des produits qui exprimeront leur univers, mais comment les cerner et les rejoindre efficacement?

Les statistiques pleuvent à leur sujet : les adolescents de 15 à 19 ans représentent, selon Statistiques Canada, 23 pour cent de la population canadienne. Les 12 à 17 ans sont les plus grands utilisateurs de mobile et selon une étude de Pew Internet, un adolescent sur quatre aux États-Unis accède à Internet principalement sur son téléphone, et trois sur quatre depuis n’importe quel appareil mobile. C’est dire que cette tranche d’âge au Québec navigue beaucoup virtuellement, et par conséquent, modifie les habitudes d’achats dans le secteur du commerce de détail. De plus, ce segment de consommateurs au Québec possède un pouvoir d’achat de deux milliards de dollars par année sans omettre leur pouvoir bien réel d’influencer leurs parents quant à leurs décisions d’achats, et ce, pour 4 milliards de dollars par année.

On le sait, l’adolescence est une période d’ajustement, d’adaptation et de recherches identitaires qui sont nécessaires au sain développement de tout individu. Le marché de la lunetterie largement apparenté à celui de la mode apparait fort attrayant pour ce public cible aux caractéristiques variables. En tant que « cibles », les adolescents sont définis par leurs besoins d’appartenance et de reconnaissance vis-à-vis d’un groupe, d’une marque ou d’une célébrité. La tranche d’âge qui leur est attribuée est de plus en plus large et commence de plus en plus tôt! Il est donc important de leur dédier un espace de vente éloigné et différent de celui pour les enfants avec des marques bien spécifiques auxquelles ils peuvent s’identifier.

À ce sujet, Patrice Lagarde, président de l’agence de marketing Virus 1334 qui se spécialise pour le marché des 13 à 34 ans¹, dresse un portrait de ces jeunes consommateurs : « Il y a encore beaucoup trop d’idées préconçues au sujet du marché des jeunes. Virus 1334 se spécialise depuis douze ans auprès de cette cible, surtout ces cibles, car les comportements varient beaucoup d’un groupe d’âge à l’autre et du milieu. Nous raffinons au quotidien nos habiletés de communication et, bien sûr, l’explosion des médias sociaux change nos habitudes de communiquer. Cette façon d’entrer en relation très intime avec eux peut se révéler très efficace, mais aussi parfois catastrophique si vous ne vous entourez pas de spécialistes compétents pour encadrer votre communication.  Le choix de vos plateformes publicitaires et la façon de transmettre votre contenu le sont tout autant.  Combien d’entre vous ont partagé du contenu sur Instagram ou Snapchat, aujourd’hui? Je vais en surprendre plusieurs, les jeunes d’aujourd’hui écoutent encore la télévision et lisent toujours des magazines sur support papier2. Bien que chez Virus 1334 nous soyons très actifs sur les plateformes numériques, nous croyons tout de même que ces supports plus traditionnels occupent toujours une place très intéressante dans leur vie. Les lunettes sont plus qu’un appareil fonctionnel pour améliorer la vue. Les adolescents d’aujourd’hui cherchent dans ces accessoires de mode une façon de se forger une identité, une personnalité. Vous n’avez qu’à visiter une école privée par exemple, et vous serez surpris qu’au-delà des nobles aspirations de l’uniforme, le besoin d’affirmation de soi repose beaucoup sur les lunettes, les souliers et le manteau d’hiver. Les jeunes sont plus informés que jamais, ils naviguent à travers le monde d’un seul doigt, ils comparent et magasinent beaucoup sur le Web, mais ils recherchent aussi des expériences exceptionnelles en magasins.  Brisons immédiatement un cliché : les jeunes sont fidèles, peut-être même plus que les générations précédentes.  Toutefois, ils seront fidèles aux marques qui les écoutent et qui leur proposent des produits uniques et exclusifs. »

Selon la société lyonnaise Opal, distributrice et fabricante de grandes marques de lunettes de renommées dans le milieu du sport et de l’optique, comme la marque elevenparis, souligne dans le descriptif de ses produits, qu’au-delà de 12 ans, la segmentation du marché est plus tranchée et les adolescents ne se revendiquent plus que par les codes propres à leur âge. Pour les toucher, il convient de s’adapter à leurs outils de communication et par conséquent, utiliser les réseaux sociaux comme Instagram, YouTube, WhatsApp ou Snapchat. La marque elevenparis propose des montures citadines en métal ou en acétate aux formes variables, qui sauront plaire aux adolescents.

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La société WestGroupe utilise également les médias sociaux pour rejoindre cette jeune clientèle : Instagram, YouTube, Facebook répondent présents pour montrer ses nouveaux modèles aux jeunes comme les marques FYSH aux formes et couleurs vibrantes ainsi que KliiK denmark inspirée des lignes modernes et épurées du design danois. Ces montures sont à la fois discrètes et stylées, conçues spécialement pour les consommateurs au visage plus petit et un sens marqué du style.

mod. K-626

Jacinthe Laurendeau, opticienne de formation et présidente de LNLC inc. et directrice de mise en marché pour le Groupe Vision NewLook explique la stratégie de l’entreprise qui possède plus de 80 succursales au Québec et en Ontario : « Il y a plusieurs années, la question était si vous avez les moyens vous faisiez de la publicité à la télévision sinon les imprimés ou le journal local étaient privilégiés. Maintenant, nos moyens de communiquer sont presque infinis et il faut cibler le canal pour parler à nos clients. Nous sommes présents sur Instagram, sur Facebook, sur YouTube et nous faisons du Web télé. Notre fil Instagram est nourri de notre look book qui contient nos collections et il est renouvelé chaque saison en modèles pour femmes et hommes. Notre stratégie sur Instagram est vraiment jeune et mode. Tandis que sur Facebook, nous retrouvons plus d’informations sur notre expertise, car nous nous adressons à une autre clientèle plus âgée que sur Instagram. Il s’agit d’une stratégie sur laquelle nous travaillons beaucoup. »

Les influenceurs de la mode

Est-ce toujours efficace de se servir d’égéries ou de vedettes pour représenter les produits auprès des adolescents? Sur ce point, Patrice Lagarde apporte des nuances : « Se servir d’égérie ou de personnalités connues peut se révéler gagnant selon l’artiste choisi. Il y a des marques comme Converse qui ont distribué leurs chaussures à plusieurs artistes de la scène musicale. Les jeunes essaient souvent de calquer le style de certains artistes inspirants. Certaines campagnes se sont constituées avec la présence d’influenceurs, par exemple, sur YouTube, le produit est intégré lors de la présentation d’un youtubeur. Ce n’est pas une publicité qui annonce aux consommateurs un deux pour un. Les produits sont plutôt reconnaissables et intégrés dans le quotidien de l’influenceur et lors du visionnement, le jeune décidera s’il veut s’approprier le produit. Cependant, ce genre de placement de produit n’obtient pas toujours le succès escompté. C’est très frustrant pour des administrateurs d’entreprises, en 2018, de confier sa marque aux consommateurs et très difficile de devoir réinventer la recette publicitaire qui fonctionnait jadis si bien.»

La musique, la mode et les réseaux sociaux marque d’une façon indéniable le quotidien des ados, surtout les influenceurs, souvent des personnalités telles qu’un chanteur, un acteur, un top model ou un humoriste. C’est pour répondre à ces envies qu’elevenparis (Opal) s’entoure d’égéries prestigieuses, comme le rappeur Wiz Khalifa, le top model Kate Moss ou encore Paméla Anderson et Gabriel Kane, misent en image par l’illustre photographe Mathieu César. La marque de mode utilise également les graphismes du célèbre artiste urbain : Banksy. Elle collabore autant avec de jeunes artistes qu’avec de grandes entreprises comme Universal Music, Warner, Nickelodeon et Disney.

Les ventes de lunettes en lignes représentent 6,6 pour cent du total des ventes pour les très gros utilisateurs du Web. On prévoit qu’en 2021, il y aura 2 millions de lunettes vendues sur internet3.

L’expérience en boutique

Jacinthe Laurendeau rappelle que « La clientèle aime toucher et essayer le produit et apprécie l’expertise du professionnel. Nous on offre notre catalogue de montures sur le site Web. Les clients peuvent faire une présélection, choisir des montures, faire la liste de montures et envoyer sa liste à essayer en boutique. C’est dire que le client arrive en magasin et a fait une présélection. C’est notre façon de faciliter le choix de ce segment de clientèle très présent sur le Web. Bien sûr, avec l’expertise professionnelle en magasin, les professionnels de la vue encadrent bien le client en fonction de son choix final en tenant compte de sa prescription et de ses besoins visuels. »

On le voit, la compagnie Bonlook qui n’était présente que sur le Web ouvre maintenant des boutiques-kiosques. Plus intéressant encore pour le jeune client qui se déplace en boutique, c’est l’expérience, toucher, essayer et se faire conseiller sur le produit. Ainsi un professionnel de la vue qui maîtrise les informations en termes de matériaux utilisés et de design pour chacune des collections qu’il offre pourra non seulement présenter les lunettes, mais aussi les valeurs associées à la marque. Certaines collections comme Ray Ban possèdent une forte culture et ce genre de détail peut influencer le choix des jeunes.

mod. RX6589

Les nouveaux modèles proposés et les tendances du marché 2018

« L’acétate est encore très présent, par contre, il est devenu plus fin et plus coloré. Il y a beaucoup de cristal transparent offert dans une vaste palette de couleurs éclatantes. C’est le retour du métal combiné à l’acétate avec des formes rétro plus subtiles par des formes arrondies. La clientèle adolescente représente un bon pourcentage de nos clients. Chez NewLook, nos clients sont dans toutes les catégories d’âges. Les adolescents suivent de très près les tendances et peuvent être très stylisés. Phénomène intéressant, c’est souvent la jeune adolescente qui a vu des modèles sur Instagram qui amènera sa mère à changer de style. Les adolescents ont beaucoup d’influence sur la décision d’achat de leurs parents », mentionne Jacinthe Laurendeau.

À ce propos, les adolescents ainsi que les enfants en bas âge exercent une influence considérable sur leurs parents en matière d’achat de biens. Selon le site Web Packaging Digest, pour la seule année 2013, aux États-Unis, les enfants, en tant qu’influenceurs auprès de leurs parents, seraient responsables d’achats évalués à 600 milliards de dollars américains. D’après un rapport paru sur le site Web de Marketing Charts, 96 pour cent des adolescents américains auraient un certain degré d’influence auprès de leurs parents dans le processus d’achat de leurs vêtements. Pour les produits d’hygiène personnelle et les chaussures, cette proportion est de 93 pour cent. Lorsque vient le temps de choisir un restaurant-minute, 95 pour cent des adolescents auraient leur mot à dire. Si les adolescents influencent le choix de leurs parents dans l’achat de produits pour lesquels ils seront les premiers consommateurs (nourriture, jeux, fournitures scolaires, vêtements), ils ont aussi un poids lorsque vient le temps, pour un ménage, de se procurer des biens plus chers comme un téléviseur, un ordinateur ou même une automobile familiale. Rappelons que l’influence de l’adolescent dépend de plusieurs facteurs socioéconomiques, comme la taille de la famille ou encore le revenu familial.

Shaleen Ratansi, directrice du marketing chez WestGroupe, remarque que le style rétro demeure très populaire ainsi que les lunettes avec des faces surdimensionnées (oversize) et des silhouettes amincies. « Nous constatons cependant, une tendance vers les couleurs vives.  Nous avons eu beaucoup de succès avec les différentes finitions pour l’acétate tels les finis mats, soft touch. Alors que l’acétate demeure en vogue, nous avons de plus en plus de demandes pour des métaux de style rétro. »

Plan « B » Alternative Eyewear propose 10 modèles de la marque Ice Cream. Des montures fabriquées de métal et d’acétate aux couleurs éclatantes et aux formes plus rondes d’inspiration rétro. Les faces des lunettes offrent des combinaisons aux couleurs vives et éclatantes comme le rose, le rouge et le bleu électrique.

mod. IC9106

ic! berlin étonne et détonne avec son produit phare : des lunettes en métal fin découpé dans des feuilles de métal avec un système de charnières sans vis. Le résultat est à la fois surprenant d’un point de vue esthétique, léger et incontestablement branché.

mod.konstanzeAurora

Marchon, avec ses marques Nike et Calvin Klein mise sur une clientèle adolescente sportive et urbaine. Tout comme Marcolin avec sa marque Timberland.

mod. Nike 5004

La marque française Lafont propose pour les adolescents des montures avec des faces aux formes uniques en acier inoxydable. Quatre modèles disponibles : CLIC, CLAC, CHUT et CRAC avec un choix de couleurs vives. Les lunettes sont offertes dans des finitions mates ou polies.

Tandis que le designer Jean-François Rey propose, pour les garçons de 12 à 16 ans, le modèle Cactus, une lunette fabriquée en acétate (Mazzucchelli) et métal. L’acétate est travaillé pour donner un effet écaille bleu/noir très lumineux.

mod. Cactus

Pour sa part, Sàfilo présente le modèle, pour la gent féminine Tommy Highfinger où la monture combine acétate et métal décliné dans un choix de coloris éclatants.

mod. TH 1540

De toute évidence, les adolescents raffolent des multiples styles et propositions en lunetterie qui florissent comme une promesse de mieux-être. Les créateurs de tous les horizons répondent à l’appel en alimentant leur imaginaire au moyen de montures inspirantes faisant la promotion de leur individualité. Il appartient aux professionnels en boutique d’accueillir et d’accompagner cette clientèle de façon personnalisée pour répondre à leurs besoins de vivre une expérience unique.

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Sur la planète Ados


1.Deux autres agences de marketing ont depuis été créées, une axée sur les personnes de plus de 50 ans, Éminence grise, et, plus récemment, Microb, pour les familles avec de très jeunes enfants.
2.Magazines Canada révèle que 93 pour cent des jeunes de 18 à 24 ans préfèrent un magazine papier.
3.Source : emarketer août 2018/ccs insight 16 mars 2017

L’importance du choix de la société et de la convention d’actionnaire

Lors de leur première entrevue avec Me Leborgne, Jade et Hugo se sont fait expliquer les différentes formes juridiques sous lesquelles ils pourraient tous deux exploiter leur clinique.  Lors de cette deuxième rencontre, Jade et Hugo confient à leur avocat qu’ils ont pris la décision de posséder la clinique de façon commune, en partageant à parts égales les revenus et les dépenses.  « Mariés en affaires comme dans la vie, quoi! » se surprend Jade à exprimer tout haut ce qu’elle se disait tout bas.

Me Leborgne, avec un sourire désarmant, prend un air sentencieux et rétorque à Jade « C’est très bien mais avez-vous songé au divorce? ».

« Voyez-vous, en affaires comme dans la vie, il faut se préparer au pire. Si vous optez pour une Société en nom collectif à responsabilité limitée[1] et comme nous l’avons vu lors de notre première rencontre, les biens des associés servant à l’exploitation de la Société[2] serviront d’abord à acquitter les créances. Vos biens personnels ne seront pas protégés advenant l’insuffisance des biens utilisés par la Société et ils y passeront. De plus, en cas de poursuite en responsabilité pour une faute professionnelle prétendument commise par l’un d’entre vous, seul le responsable de cette faute sera tenu d’indemniser.  En cas de dispute ou d’insatisfaction entre vous, le départ de l’un de vous deux mettra fin à la Société.  Il en sera autrement, si vous décidez plutôt de vous incorporer, c’est-à-dire de constituer une Société par actions[3] qui assurera les opérations de votre clinique et qui en détiendra les biens en pleine propriété.  En l’absence de comportement frauduleux de ses administrateurs, la Société par actions (appelée communément « Compagnie ») constitue une protection efficace contre les recours et poursuites. Pour les membres d’un ordre professionnel autorisant la création d’une compagnie aux fins de conduire les opérations professionnelles de ses membres, cette protection ne vaut toutefois pas lorsqu’il s’agit de la protection du public. Autrement dit, le professionnel ne pourra éluder sa responsabilité (civile et/ou déontologique) derrière le paravent d’une compagnie.  Par contre, si un de vos patients, affecté d’un grave problème de vision manque la première marche de l’escalier menant à votre clinique, il devra diriger sa poursuite contre la compagnie, et non contre ses administrateurs et actionnaires. Si les biens de la compagnie sont insuffisants, votre patient n’aura aucun recours contre vous, même si aveuglé par sa colère, il met tout en œuvre afin de vous en faire payer le prix. La compagnie pourra contracter une police d’assurances couvrant ce type de situation. Il est toutefois rassurant de se coucher le soir en se sentant à l’abri (relativement) des calamités de ce monde.

En cas de divorce à titre d’actionnaire, et comme vous aurez eu la prévoyance de vous prémunir d’une convention d’actionnaires, vous n’aurez qu’à suivre les dispositions applicables à la situation qui se présentera, seules les actions émises par la compagnie à chacun de vous étant en cause.  La compagnie possède son existence propre et pourra continuer ses opérations en cas de rupture entre ses actionnaires, sans qu’il y paraisse.  La convention d’actionnaires sert habituellement à régler les situations de décès, d’insolvabilité, d’invalidité, de mauvaises conduites ou de déloyauté, ainsi qu’à protéger un actionnaire de son co-actionnaire en empêchant ce dernier, par exemple, de s’émettre des actions afin de prendre le contrôle de la compagnie.  Votre avocat travaille habituellement en étroite collaboration avec vos experts-comptables, seuls l’avocat ou le notaire sont autorisés à rédiger la documentation juridique telle les procès-verbaux d’assemblées, les résolutions et les conventions.

Jusqu’à tout récemment, il y avait des avantages fiscaux importants lorsque les professionnels choisissaient d’opérer en compagnie.  Toutefois, au courant de l’année 2017, le ministre des Finances, Bill Morneau, a annoncé une réforme importante du système fiscal touchant les petites compagnies.  En d’autres termes, l’aspect fiscal risque de rendre la constitution en société par actions moins alléchante. Ceci étant, tous les autres avantages demeurent et il est recommandé de discuter de la question de fiscalité avec votre expert-comptable ou fiscaliste, puisque les mesures annoncées ne sont pas encore en vigueur. »

Jade et Hugo quittent le bureau de Me Leborgne enthousiastes et rassurés du choix qu’ils ont fait d’opter pour une société par actions. L’avocat communiquera avec eux dans les prochaines semaines afin de leur faire signer les résolutions d’organisation de leur nouvelle société par actions ainsi que de leur soumettre un projet de convention d’actionnaires. Fiers de leur choix Hugo adresse un sourire tendre à Jade : « Reste seulement la question du bail à régler… »

Par Me Catherine Lamarche et Me Michel Trudeau

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[1] Vous devrez consulter la règlementation de votre Ordre professionnel afin de vous assurer des modalités applicables à la pratique de votre profession en Société de personnes.

[2] Une Société de personnes n’a pas de personnalité juridique au sens du Code civil du Québec.  Elle ne peut donc être propriétaire de « ses biens ».

[3] Vous devrez consulter la règlementation de votre Ordre professionnel afin de vous assurer des modalités applicables à la pratique de votre profession en Société par actions.

 

Comment faire rayonner votre marque employeur sur LinkedIn

Une forte marque employeur est ce qui permet à une entreprise de se démarquer de sa concurrence. Que ce soit à l’interne comme à l’externe pour son environnement de travail exceptionnel et son engagement social. D’ailleurs, pour se faire une première impression des employeurs du marché convoité, de plus en plus de candidats font des recherches sur le Web. LinkedIn demeure, à cet effet, l’outil professionnel hautement utilisé sur les médias sociaux pour promouvoir sa marque employeur. Alors, pour stimuler l’intérêt de vos futurs candidats, il est dans votre devoir d’y porter une attention particulière. Voici cinq trucs qui sauront vous guider.

Regardez ce qui se fait dans votre industrie

Avant d’effectuer ou d’ajuster votre stratégie de contenu, prenez le temps de regarder ce qui se fait déjà dans votre industrie. Allez consulter les pages LinkedIn des entreprises semblables à la vôtre.

Favorisez le contenu de qualité

Évitez de faire trop de publicité en parlant que de votre entreprise. En effet, il est de votre responsabilité de varier votre contenu et d’être sélectif quant à la promotion de vos produits ou services. De là, l’importance, d’opter pour du contenu intéressant et pertinent. Autrement dit, mettez en avant-plan vos valeurs et ce qui rend votre entreprise unique. Des nouvelles de votre industrie, le quotidien de vos employés, des articles provenant de votre blogue, des infographies, des vidéos, des livres électroniques sont quelques exemples de publications qui s’afficheront également sur le fil d’actualité de la page d’accueil de chacun de vos abonnés.

Utilisez les pages Carrières

Grâce aux pages Carrières, un service payant de LinkedIn, vous avez la possibilité, entre autres, de publier des offres d’emploi et d’attirer les meilleurs talents dans votre entreprise. Elles possèdent deux onglets : Vie d’entreprise et Annonces. À votre convenance, vous pouvez afficher un aperçu de votre entreprise avec des vidéos ou des témoignages d’employés tout en leur permettant d’accéder à des recommandations d’emploi ciblées.

Utilisez les pages Vitrines

Présentées comme des pages secondaires de la page Entreprise, mais qui sont autonomes, les pages Vitrines de LinkedIn vous sont offertes gratuitement. Vous pouvez les utiliser pour des communications ciblées, car seuls les abonnés des pages vitrines reçoivent les nouvelles diffusées. Par exemple, vous avez un produit qui rejoint une clientèle précise, vous pouvez créer une vitrine pour le produit en question. Ce qu’il faut retenir des pages Vitrines, c’est qu’elles sont là principalement dans le but de bâtir une relation à long terme avec un public cible.
Impliquez vos employés dans la promotion de votre contenu.

Une implication des membres de votre équipe dans la promotion de votre contenu sur leur profil personnel LinkedIn augmente vos chances d’atteindre une audience plus large. Vous pouvez les inviter et leur rappeler occasionnellement à aimer ou commenter une nouvelle publication provenant de la page de votre entreprise. Vous pouvez, également, leur donner des conseils afin qu’ils utilisent ce réseau social à son plein potentiel. Ainsi, avec leurs supports, la présence de votre entreprise sur LinkedIn ainsi que votre marque employeur seront de plus en plus en avant-plan.

Par Kim Auclair

La créativité, un incroyable joker!

Au travail, la créativité fait peur. Parce qu’elle bouscule l’ordre établi et perturbe la routine. Ou encore, parce que le premier réflexe de votre boss est de boucher ses oreilles dès qu’il a vent d’une idée neuve qui ne vient pas de lui – en y pensant bien, je suis sûr qu’un exemple frappant va vous venir en tête –, et ce, en raison du fait qu’il considère que celle-ci vise avant tout à saper son autorité. Pas vrai ?

Pourtant, la créativité est vitale. Elle seule peut vous permettre, à vous et votre équipe, d’innover, de vous démarquer, voire de prendre un temps d’avance sur la concurrence. Et elle seule est à même de vous faire franchement triper dans votre quotidien au travail : quoi de mieux, en effet, que d’embarquer sur un nouveau projet qui nous passionne et nous permet d’user de nos talents propres ? Vous voyez…

Alors, comment en faire votre amie ? Voire votre alliée ? Nombre de chercheurs scientifiques se sont penchés sur la question, et je vais me faire un plaisir de synthétiser pour vous leurs trouvailles, convaincu (que je suis) qu’elles peuvent vous permettre de progresser dans votre travail.

John Kounios et Mark Beeman sont deux professeurs de psychologie, le premier à l’Université Drexel, à Philadelphie, le second à l’Université Northwestern, à Evanston. En scrutant ce qui se passait dans notre tête lorsqu’on trouvait une idée neuve, ils ont découvert en 2009 que la créativité correspondait bel et bien à une étincelle qui jaillissait dans notre cerveau. À un endroit très précis dénommé le gyrus temporal supérieur T1 (grosso modo, la bande latérale de notre cerveau située juste au-dessus de notre oreille gauche).

Or, savez-vous à quoi sert cette partie du cerveau ? À associer des idées qui n’ont a priori rien en commun. Autrement dit, la créativité découle directement de notre capacité à associer des informations hétéroclites.

Mine de rien, c’est là une fabuleuse découverte ! Pourquoi ? Tout bonnement parce que si l’on entend décupler notre créativité – en solo ou en groupe – il convient de nous mettre dans des conditions propices à l’activation de ce mécanisme cérébral. C’est aussi simple que ça.

D’autres chercheurs ont, du coup, mené différentes expériences visant à identifier les meilleurs moyens concrets d’innover. Et des innovateurs réputés s’en sont inspirés pour établir leurs propres méthodes pour attraper au vol les idées neuves.

Résultat ? Vous gagneriez, d’après moi, à user d’une méthode curieusement méconnue, mais que je chéris tant elle met merveilleusement en branle les bons mécanismes neuronaux : la « créativité spontanée ». Celle-ci a été en grande partie concoctée par Jessica Walsh, une designer à la tête du studio new-yorkais Sagmeister & Walsh. Elle consiste à oeuvrer en groupe, en cinq étapes :

  1. Accordez vos violons Chacun doit comprendre et accepter trois règles fondamentales de fonctionnement :
    Non à la critique (et à l’autocritique). Chacun doit se sentir libre d’exprimer l’idée qui lui passe par la tête, sans être jugé par qui que ce soit.
    Oui à l’expression de toutes les idées. En particulier celles qui nous semblent farfelues.
    Oui à la quantité, non à la qualité. L’objectif de chacun est d’émettre le maximum d’idées, peu importe qu’elles soient a priori bonnes, ou pas.
  1. Éclatez le groupe en binômes hétérogènes Le meilleur moyen d’innover, c’est de mettre ensemble deux cerveaux ; et si possible, deux cerveaux différents (ex.: le boss et le stagiaire). Le groupe doit donc créer des binômes hétérogènes. Puis, chaque binôme doit dresser la liste la plus longue possible d’idées neuves par rapport au thème de réflexion choisi, en les rédigeant sur une feuille de papier dans un temps imparti.
  1. Massacrez les idées des autres ! Dans chaque binôme, l’un des membres quitte sa place pour prendre celle d’un autre. On a alors de tout nouveaux binômes. Dans un premier temps, le nouveau venu doit se faire expliquer la liste par celui qui est resté. Dans un second temps, il lui faut massacrer ces idées-là, en fonction d’un seul critère : ne peuvent survivre que trois, les plus originales.
  1. Votez Toutes les idées survivantes sont rédigées sur de grands Post-It, lesquels sont installés sur un mur de la salle. Tout le monde les découvre ensemble, et chacun est appelé à voter pour ses préférées, à l’aide de collants colorés (ex.: bleu pour la meilleure, jaune pour la seconde et vert pour la troisième).
  1. Amusez-vous! Les trois idées élues sont présentées à tous par leurs inventeurs. Enfin, pour identifier la grande gagnante, on joue au bon, à la brute et au méchant… Trois volontaires se mettent en ligne. On leur soumet l’une des idées finalistes. Le premier doit suggérer une bonne façon de l’appliquer ; le deuxième, une mauvaise façon ; et le troisième, une encore pire ; tandis que le public acclame, ou hue, chacune des performances. À la clé, la meilleure idée – à la fois originale et réaliste – transparaît toujours. Comme par magie.

Voilà. Vous disposez à présent du joker de la « créativité spontanée ». À vous de le jouer à bon escient !

Par Olivier Schmouker

Lunettes  pour sportifs et amateurs de plein-air : Tous les goûts sont dans la nature!

Que vos clients soient des sportifs avérés ou des urbains amateurs de plein air, cette année, l’inspiration a habité les designers en lunetterie. Des montures élégantes avec des propositions technologiques des plus intéressantes. Fabriquées de matériaux légers et solides, elles offrent une perception exceptionnelle de la profondeur et des mouvements tout en assurant une protection optimale.

Aeromax

1- Le modèle Aeromax de Bollé, sort de l’ordinaire. Sa technologie B-MAX offre un champ de vision vertical et horizontal exceptionnel. Les branches Thermogrip et les plaquettes de nez réglables permettent une stabilité parfaite sur le visage.

Modèle : Aeromax
Distribution : centennialoptical.com

 

Carrera Americana

2- S’inspirant du design original des célèbres lunettes de soleil Carrera Champion, ainsi que des boucliers inimitables créés lors de sa collaboration avec Porsche Design dans les années 1970, Carrera lance l’Americana. La forme surdimensionnée du modèle est définie par une double lentille cylindrique de couleurs contrastantes, vissée à une construction en acier inoxydable.

Modèle : Carrera Americana
Distribution : safilo.com

 

Sintryx

3- La structure complète de la monture du modèle Sintryx offre une haute protection et un large champ de vision. Doté de multiples fonctions, comme une parfaite ventilation grâce au système Power Flow, des embouts adaptables pour un confort optimal avec le port d’un casque, des ponts de nez ergonomiques ajustables pour toutes les formes de visage et la possibilité d’insérer ses verres correcteurs.

Modèle : Sintryx
Distribution : rudyprojectdealer.com

 

Attack - Smith

Attack

4- Découvrez la technologie MAGMC de Smith; une innovation qui permet de changer rapidement les verres ChromaPopMC lorsque les conditions de luminosité varient. Deux verres ChromaPopMC sont inclus et conçus de façon à permettre une meilleure ventilation. Le modèle Attack propose également un réglage au niveau du nez avec deux positions.

Modèle : Attack
Distribution : smithoptics.com

 

Aerospeed - Julbo

Aerospeed

5- Accros d’endurance, triathloniens en quête de l’ultime performance, cyclistes ou coureurs apprécieront le modèle Aerospeed de Julbo. Son écran géant Reactiv photochromique crée un vaste champ de vision. Le design aérodynamique assure à la fois une protection tout confort et une excellente pénétration de l’air.

Modèle : Aerospeed
Distribution : rlanctot.com

 

SF-509 - Superflex

SF-509

6- La monture SF-509 de Superflex combine légèreté et forme sportive. La coloration deux tons est mise en évidence par les rayures à l’extérieur des branches en acétate. L’ajout de charnières à ressort assure la résistance pour un style de vie actif des plus échevelé.

Modèle : SF-509
Distribution : westgroupe.com

 

Vuarnet Ice

Vuarnet Ice

7- Un classique de Vuarnet, le modèle Vuarnet Ice est une lunette de soleil fabriquée pour voyager, courir, conduire, skier, piloter ou simplement regarder le monde de face en pleine lumière.

Modèle : Vuarnet Ice (VL1709)
Distribution : www.vuarnet.com

 

AD-33 canadian optical

AD-33

8- Grâce à des branches et plaquettes de nez ajustables, les lunettes de soleil adidas s’adaptent à la forme du visage. Les verres fermement maintenus dans la monture assurent la sécurité des coureurs en cas de chute. Le système de ventilation adidas Clima-Cool a pour fonction d’empêcher la formation de buée sur les verres. Les gouttelettes glissent à l’extérieur, sans toutefois laisser de traces.

Modèle : AD33
Distribution : canadianoptical.com

 

Windsor - Zeal

Windsor

 

9- La monture Windsor de Zeal est fabriquée à partir de résine végétale. Elle sera la partenaire idéale pour partir à l’aventure. Disponible dans les teintes de noir mat, de tortoise mate, de tortoise noire et de chameau.

Modèle : Windsor
Distribution : zealoptics.com

 

Rossa Constellation - Prada

Rossa Constellation

10- Inspiré de l’esthétique sportive et du mode de vie urbain, Prada nous arrive avec ce modèle enveloppant et doté d’une seule lentille plate rehaussée d’un pont unique avec des branches en métal ultramince. Ce modèle est offert en différents coloris.

Modèle : Rossa Constellation
Distribution : luxottica.com

 

Opticiens créateurs

Plusieurs opticiens, au fil de leur pratique, ont décidé de faire le saut du côté de la création. Ce changement de cap ou cet ajout de compétence en complémentarité de leur métier a su révéler un regard neuf et de la fraîcheur dans le secteur de la lunetterie en France. Nous vous présentons quelques-uns des opticiens artisans lunetiers qui combinent un savoir-faire sans équivoque et un esprit entrepreneurial futé.

Peu importe la motivation, elle apparait personnelle, comme le goût de s’exprimer ou le désir d’offrir plus encore à ses clients sans contraintes. Il y a cette envie de répondre à la demande plus pressante de la part de la clientèle d’obtenir des lunettes uniques. Voici, six opticiens français qui créent et pratiquent leur métier autrement.

L’artiste lunetière

Carla W. Sfeir, opticienne et une artiste lunetière. Elle dessinait des prototypes de modèles de lunettes bien avant de les fabriquer. Dans sa boutique-atelier dans l’Écusson à Montpellier, elle y reçoit ses clients et fabrique des lunettes qui composent 85 pour cent de l’inventaire de sa boutique spécialisée dans les lunettes de créateurs. Sa collection COESXIST EYEWEAR est faite de matières naturelles douces et anallergiques, telles que l’acétate de cellulose atypique, la fibre de bois et la corne sur commande.

Coexist

« Pour moi fabriquer des lunettes est devenu une évidence. Mon appréhension du début a vite été calmée le jour où j’ai rencontré Alain Duperray, chef d’atelier pour la fabrication et le démarrage des plus grands noms de la lunetterie comme Mikli, l.a Eyeworks, Anne et Valentin. Cet homme aussi passionné que moi par la conception m’a encouragée. La lunette demeure pour moi un outil d’expression personnalisée et doit ressembler à celui qui la porte. C’est pour cela que j’ai décidé d’ouvrir mon propre atelier en 2004.

Les sources principales de mon inspiration sont les visages et la personnalité des clients de ma boutique d’optique. À ceci, s’ajoute le vivier d’idées de techniques poussées émanant de ma personnalité, de ma réflexion et de mes déplacements en plus de mon intérêt pour le design de meuble de textile et d’objets. Le fait que mes lunettes ne soient pas industrialisées mécaniquement leur confère un toucher, une lumière, un équilibre spécifique. Elles sont des objets sculptés, utiles au bien-être du porteur.

Mon métier d’opticienne m’apporte une mise en avant du savoir-faire professionnel, une identification dans la différence et l’unicité et, une réalité non négligeable, une réduction des stocks achetés dormants. »

L’opticienne lunetière présente sa collection depuis 2016 dans les salons internationaux. www.carlaoptique.com/

L’inventivité de la matière, le design et la fierté bretonne en prime

Jean-Philippe Douis, Nantais pure algue (pour ne pas dire pure laine) connaît parfaitement ce que signifie la notion d’identité en Bretagne. En 2010, lorsqu’il a créé son magasin Naoned qui signifie Nantes en breton dans le quartier de Talensac,  l’opticien voulait répondre au mieux aux besoins de ses clients. Ainsi est née la marque qui est d’ailleurs fabriquée entièrement dans la région nantaise.

Mignon

Lunetier designer passionné, Jean-Philippe Douis a choisi de rêver ses montures avant de les dessiner et de les faire fabriquer à la main sur le sol nantais. « J’ai appris à fabriquer des lunettes en me trompant! Il n’y a pas d’école pour apprendre à dessiner des lunettes. Ce sont les ateliers de fabrication qui m’ont transmis beaucoup de leurs connaissances. Les matériaux que je travaille sont le métal, l’acétate de cellulose et un bioplastique à base d’algues. »

Ce bioplastique à base d’algues biodégradables ramassées en Bretagne a été mis au point grâce à la collaboration de l’entreprise Algopak, de Saint-Malo spécialisée dans la «chimie bleue.»

Pour ce lunetier hors normes, le métier d’opticien « est avant tout au service de son porteur. On doit savoir écouter, comprendre les besoins et les traduire en un seul outil qui va partager son quotidien et l’accompagner dans toutes les sphères de sa vie. L’opticien est en quelque sorte un synthétiseur technique, esthétique et social. » www.naonedeyewear.bzh/

Créateur de pièce unique toujours en quête d’exploration –Xavier Christin

Xavier Christin est arrivé dans le métier de la lunetterie en passant par celui de la micromécanique optique. « Je suis “opticien”, car je suis celui qui fabrique les optiques. Au fil des années, je suis devenu opticien-lunetier. Peu à peu j’ai entrepris en autodidacte de fabriquer des lunettes.

En 1994, Jacques Aubert[i] a vu mon travail et il m’a encouragé à concourir pour obtenir le titre de meilleur ouvrier de France. En 1997, j’ai reçu ce titre ainsi que le devoir d’exiger le travail bien fait et le droit de porter la médaille. La micromécanique est la base de ma formation: utiliser toutes les machines généralistes, il suffisait de m’adapter à la production des lunettes, puis de compléter mes connaissances par des échanges avec des industriels, collègues Meilleurs Ouvriers de France (M.O.F).»

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La collection de Xavier Christin se constitue de pièces uniques fabriquées comme il aime l’affirmer pour des personnes uniques. « Je mets ce qu’il me semble de plus esthétique et de plus représentatif de ce que souhaite le porteur. Je travaille tous les matériaux : corne, bois, fibres végétales, acétate, bambou, titane ou acier inoxydable. Mes sources d’inspiration demeurent l’écoute des clients ainsi que mes délires aussi bien techniques qu’esthétiques. Je travaille actuellement sur une lunette où j’assemble de l’ébène, de la corne de buffle blond et du titane. Nous nous inspirons tous de quelque chose! J’aime bien Courrège des années 1965. De plus, l’art décoratif et l’art nouveau, deux styles, très peu utilisés en lunetterie, seront mes prochains projets. Je me différencie de mes confrères lunetiers par la folie des matériaux utilisés, les assemblages innovant sans utiliser la facilité!

Pour moi, le métier d’opticien-lunetier est un beau métier qui se divise en trois parties : esthétique, technique et paramédical. Il n’y a pas d’autre métier avec ces trois composantes. Malheureusement en France, ce métier est devenu une activité commerciale, la vraie technique a disparu même celle de l’enseignement. L’optométrie n’a pas sa place en France comme vous au Canada, les mutuelles (les assurances) sont les donneurs d’ordres, l’opticien-lunetier devient indirectement l’employé des mutuelles. »

Selon Xavier Christin qui est dans le métier depuis plus de quarante ans, « l’avantage de jumeler le métier d’opticien à celui de la lunetterie est de permettre de répondre directement à une problématique technique pour les personnes n’ayant pas une morphologie standard ou à un désir d’unicité esthétique. »  www.xavier-christin-lunetier.com

Romain Perrot, le lunetier du Vercors

« À la base je suis opticien, lorsque j’ai débuté,  j’ai eu la chance d’avoir un magasin tout neuf à gérer J’ai acquis de l’expérience pendant cinq ans et j’ai commencé à m’ennuyer. Je me suis occupé en coupant, limant, façonnant des morceaux d’acétate. D’abord un, puis deux et j’ai cherché à me perfectionner. D’abord avec internet, puis avec d’autres lunetiers. Grâce à mon employeur de l’époque, j’ai pu suivre des formations dispensées par les M.O.F. Ce fut pour moi une révélation.

Réalisation sur-mesure

Ma collection est encore jeune et j’espère l’élaborer à court terme. Pour le moment, toutes les montures sont en acétate de cellulose, avec des charnières à rivets. Bientôt, j’espère pouvoir proposer du combiné en alliant le métal à l’acétate. Je m’obstine à créer des formes différentes, à proposer de la couleur et de l’originalité. Les lunettes que je fabrique ont une identité forte et unique. Je passe énormément de temps à choisir les plaques, les marier avec les formes pour obtenir le résultat voulu. Je travaille à l’ancienne. Mes machines ont parfois deux fois mon âge, je les entretiens moi-même. Je ne fais pas de vente sur internet, car je veux que le porteur puisse bénéficier du conseil d’un professionnel.

Ma vision du métier d’opticien allie la technicité et le savoir-faire. La création de montures permet un autre échange avec le porteur, un autre regard. Le client reconnait le travail manuel et l’artisan qui l’a façonné. Je pense que c’est un vrai plus. » www.lunettesvercors.fr

C Lunettes – Cindy Crasson

Des lunettes fabriquées artisanalement par une opticienne française installée à Montréal depuis presque trois ans. Cindy Crasson, a créé C Lunettes. Elle débute dans sa petite entreprise et propose un vrai service personnalisé de fabrication sur mesure pour ceux qui veulent des lunettes vraiment uniques. « Je n’ai pas de formation en lunetterie, cependant lorsque j’étudiais pour devenir opticienne à l’école de Bures-sur-Yvette, j’ai eu la chance d’avoir un professeur en façonnage qui partait à la retraite. Il a décidé de monter un projet de fabrication d’une lunette de sport avec Gilles Demetz, une référence en lunetterie de sport. J’ai adoré l’expérience. Ensuite, je suis partie travailler en Australie, pour voir une autre façon de faire de la pratique du métier d’opticien. La passion du dessin et de la création m’a rattrapée plus rapidement que j’aurais pu l’imaginer. »

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La création d’une paire de lunettes de A à Z prend environ sept heures, selon l’entrepreneure. Cindy Crasson utilise l’acétate de cellulose et se fournit en matière première chez Jac France et Mazzuchelli. « Les matières premières viennent d’Europe et d’Italie. Il n’y a pas de fournisseurs en Amérique et les plaques de Chine ne sont pas de qualité suffisante. La cellulose se travaille bien. Réchauffée, elle se ramollit, se superpose et permet des collages et de créer à l’infini. »

Les modèles que Cindy Crasson a créés jusqu’à maintenant sont un clin d’œil aux années soixante et soixante-dix. Ils sont disponibles chez Descary & Descary Opticiens et Optométristes à Montréal et certains artistes de la télévision tels que Michel Barette, Anaïs Favron et Isabelle Ménard ont été séduits par ses modèles. Ses projets d’avenir seraient d’ouvrir une boutique atelier où les gens pourraient y fabriquer leurs lunettes sous sa supervision. Facebook.com/c.lunettes

Désir d’y voir – Damien Miglietta

Le concept Désir d’y voir c’est le retour à l’aspect traditionnel du métier d’opticien : artisan lunetier. Un magasin haut de gamme, qui propose plusieurs services inédits, comme la restauration ou le recyclage de montures, mais aussi des services axés sur la création comme l’ajout de touches d’acétate coloré. Damien Miglietta est opticien créateur et lauréat du prix du meilleur artisan à Bordeaux. « Je travaille l’acétate de cellulose. Je me suis mis à faire des lunettes dans le carbone des crosses de hockey sur glace en faisant la face dans la palette de la crosse et les branches dans le manche en faisant attention à conserver le nom du joueur à qui appartient la crosse cassée. Je compte fabriquer des lunettes avec des planches de skate cassées.

Désir d’y voir

Nous avons mis au cœur de nos boutiques, l’atelier création où le client peut assister et participer avec nous à la création de lunettes. Nous proposons à chaque client de venir faire la taille et le montage de leur équipement afin de les rendre acteurs et non spectateur dans leur choix. Nous organisons également des ateliers pour enfants les samedis matin pour les initier au métier d’artisan lunetier et pourquoi ne pas susciter des vocations par la suite? Ils repartent tous avec leur monture et des étoiles dans les yeux.

Nous sommes maintenant franchiseurs et nous nous développons depuis plus d’un an dans toute la France avec l’ouverture d’un cinquième magasin. Nous prévoyons une dizaine d’ouvertures d’ici fin 2018. Nous avons également des demandes ailleurs en Europe et nous souhaitons nous établir en Amérique du Nord afin d’exporter ce côté “Artisan français”. Nous formons personnellement tous nos franchisés à la création et aux services proposés. Le développement à l’international est notre priorité. » www.desirdyvoir.com

La lunetterie semble un métier neuf, presque une jeune entreprise. Il est vrai que ce secteur a à peine 150 ans, alors que l’industrie du textile a plusieurs centaines d’années. Peu de pays en partagent autant l’expertise que la France, alors que celle du vêtement est planétaire. En réaction, sans doute, aux mutuelles qui obligent les opticiens à vendre des montures et des verres selon les barèmes des assurances françaises, plusieurs opticiens ont décidé de sortir des sentiers battus pour proposer une façon de faire créative et personnalisée. Cette proposition enrichie des services de l’opticien gagnera-t-elle le Québec?

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[i] Jacques Aubert, Meilleur ouvrier de France, Lauréat 1986.