L’optique en « vert » et pour tous

Par Isabelle Boin-Serveau

Préoccupations environnementales, préoccupations économiques et sociales, développement durable, bonnes pratiques en affaires… Le 21e siècle affiche une conscientisation accrue de l’empreinte tracée par les activités humaines sur la Terre et plus personne ne doute de leurs incidences sur l’avenir planétaire. Adieu l’innocence! Entre catastrophes industrielles ou climatiques et exploitation barbare de la main-d’œuvre portées à la connaissance en temps réel via Internet, nos contemporains sont condamnés à regarder les conséquences de leurs actes.

Face à la prévalence de ce nouveau paradigme, certaines entreprises ont su saisir l’opportunité de se différencier en adoptant une vitrine globalement identifiée « écoresponsable ».

Vers un capitalisme propre et responsable
Au Canada, depuis sa création en 2002, le magazine Corporate Knights1 distribue, par l’intermédiaire de son Best Corporate Citizens in Canada, les meilleurs points aux entreprises qui ont su répondre au critère de bonne conduite en matière de capitalisme « propre », et il diffuse le Global 100 qui classe les entreprises les plus responsables au monde. Ce média torontois publie également un rapport bi-annuel, The Green Provincial Report Card, qui identifie les provinces canadiennes qui se sont distinguées en matière écologique. Dans un autre élan, Interbrand2, le spécialiste mondial des marques internationales, scrute leur comportement à l’intérieur des différentes phases opérationnelles. Le résultat de cette analyse est répertorié chaque année dans le Best Global Green Brands.

Du côté des marketers, indispensables intermédiaires entre le public et toutes les industries, la transparence a imprégné l’ADN d’une communication responsable visant à gagner des points auprès des consommateurs. Une agence newyorkaise pousse plus loin le respect de ses valeurs en ne prenant en compte que des clients « verts »… Une figuration dans le portfolio de Green Product Placement3 assure une superbe place au royaume de l’écoresponsabilité.

Et désormais, quand les influenceurs de la trempe des Richard Branson (Virgin) et Jochen Zeitz (Puma) se rencontrent, ils ne se parlent plus de leurs nombreux succès personnels en affaires. Non, ils préfèrent plutôt rêver à des modèles d’entreprises qui placeraient la préservation de l’environnement et le bien-être humain au même niveau que les profits… C’est pourquoi, les deux entrepreneurs aux impressionnantes feuilles de route ont lancé en 2012 un nouveau défi dans la galaxie des affaires : The B Team4. Un cénacle qui condense les réflexions des leaders les plus en vue de la planète.  Objectif? « Permettre un changement d’état d’esprit et passer de la vision à court terme non durable qui existe actuellement à celle de l’intérêt à long terme des peuples, de la planète et de l’économie dans son ensemble. S’attaquer à ces trois défis est un point de départ pour la constitution d’un plan B. »  Bref, établir les règles du bénéfice net du futur… en développant les bonnes pratiques d’affaires. Cette dernière initiative d’envergure vient cimenter pour de nombreuses années la tendance écoresponsable.

L’inventaire sur les bonnes pratiques des entreprises du domaine de l’optique n’a pas encore été constitué. Cependant, il est facile de repérer celles qui se détachent du lot et aisé de comprendre qu’il n’y a pas que les entreprises d’envergure qui tiennent à colorer leur image en vert.

Il faut accorder une mention spéciale à Essilor, car 2013 aura été son année « écoresponsable » avec un premier classement au Global 100 : 70e place. La multinationale s’inscrit au 8e rang des industries du domaine des soins de la santé. Cette même année, Essilor s’est davantage engagé socialement avec la création de l’Observatoire des enjeux de la vision (Vision Impact Institute) dont l’objectif est de sensibiliser l’opinion publique aux conséquences socioéconomiques de la mauvaise vision. Cet observatoire a aussi été créé pour encourager la recherche et la mise en place de moyens de correction en publiant sur son site5 des études menées par des chercheurs internationaux.

Rien ne se perd… tout se transforme
Dès 2008, la marque Derapage, signée Nico-Design et distribuée par Georges et Phina au Canada, a mérité une mention spéciale pour son implication dans le développement durable au Silmo d’Or. De fait, la compagnie vise à toujours repenser les processus de fabrication pour réduire le gaspillage et les émissions polluantes. Les matériaux utilisés sont 100% recyclables. Le distributeur Daniel Laoun estime que l’on ne peut être contre la vertu, cependant la question du prix n’est pas à mésestimée : « Entre deux produits équivalents, il n’y a pas de doute que le plus respectueux de l’environnement remportera le choix. Cependant, si son coût est trop élevé, c’est l’importance que l’acheteur accorde à cet aspect qui fera la différence… »

Avec la Wood JF2505, J.F. Rey a présenté au Silmo 2012 ses premières montures en feuilles de bouleau contrecollées. C’est au cœur de la Finlande que la marque française est allée puiser le matériau prélevé selon les normes environnementales européennes les plus sévères. Le Programme for the Endorsement of Forest Certification schemes (PEFC) est un écolabel qui atteste d’une gestion durable des forêts. Cette certification est similaire au label nord-américain FSC (Forest Stewardship Council), mais il correspond mieux aux configurations environnementales des forêts situées en Europe.

Plus récemment, aux quatre coins du monde, des entreprises ont trouvé leur inspiration dans le recyclage. Chez Vuerich B.6, un fabricant espagnol installé à Barcelone, on recycle des skateboards pour confectionner des lunettes. Sur le site français de Fan À Lunettes7, on organise des collectes et des reventes de montures de marques pour consommer « de manière plus responsable et plus économe pour l’environnement ». En Hongrie, la petite compagnie Vinylize8 a choisi de recycler les disques en vinyle pour fabriquer des montures particulièrement stylisées et branchées.

La société américaine iWood9 fabrique à la main des montures en bois recyclé provenant des luxueux aménagements intérieurs de jets privés. Elle emploie colles et enduits naturels fabriqués à partir de substances végétales ou animales. À l’automne, pour sa nouvelle collection, iWood a mis au point une technique de polymérisation écologique. En fait, elle a remis en service un procédé du XVIIIe siècle à base de graines de lin qui procure au bois poncé à la main une finition résistante, durable, naturelle, douce au toucher et sans danger pour la peau. De plus, la fabrication des montures arbore fièrement le label made in America.

Un groupe de jeunes français, ébénistes et communicateurs, vient de lancer Shelter10 sur fond de financement participatif, une collection d’écodesign. Au moment de mettre sous presse, ils avaient recueilli 12 957 euros sur les 7 000 euros projetés. Les lunettes Shelter sont développées selon une ligne de conduite durable afin de limiter l’impact environnemental : « Nous souhaitons offrir au client un objet local, alliant style, artisanat et confort à une époque où la production de masse est devenue un standard. » Les bois sur lequels ils travaillent proviennent de bûches de chauffage recyclées. Les essences sont celles que l’on retrouve dans les forêts de Haute-Savoie afin de limiter les coûts énergétiques reliés au transport.

À Singapour, la fameuse « Suisse d’Asie », Verlite11 propose des montures entièrement composées de matériel recyclé. Ce groupe, qui se pose en véritables puristes environnementaux, étend son concept non seulement dans la manière de fabriquer mais aussi de consommer en basant son éthique sur le respect des trois R : Réduire, Réutiliser et Recycler.

Chez Modo12, aux États-Unis, on veut faire la différence en s’identifiant clairement « born recycled ». La collection bien nommée Eco présente des montures recyclées à 95 %. Une réalité authentifiée par UL Environment, un organisme de certification et d’inspection indépendant, aussi bien pour le métal que pour le plastic. Selon Alessandro Lanaro « notre concept est un concept innovateur » et le propriétaire d’origine italienne croit « qu’un jour, toutes les montures seront faites ainsi… ». Non seulement Eco est réalisée avec des matériaux recyclés, mais l’emballage et la distribution sont aussi conçues pour laisser une empreinte réduite en carbone et en émission de gaz à effet de serre. Modo incite d’ailleurs ses clients à retourner leurs vieilles montures en utilisant des enveloppes d’expédition Eco. Jouant sur tout ce qui est bon, « Look Good-Feel Good-Do Good », Modo s’engage à planter un arbre par monture vendue. Résultat? 800 000 arbres poussent dorénavant au Cameroun, un des pays inscrit au programme d’aide de Trees for the Future, un partenaire avec lequel Alessandro Lanaro s’est associé.

Au Québec, les succursales de la Lunetterie Les Branchés proposent des montures FANIEL13 issues de l’esprit très artistique de la designer-soprano propriétaire. Elles sont entièrement réalisées à partir de matières recyclables : « Fils de laine, copeaux de cuivre et fils métalliques sont amalgamés à des granules d’acétates recyclés… » Les montures FANIEL sont distribuées au Canada mais aussi dans de nombreux pays à travers le monde.

Considération holistique de l’écoresponsabilité
De la production à la distribution, en passant par tous les départements, une entreprise peut faire sa part pour suivre le chemin du développement durable. Au sein de ses deux cliniques d’ophtalmologie, au Québec (Laval) et en Colombie-Britannique (Vancouver), le Groupe Visuel Iris a réussi le pari d’une gestion sans papier. Pierre Ouellette, vice-président aux affaires médicales, précise « que pour certaines communications à des tiers parties, avec les hôpitaux, par exemple, nous sommes obligés d’imprimer… cependant, on peut dire que nous sommes à 100 % sans papier dans la gestion interne de nos cliniques ». Il avoue aussi que ce virage vert a d’abord été motivé par l’abondance des informations relatives aux fichiers des patients qui a nécessité l’implantation d’un système informatique performant. Un processus qui s’inscrivait également dans un des volets requis pour obtenir l’Agrément Canada. Pierre Ouellette affirme en outre que le comportement écoresponsable fait partie de ses valeurs et souligne « dans sa gestion des affaires médicales, c’est définitivement une de mes grandes préoccupations ».

Bollé14 apparaît vraiment comme un élève modèle en s’engageant écoresponsable au sein des divers paliers de son organisation. D’abord, elle commercialise le modèle Solis B-green : des lunettes de sécurité issues de matières végétales entièrement biodégradables avec « un emballage en kraft, un marquage végétal monochromique et une notice imprimée sur du papier issu de forêts protégées ». Ensuite, toutes les substances utilisées dans la fabrication de l’ensemble des montures sont garanties REACH (enRegistrement, Evaluation et Autorisation des produits Chimiques) et ne nuisent pas à la santé des porteurs ni à l’environnement. Enfin, Bollé se distingue encore avec une certification ISO14001, qui repose sur le principe d’amélioration continue de la performance environnementale et par la maîtrise des impacts reliés à l’activité de l’entreprise.

En 2012, la compagnie française OZED15 voit le jour. Les deux jeunes trentenaires, Baptiste Notter et Matthieu Delhaye, qui ont fait leurs premières armes dans des sociétés du domaine de la mode, tenaient à réinventer et à redynamiser la façon de faire des affaires en surfant sur des valeurs d’authenticité, de style de vie et d’art. Car, dans la famille Ozed, les artistes et les sportifs se côtoient et participent au processus de création des montures. Baptiste, qui a grandi une planche sous les pieds, entend que son entreprise fleurisse sous l’égide du respect écologique : « L’image associée au planchiste est superficielle… on oublie que c’est avant tout une culture, un art de vivre et un sport. Et en tant que planchiste, il est impossible de ne pas être concerné par les valeurs environnementales! » Outre l’aide qu’elle souhaite apporter aux peintres et chanteurs, les fondateurs d’Ozed poussent leur souci responsable jusqu’à défrayer annuellement leurs propres dépenses en carbone et celles de leur société : « Pour chacune de nos montures de bois, dont les essences proviennent de forêts protégées, nous reversons 2 euros et nous participons à un programme de reboisement dans des pays en voie de développement. Prochainement, avec le collectif français Pur Projet, c’est en Haïti que nos efforts vont se concentrer en repeuplant les forêts ravagées par le séisme… » Chez Ozed, les valeurs dament le pion au profit… ce qui aurait pu être des produits de pur luxe devient l’apanage de la passion et de l’authenticité. Vendues à travers l’Europe, les montures réalisées entièrement à la main n’attendent qu’un signe pour se rendre jusqu’en Amérique du nord.

Versions biodégradables
Comme l’affirmait le designer français Damien Fourgeaud16 « le mariage des matériaux naturels et de la technologie annonce une nouvelle ère, celle du bio-techno ». Et lorsque l’on sait qu’une monture en plastique mettra 400 ans à se dégrader en abandonnant des composants nuisibles à l’écosystème, on comprend la portée des matériaux organiques biodégradables pour le futur de la planète.

Ce n’est pas un hasard si l’entreprise familiale Mazzucchelli fait figure de pionnière dans le domaine de l’innovation lunetière. Avec quelque 160 années d’expérience, la société italienne fonctionne sur le mode invention et a récemment mis au point un matériau thermoplastique fabriqué à base de fibre de coton, de pulpe de bois et de substances à énergies renouvelables. Le produit final ressemble en tout point à de l’acétate qui peut être recyclé et se décomposer naturellement. Avec ce matériau innovateur, c’est toute l’industrie de l’optique qui peut entrer dans la danse écologique…

Justement, en février dernier, le groupe OKO EYEWEAR, qui se positionne dans une démarche avant-gardiste, a confié la fabrication d’une collection écolo à Mazzucchelli avec ses modèles pour hommes, Georges, Clint et Jack. Pour OKO, la tendance ecofriendly est aussi synonyme d’innovation. Et le public répond très positivement à son invitation : « Les consommateurs nous écrivent de nombreux messages de remerciements sur notre blog et sur notre page de fans – remerciements liés à cette démarche de responsabilisation et de prise de conscience qu’il faut préserver notre planète. Il est impératif maintenant de trouver des matériaux en phase et en adéquation avec les signes d’alertes environnementaux. OKO EYEWEAR veut, par là-même, offrir à ses clients les meilleurs matériaux qui existent à des prix accessibles. C’est véritablement un plus et une valeur ajoutée! »

Ce ne fut pourtant pas le cas avec la monture B-Wear que le très innovateur fabricant Demetz a mis en circulation en 2010. Entièrement biodégradable, fabriquée à base de maïs, cette monture prometteuse n’a pas su recueillir les faveurs des opticiens malgré ses qualités environnementales indéniables. « Ils trouvaient cela intéressant, mais n’en commandaient pas! », confie Gilles Demetz. Peut-être était-il trop tôt pour mettre sur le marché ce type de monture? Malheureusement, l’insuccès aura eu raison de la commercialisation de la B-Wear…

Trois ans plus tard, les versions biodégradables se font plus présentes. Pour Zeal Optics17, elles correspondent à sa conception de l’engagement écoresponsable. C’est pourquoi, la compagnie propose, dès cet automne, la solaire Ace qui provient tout droit des champs de coton. Un coton 100 % produit aux États-Unis pour ajouter au souci de production locale et donc de réduction d’émission de gaz à effet de serre. Et cela, même si la récolte annuelle de coton prend la voie maritime pour se diriger en Italie, à la porte de la compagnie Mazzucchelli, experte dans la fabrication de composés organiques. Zeal Optics a inséré sur Ace des verres E-llume pour lesquels un amalgame à base de plantes a été utilisé à la place du pétrole afin de combiner parfaitement tradition et innovation. Parce que la recherche d’une autre façon de créer en respectant l’environnement pousse aussi les créateurs à aller toujours plus loin dans l’innovation, pense Joe Prebic, le directeur de marketing de Zeal Optics.

L’engagement social : un autre vecteur responsable
Parmi les ténors de la responsabilité sociale, gravitent des entreprises très prospères, celles qui entendent remettre à la société une partie de leurs grosses récoltes. L’Anglaise Adlens s’est d’ailleurs acoquinée avec l’Américain Warby Parker à l’instar duquel pour chaque paire vendue elle en donne une aux pays en développement. Quant à Vision Spring, il utilise son levier de ventes pour aider les plus démunis à prendre en charge leur destin. Une autre façon de rendre la vue utile… Le géant italien Luxottica n’est pas en reste avec sa fondation One Sight dont la mission consiste à permettre aux plus dépourvus de prendre soin de leur santé oculaire.

Ici, l’implication écoresponsable de Lunetterie New Look, se concrétise dans un engagement indéfectible à la Fondation des maladies de l’œil dont le président, Martial Gagné, dirige également le conseil d’administration : « Chaque année, l’entreprise participe activement aux différents projets organisés par la Fondation tels que les soupers-spectacles bénéfice, la vente de billets de tirage et le programme Participe pour voir ». Une belle façon d’aider la communauté et de contribuer au développement de recherches sur les maladies oculaires.

Dans le même esprit, Cendrine O, la fondatrice de Zig Eyewear s’est longtemps impliquée dans l’opération de la Fondation des maladies de l’œil, Voir plus loin, en lui remettant 10 $ à la vente de chaque monture signée Jean Reno par Cendrine O. De fait, Zig Eyewear et le professionnel de la vue engagé dans ce programme ont versé chacun cinq dollars par paire de lunettes vendues. Une belle façon de contribuer à amasser des fonds pour la Fondation. Et si Zig Eyewear a adoré faire partie de cette aventure sociale et humanitaire, elle a aussi noté que les clients ont été très motivés et enthousiasmés par cette cause, mais qu’avec le temps l’engouement s’est doucement érodé.

Tout récemment, les succursales VU-Vision Ultime ont rejoint la cause des Optométristes Sans Frontières. Au cours du mois de mai, pour souligner la fête des mères, VU a sollicité la générosité de sa clientèle en l’invitant à faire don de leur paire de lunettes usagées. En contre partie, VU appliquait un rabais de 15 % durant le mois de mai. Toutes les montures ont ensuite été acheminées à l’organisme Optométristes Sans Frontières qui se charge de les redistribuer au cours de missions organisées dans les régions défavorisées du globe.

Mais l’attitude responsable n’est pas une chasse gardée réservée aux plus fortunés. Depuis 2012, Simon Dufour, un jeune opticien « ambulant », propriétaire de Marchand de lunettes18, a inscrit son exercice sur un modèle d’économie sociale qui privilégie « le “nous” de la communauté [au] “je” de [sa] propre richesse ». Il propose ses services auprès d’organismes communautaires de Trois-Rivières et de Québec, s’engage à remettre une partie de ses profits à la communauté, et offre aux moins bien nantis des montures « abordables ».

Un autre opticien de Québec, Serge Poulin19, s’est engagé personnellement depuis de nombreuses années dans les missions humanitaires à l’étranger. Il collecte aussi des paires usagées de lunettes en remettant un bon d’achat pour sensibiliser sa clientèle aux causes qu’il défend. Son slogan parle de lui-même : « Changer le monde, une paire de lunettes à la fois! »

Et la culture dans tout cela? « Certainement! », répond Daniel Laoun de chez Georges et Phina. Car chez les Laoun, la philanthropie artistique est inscrite dans leur ADN. Ils sont reconnus à travers le Canada pour venir en aide à de nombreux artistes de la relève en arts visuels et à s’engager auprès de la communauté artistique montréalaise. Une vocation qui est (presque) devenue une marque de commerce. « L’intérêt pour une cause humanitaire, environnementale ou artistique devrait être autre chose qu’une simple image servant à se différencier. Avant tout, cet intérêt doit être sincère », conclut Daniel Laoun en mentionnant, philosophe, que si ce n’est pas le cas, « à long terme, les consommateurs ne sont jamais dupes… ».

Opto-Réseau décerne deux bourses de 1 000 $

Opto-Réseau, l’un des plus importants regroupements de cliniques visuelles au Québec, a récemment octroyé deux bourses de 1 000 $ chacune à des étudiants en orthèses visuelles.

La première bourse a été remise à Suzanne Huynh, le 9 mai dernier, à l’occasion de la soirée du Fonds de développement du Collège Édouard-Montpetit. La deuxième bourse a été décernée à Audrey Simoneau, étudiante au Cégep Garneau, à l’occasion du gala annuel qui a eu lieu le 15 mai.

Afin d’être éligibles à une bourse, les étudiants devaient décrire par quels moyens un opticien d’ordonnances peut contribuer à la rentabilité d’un commerce d’optique. Les candidates retenues se sont distinguées par leur créativité, leur compréhension de l’exercice et leur capacité d’appliquer leurs idées à une situation réelle.

Silmo 2013 innove

Promosalons Canada orchestrait le 19 juin dernier une conférence de presse présentant les thèmes et innovations qui marqueront la prochaine édition du Silmo du 26 au 29 septembre 2013 à Paris. Ce salon incontournable de l’optique, qui accueillait l’an dernier 34 696 visiteurs dont 54 % venus de l’étranger, aura de quoi surprendre et enthousiasmer. Deux agoras complémentaires Fashion Style et La Manufacture souligneront l’importance qu’accordent les organisateurs à mettre en scène les marques et les produits.

Le Fashion Style, implanté dans le Hall 6, disposera d’un espace de 1 000 m2 divisé en trois zones : le Catwalk où évolueront sur un podium de 35 mètres des mannequins, chaussés bien sûr de lunettes; le Showroom où les marques pourront disposer d’une vitrine pour recréer leur univers propre; le Style on View, sous forme d’un audio-visuel de mode présentant sans interruption et tout au long du salon les marques présentes au salon.

La Manufacture, au point de passage entre les halls 5 et 6, mettra l’accent sur les savoir-faire, les métiers et les compétences de la lunetterie internationale.

Pour les amateurs de chiffres, sachez que sur le nombre total de visiteurs internationaux 2,58 % venaient du Canada, 2,95 % des États-Unis, 64,05 % d’Europe, 5,04 % du Proche-Orient et du Moyen-Orient, 10,55 % des autres pays d’Asie, 7,52 % d’Afrique du Nord, 2,83 % des autres pays africains et 1,29 % de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande respectivement.

Un événement qui rapporte 75 000 $

La Fondation des maladies de l’œil organisait son 5e tournoi de golf avec encan bénéfice le 11 juin dernier au prestigieux club de golf Le Mirage à Terrebonne, une formule qui s’avère fructueuse, même par temps maussade. Le tournoi, présidé par Josée Bourdages, vice-présidente service à la clientèle et planification chez Fido, a permis de récolter 75 000 $.

Cette activité permettra à l’organisme d’apporter son soutien à plusieurs projets de recherche sur les maladies oculaires et à financer des activités de prévention et de sensibilisation comme le programme « Participe pour voir » auprès des enfants. La Fondation tient à remercier tout particulièrement Transitions Optical qui est le partenaire présentateur officiel de la tournée 2013 de ce programme. Pour en savoir plus, visitez le www.fondationdesmaladiesdeloeil.org.

Les verres Crizal Prevencia sur le marché canadien dès septembre

Essilor lancera au Canada les verres Crizal® PrevenciaMC, les seuls sans reflet offrant la protection la plus complète dans un verre clair contre la lumière nocive, pour prévenir les maladies oculaires et favoriser la santé oculaire à long terme.

Les rayons UV sont nocifs pour le cristallin, au point d’accroître les risques de cataractes et l’exposition cumulative à la lumière bleu violet endommage la rétine, augmentant les risques de DMLA pour laquelle il n’existe aucun traitement.

Essilor et l’Institut de la Vision de Paris ont découvert l’exacte bande de lumière la plus nocive pour les cellules rétiniennes: la lumière bleu violet (415 à 455 nm). Par ailleurs, la lumière bleu turquoise (465 à 495 nm), partie du spectre visible, est essentielle pour l’activation du réflexe pupillaire et la synchronisation de l’horloge biologique humaine.

Grâce à sa longue expérience en R&D dans le domaine de la filtration sélective de la lumière, Essilor a développé une technologie innovante : le filtre sélectif Light ScanMC. Il élimine la lumière nocive (bleu violet et UV), laisse passer la lumière essentielle (lumière visible et bleu turquoise) et assure une parfaite transparence et une clarté de vision durable en éliminant reflets, rayures, salissures, poussière et eau.

À l’extérieur, les rayons du soleil émettent des rayons UV et de la lumière bleu violet tout au long de l’année, quel que soit le temps. La lumière bleu violet est également présente à l’intérieur (lumière du soleil, éclairage LED, ordinateurs, tablettes, téléphones intelligents, lampes fluocompactes). Une protection contre la lumière bleu violet est nécessaire toute la journée et toute l’année.

Les résultats des expériences menées par Essilor et l’Institut de la vision de Paris démontrent qu’avec Crizal Prevencia qui bloque 20 % de la lumière bleu violet, le taux de mortalité des cellules rétiniennes diminue de 25 %, un niveau de protection qui pourrait réduire le risque cumulé de DMLA. Les verres clairs Crizal Prevencia offrent une protection UV 25 fois supérieure à celle de l’œil nu (E-SPF 25 pour tous les matériaux sauf Orma E-SPF 10). E-SPF est un indice développé par Essilor certifiant la protection UV globale des verres en faces avant et arrière.

Transitions Optical : attirer des clients dans votre bureau d’optique

Par Paddy Kamen
Traduction d’Edward Collister

Historiquement, les professionnels de la vue avaient peu de moyens à leur disposition pour attirer les consommateurs dans leurs magasins : une vitrine, de la publicité locale, la commandite d’une équipe sportive, des feuillets publicitaires, etc. Quel autre moyen pouvait motiver un client potentiel à entrer dans leur bureau d’optique… des marques réputées, les commentaires d’autres clients? Même si ces techniques ont obtenu un certain succès, elles sont limitées et parfois coûteuses. Elles font aussi partie de la vieille école.

Puis survient Transitions Optical inc., une compagnie qui a grandement influencé les consommateurs de lunettes en les attirant dans les bureaux d’optique. Comment? Par la publicité! Aujourd’hui, 40 pour cent des personnes sondées ont dit avoir l’intention d’acheter des verres TransitionsMD. Cette année, Transitions a diffusé des placements publicitaires au Canada pour 244 millions d’impressions d’audience, à la télévision seulement. De plus, 56 pour cent de la population générale reconnaît cette marque!

La publicité à la télévision sur les réseaux CTV, Radio-Canada, TVA et des réseaux spécialisés tels LCN, Historia et RDS et plusieurs autres, font partie d’une vaste campagne au Canada et aux États-Unis, de février à décembre 2013. Vos patients qui écoutent Salut Bonjour et J.E. seront mieux informés des possibilités qui s’offrent à eux en termes de verres adaptatifs, grâce à la plus grande campagne de publicité jamais déployée par Transitions.

Les consommateurs qui font affaire en ligne (et qui ne l’est pas de nos jours?) verront la campagne Transitions sur BBC.com, AOL, Corus Entertainment, CBC, Bell Media, Rogers, Torstar et Postmedia Network. Il y a aussi le volet des médias sociaux que nous aborderons plus loin.

Selon Matt Dorling, le nouveau directeur de Transitions Optical au Canada (il est également responsable des ventes au détail aux États-Unis), l’objectif principal de la campagne est de communiquer aux consommateurs l’expérience haut de gamme que suscite les nombreux produits de la famille Transitions.

Il existe un verre Transitions pour chaque consommateur et deux catégories principales : les verres adaptatifs Transitions pour tous les jours et les lunettes solaires adaptatives Transitions. « Les gens veulent que leurs verres fassent plus et ils veulent un produit qui améliore leur expérience dans la vie quotidienne », explique Dorling. « S’ils veulent le verre le plus clair pour l’intérieur tout en les protégeant du soleil lorsqu’ils sont à l’extérieur, le verre Transitions MD VI est le choix idéal. Une personne qui est souvent dehors veut minimiser la fatigue oculaire tout en bénéficiant d’un verre qui réagit à la lumière lorsqu’elle est au volant de sa voiture; elle préférera alors les verres Transitions MD XTRActive®. De plus, ceux qui aiment l’expérience visuelle supérieure des verres polarisés seront d’avis que les verres Transitions MD Vantage leur procurent les avantages recherchés. »

La catégorie de lunettes solaires adaptatives inclut une vaste gamme de produits plano et de prescription, incluant des verres solaires, des lunettes solaires (verres et montures vendues ensemble) et des visières pour motocyclettes. Conçues spécifiquement pour répondre aux besoins visuels particuliers associés à la conduite, les verres solaires Transitions MD Drivewear® sont les seules verres photochromatiques polarisées qui s’activent derrière une vitre de voiture. Ils combinent la polarisation NuPolar® et les teintes photochromatiques supérieures qui réagissent à la lumière visible et à la lumière UV.

La campagne de publicité a créé un engouement pour les verres Transitions XTRActive et les verres Transitions Vantage – encourageant ainsi les consommateurs à visiter leur professionnel de la vue pour avoir une discussion plus éclairée. Étant donné que Transitions aime couvrir tous les aspects, la compagnie déploie beaucoup d’efforts pour faciliter cette discussion. Transitions offre des sessions de formation aux professionnels de la vue par l’entremise du portail de formation Transitions, disponible à l’adresse Transitions.com/formation. Selon Dorling,près de 450 professionnels canadiens y sont inscrits et l’utilisent activement en tout temps. Même si la grande partie du contenu traite spécifiquement de la vente des produits Transitions, des cours de formation continue sont également disponibles.

La discussion entre les professionnels de la vue et les patients est plus facile lorsque ces derniers visitent le site Web Transitions.com. Depuis janvier, le volume de consultations sur Transitions.com a augmenté de plus de 200 pour cent. Les pages des produits et des points de vente sont les plus souvent consultées. Ceci renforce le fait que les consommateurs souhaitent acheter des verres Transitions.

Il y a un autre aspect très intéressant de cette campagne : les partenariats de la compagnie avec des ambassadeurs célèbres pour mousser l’utilisation des médias sociaux. Selon Dorling, des grands noms comme le musicien country Darius Rucker, la légende du baseball Cal Ripken Jr., le chef Robert Irvine, la photographe Annie Griffiths du National Geographic et l’auteur Andrew Evan utiliseront les médias sociaux pour parler de leur expérience avec les verres Transitions. « Ceci rend la campagne authentique parce que l’information ne vient pas seulement de nous mais aussi de nos ambassadeurs qui font part de leurs expériences quotidiennes avec les verres Transitions. », dit Dorling.

Les liens avec les consommateurs via les médias sociaux incluent la page Facebook de Transitions (Verres Transitions) et le compte Twitter (@Transitions); ces médias permettent à la compagnie de partager de l’information et des vidéos sur les produits, des conseils et des photos sur la santé visuelle et la santé en général, ainsi que des photos issues d’activités éducatives.

L’effet cumulatif de la campagne, qui inclut les médias sociaux, la publicité en ligne, l’implication des vedettes et la télévision donnent lieu à ce que Dorling qualifie d’effet total. L’impact est d’autant plus fort qu’il est soutenu par plusieurs éléments éducatifs pour le bureau d’optique. On peut ainsi se procurer à l’adresse TransitionsRecompenses.ca des vidéos en boucle, des tapis présentoirs, des brochures et des affiches. Il n’y aucun doute que ces outils aideront le consommateur à reconnaître les produits et faciliteront la conversation entre le professionnel de la vue et le consommateur.

Dorling recommande que les professionnels de la vue soient proactifs et aident le patient à choisir les meilleures verres Transitions en posant des questions concernant ses habitudes de vie, son travail et ses activités de loisirs. « C’est important que les patients sentent qu’ils sont accueillis et que nous sommes à l’écoute de leurs besoins. Nos sessions de formation proposent un niveau de langage et des termes clairs que les professionnels peuvent utiliser pour décrire les produits. C’est plus porteur lorsque le langage n’est pas technique mais plutôt adapté au style de vie du patient. On peut ainsi lui trouver la meilleure solution. »

Les représentants des ventes de Transitions sont disponibles pour des séminaires personnalisés à l’intention des professionnels de la vue et de leur personnel. « L’équipe de vente au Canada est en pleine expansion et il y aura plus de conseillers sur le terrain. Il s’agit ici d’une autre façon de manifester notre passion à soutenir le professionnel de la vue dans sa démarche d’optimiser le niveau de connaissance du client concernant la marque Transitions », déclare Dorling.

Professionnels de la vue, les campagnes publicitaires de Transitions Optical vous ouvrent définitivement un nouveau monde. Vous n’êtes plus dépendants de vos propres moyens; plusieurs autres avenues vous sont maintenant offertes. Le succès est plus facile avec Transitions, qui a créé un produit à valeur ajoutée, amenant des clients bien informés à votre porte. Transitions a changé la donne, et vous et vos patients êtes gagnants.

Les pré-ados et les lentilles cornéennes – un duo gagnant!

Par Shirley Ha, BSc. (Hons), O.D.
Traduction d’Edward Collister

Qui sont les pré-ados? Selon Wikipedia, ce sont les jeunes âgés de 8 à 12 ans. Ces jeunes vivent une étape de prise de conscience et de découverte, de pression de la part de leurs pairs et d’acceptation sociale, en même temps qu’ils développent leur indépendance et leurs interactions avec les autres. À cette étape, le port de lunettes, auquel est associée la stigmatisation sociale, peut devenir une expérience éprouvante. Des lentilles cornéennes deviennent alors une solution alternative qui leur accorde des avantages au-delà de la simple correction d’erreurs de réfraction.

Une analyse de la documentation par la Faculté des sciences sociales et du comportement de l’Université d’Amsterdam révèle que le port de lunettes par les enfants avait un impact négatif sur la perception de leur apparence physique, impact renforcé par leurs amis. Une étude entreprise auprès de 585 pré-ados et ados a démontré que les lunettes étaient également perçues comme socialement inacceptables tandis que les lentilles cornéennes étaient le moyen de correction de la vue privilégié lors d’activités scolaires, d’activités sportives et d’activités entre amis.

À quel moment les praticiens devraient-ils offrir les lentilles cornéennes aux pré-ados? Dans l’étude portant sur les enfants et les lentilles cornéennes, menée par l’American Optometric Association, plus de la moitié (51 pour cent) des 576 optométristes interrogés étaient d’avis qu’elles étaient appropriées pour les jeunes de 10 à 12 ans; 12 pour cent croient qu’elles conviennent aux enfants de 8 et 9 ans.

Les comportements émotionnels et sociaux des pré-ados varient. Le moment pour débuter le port de lentilles cornéennes n’est donc pas une question d’âge. Ce sont plutôt des facteurs comme l’intérêt, la motivation, l’hygiène, la maturité et le sens des responsabilités face à l’entretien et la durée du port qui en détermineront la pertinence et le taux de réussite.

Une étude, menée sur trois années et sur plusieurs lieux, la Adolescent and Child Health Initiative to Encourage Vision Empowerment (ACHIEVE) Study de la Ohio State University College of Optometry, a démontré que des pré-ados myopes portant des lentilles cornéennes, se sentaient mieux relativement à leur apparence physique, leur acceptation sociale et leurs habiletés athlétiques que les pré-ados portant des lunettes. De plus, ils avaient davantage confiance en leurs performances scolaires si, initialement, ils n’avaient pas aimé porter des lunettes. Une étude de suivi a démontré que les pré-ados de plus de 10 ans pratiquant un sport et motivés à porter des lentilles étaient des candidats idéals pour les lentilles cornéennes, au même titre que ceux qui n’aimaient pas porter des lunettes.

Mais, une fois le processus d’évaluation terminé, les pré-ados peuvent-ils assumer la responsabilité de l’entretien et du port de lentilles cornéennes? Plusieurs études démontrent que des pré-ados de 8 ans peuvent placer, retirer, nettoyer et porter des lentilles cornéennes sans problème. Par ailleurs, l’étude Contact Lenses In Pediatrics (CLIP) auprès de 84 pré-ados et de 85 ados (13 à 17 ans) a démontré que les pré-ados suivaient les instructions d’entretien et de port aussi bien que les ados.

Il n’existe aucune donnée indiquant un risque accru de dommages visuels pour les pré-ados qui portent des lentilles cornéennes. Selon la Contact Lens Assessment in Youth (CLAY) Study, 3 549 jeunes de 8 à 15 ans, portant des lentilles cornéennes souples, avaient moins d’incidents d’infiltration ou d’inflammation cornéenne que les personnes de 15 à 25 ans. Une enquête en ligne a démontré que 10 ans après le port de lentilles cornéennes, 86 personnes portant des lentilles depuis l’âge de 12 ans ou avant avaient moins d’incidents, respectaient les consignes et éprouvaient autant de confort que les 89 personnes qui avaient commencé à porter des lentilles à l’adolescence.

L’anatomie et la physiologie des pré-ados et des ados sont similaires. Les pré-ados n’ont pas besoin de plus de temps de formation pour placer leurs lentilles que les ados.

La tendance du port de lentilles cornéennes chez les pré-ados est en évolution. Les nouveaux design et matériaux permettent aux professionnels de la santé visuelle de prescrire plus de lentilles, surtout les lentilles jetables, aux enfants et aux pré-ados,. Les lentilles à usage unique sont sécuritaires, simples, faciles à manier, confortables et constituent le premier choix des pré-ados qui veulent vivre cette expérience.

Les pré-ados sont continuellement à la recherche de leur identité, de leur place et de leur apport à la société. Même avec la vaste gamme de montures colorées et à la mode, les ados préfèrent les lentilles cornéennes, lorsque possible. Malgré le fait que les pré-ados constituent un petit pourcentage de votre clientèle, vous devez leur demander ce qu’ils en pensent et leur offrir tous les choix possibles. Discutez des avantages des lentilles par rapport aux lunettes avec les pré-ados et leurs parents. L’approbation et le soutien des parents, les avantages sociaux, les avantages visuels et la sécurité des lentilles cornéennes sont indéniables.

Mettez l’accent sur les aspects positifs de cette première expérience et laissez les pré-ados communiquer leur enthousiasme auprès de leurs amis et de leur parenté. Et n’oubliez pas également de prescrire les lunettes de soleil et des lunettes protectrices pour les activités sportives. Finalement, que dire des revenus que des parents et leurs pré-ados peuvent vous apporter? Ils font partie d’une combinaison gagnante.

Marie Trudel – Telle est sa quête

Par Isabelle Boin-Serveau

Que fait-on lorsque l’on est une quadra dotée d’une énergie débordante, d’une expérience privilégiée sur le terrain de l’optique et d’une folle envie de partager sa passion? On fait exactement comme Marie Trudel, opticienne de Québec, qui a osé ouvrir son bureau dans la tourmente économique et qui fait taire ceux qui se plaisent à annoncer la mort de la pratique pour les opticiens indépendants… Au cours de notre visite, nous avons pu constater que tout semble aller pour le mieux dans l’entreprise joliment nommée MaVue Marie Trudel!

Il y a 10 ans, j’ai eu la chance de rencontrer le père de Marie, feu l’opticien Robert Trudel, dans son bureau situé sur la rue Marguerite-Bourgeoys à Québec. Sa fille a certes hérité de sa jovialité et de sa gentillesse, mais pas seulement, puisque sa façon de concevoir la profession demeure sous l’influence d’une molécule ADN à la fois semblable et différente.

Un milieu qui favorise la vocation

Marie est la seule d’une fratrie de deux enfants à éprouver un engouement pour l’optique : « J’avais une dizaine d’années et, l’été, je passais beaucoup de temps dans le bureau de mon père. J’aidais à l’emballage des lunettes destinées aux clients qu’il rencontrait durant ses expéditions dans le Grand-Nord… je préparais les fiches dactylographiées avec les adresses… enfin, je faisais tout un tas de petites choses. »

Les étés se sont succédés et l’intérêt de Marie pour cette activité ne s’est jamais émoussé malgré sa difficulté à accéder à la formation en orthèses visuelles « parce que déjà durant les années 1980, le cours était contingenté… ». Elle en profitera pour vivre d’autres expériences professionnelles, notamment au Nicaragua : « Là-bas, j’ai eu l’occasion de faire de la publicité à la radio pour des cliniques de santé. » Pendant ces deux années, elle aura non seulement pratiqué l’espagnol mais aussi développé très concrètement des approches de marketing.

À son retour au Québec, au début des années 1990, Marie Trudel intègre pour quelques années l’équipe du bureau d’optique Chapleau Laroche à Montréal. Elle saisit alors l’occasion pour réitérer sa demande d’admission au Collège Édouard-Montpetit afin d’y suivre le cours d’opticien : « J’avais 32 ans et il fallait que je prenne ce virage… » Même si elle avoue avoir ressenti un certain décalage avec les élèves plus jeunes, sa facilité d’adaptation lui permettra de passer au travers des trois années avec succès : « J’ai pris cela comme ça venait et je suis très contente d’avoir réussi à relever ce défi-là. » Elle fera son stage en terrain connu dans le bureau montréalais de Nicole Laroche et rejoindra ensuite le bureau paternel de Québec jusqu’au décès de Robert Trudel en 2006.

À la suite de cet évènement malheureux et de la fermeture du bureau, Marie Trudel offre le service à la clientèle depuis son domicile et assure les garanties sur les produits. Parallèlement, elle jette les bases de sa future entreprise et repère un local bien situé sur le chemin Ste-Foy. « Finalement, les choses se sont mises en place. Tout s’est très bien déroulé parce que j’étais bien entourée », atteste celle qui durant la même année a dû s’occuper de la mise en place de nouveaux équipements ophtalmologiques pour les services de santé de la Baie James :« Il fallait renouveler tout l’appareillage portable qui allait permettre de desservir toutes les communautés autour de Chisasibi. »

Expéditions entre les 49e et 55e parallèles

« Quand j’accompagnais mon père dans le Grand-Nord, il me montrait le soir comment il prenait les mesures pour effectuer les meilleurs ajustements de montures », raconte Marie Trudel qui a ainsi hérité d’un art de l’ajustement mis à l’épreuve tout au long d’une longue carrière d’opticien. Aujourd’hui, elle met en application ce savoir-faire aussi bien dans son bureau de Québec que dans les cliniques qui desservent les communautés du Nord-du-Québec.

« C’est en 2007 que j’ai soumis ma candidature à l’Université McGill pour obtenir l’autorisation de servir les communautés de la Baie James », explique l’opticienne qui a d’abord effectué ses expéditions en compagnie d’ophtalmologistes. « Mais avec le temps, il y a eu moins de médecins disponibles pour œuvrer dans ces cliniques mobiles et j’ai dû trouver des optométristes pour m’accompagner », souligne Marie Trudel qui, à l’heure actuelle, se déplace neuf semaines par année en compagnie de l’optométriste Alain Gélinas. Néanmoins, les services de santé des Cris bénéficient toujours de la présence d’un ophtalmologiste pour assurer les consultations.

Là-bas, Marie Trudel rencontre les communautés qui vivent à la Baie James et il n’est pas rare que certains de ses clients se souviennent de son père : « On prévoit nos visites en fonction du climat mais aussi des activités de ces populations comme les périodes de chasse ou de pêche. Ce sont de beaux liens qui se créent. Ils sont tellement attachants et chaleureux! Et c’est aussi une population très joyeuse et rieuse. »

Cette pratique sous ces latitudes extrêmes plonge l’opticienne dans un univers très particulier. « En général, nous communiquons en anglais, mais il y a toujours un interprète avec nous parce que certaines personnes âgées ne comprennent que la langue autochtone », rapporte Marie Trudel.

À la Baie-James, la jeune femme troque les talons hauts pour les bottes de fourrure et adore consacrer tout son temps à l’ajustement des lunettes et à la résolution de cas problématiques : « Morphologiquement, les habitants de ces régions ont les tempes arrondies et souvent brûlées par le froid. C’est pourquoi il est tellement important que les montures soient parfaitement ajustées. Ici ou là-bas, c’est toujours le confort des personnes que je vise. »

MaVue : sous le signe de la pluridisciplinarité

Pendant ses absences du bureau, Marie Trudel peut compter sur trois opticiennes compétentes, Martine Girard, Émilie Imbeault et très prochainement Geneviève Tardif, qui procurent un service de qualité séduisant à de plus en plus de clients. Et ce n’est pas un hasard si Marie Trudel a figuré parmi les trois finalistes du concours Transitions Academy 2012 : une nomination remarquable pour un bureau qui n’a que trois ans d’existence!

« Quand on veut dans la vie, ça marche! Et c’est comme cela que j’ai réussi à trouver les services d’un optométriste, Jean De Lorimier, qui a quitté Rivière-Du-Loup pour Québec. Et puis, j’avais envie d’offrir un plus à ma clientèle en proposant les services d’ophtalmologistes et un suivi important pour les personnes atteintes de basse vision. », poursuit Marie Trudel qui peut déjà compter sur la présence du Dr René Duguay et celle de Dr Richard Tourigny qui a d’ailleurs travaillé avec son père.

Nous le savons tous, les femmes en affaires sont exigeantes, mais elles ont une façon bien à elles de faire passer leur message : tout en art de convaincre et en joyeuse collégialité. C’est exactement de cette façon que les jeunes opticiennes de son bureau perçoivent Marie Trudel. « Elle nous implique beaucoup dans tous les aspects de notre profession et en plus, nous avons la chance d’être complémentaires! Nous formons une véritable équipe », mentionnent-elles avec chaleur.

« Moi, j’ai voulu avoir mon propre bureau parce que j’éprouve beaucoup de plaisir à travailler dans la précision et la minutie. Que ce soit pour mes clients dans le Nord-du-Québec ou ceux de Québec, j’y mets toujours la même passion », exprime Marie Trudel qui se remémore toujours les conseils paternels. Un père qui serait aujourd’hui encore plus fier de constater combien sa fille Marie élève son niveau professionnel et stimule son équipe dans sa quête de l’ultime degré de perfection. Marie Trudel n’a d’ailleurs pas choisi son slogan par hasard: Tout se mesure, tout s’ajuste à la perfection!

Voir grand pour les petits

Par Isabelle Boin-Serveau

Tristan a quatre ans et la beauté angélique d’un enfant. Mais Tristan n’est pas tout à fait comme les autres enfants de son âge : il n’a plus de cristallin. Opéré pour des cataractes congénitales lorsqu’il avait trois mois, le garçonnet est condamné à + 20.00 dioptries avec une addition de + 3.00. C’est à l’opticien Alain Dubuc que ses parents ont confié la mission de trouver une paire de lunettes adéquate à sa condition.

Même si le cas de Tristan ne reflète pas le quotidien des bureaux d’optique qui sont ouverts au marché des lunettes pour enfants, cette niche d’affaires requiert non seulement les plus hautes compétences techniques, mais aussi une forme de disposition naturelle visant à dédramatiser le port de lunettes et à apporter un confort maximum aux jeunes porteurs. Une niche qui vaut cependant le coup malgré un chiffre d’affaires moyen moins élevé que pour les montures destinées aux adultes et un service à la vente plus exigeant demandant temps, assistance et patience. En quoi le jeu en vaudrait-il la chandelle? Parce que dans un monde où les consommateurs ont besoin de beaucoup de considération et « d’expérience unique », les bureaux d’optique peuvent, dans ce créneau, compter sur un « retour » de plus en plus précieux : celui de la fidélisation.

Des trésors entre les mains des opticiens

Avant de se lancer sur ce marché, il y a à peine cinq ans, Julbo a appliqué la même démarche qui a fait son succès avec les montures solaires et optiques dédiées aux sportifs : évaluer les besoins et, dans la cible qui nous concerne, fournir un produit qui permet un parfait ajustement afin de corriger la vue des jeunes amétropes. « Nous n’avons pas cherché à imiter les lunettes de licence qui attirent l’enfant par l’imaginaire, explique Benjamin Thaller, directeur du marketing chez Julbo. Et nous n’avons pas voulu non plus que nos montures soient la réplique des montures d’adultes. En fait, nous avons concentré nos efforts sur l’utilité première des lunettes pour enfants. »

Parce que les enfants sont, a priori, plus actifs, Julbo propose des matériaux robustes et des plastiques injectés avec mémoire de forme qui donnent un confort aux jeunes porteurs. « Il faut aussi que le regard soit bien centré dans les verres… Le design des montures pour enfants est assujetti à de nombreuses contraintes que les opticiens connaissent bien! », indique Benjamin Thaller. Sa compagnie a donc décliné deux catégories d’âge : BeeBop, Loola, ou Tango pour les moins de 5 ans dont les montures bicolores bénéficient d’un nez ergonomique et du dispositif « Flex Frame » assurant la stabilité géométrique des lunettes. Elles sont disponibles en deux formes et livrées avec une pochette souple et un cordon élastique. Freeway, Hip Hop ou Subway s’adressent à une clientèle jusqu’à 12 ans et présentent des branches ajustables antidérapantes, des nez surmoulés et des charnières de métal avec section flexible pour une plus grande résistance et un maintien parfait. Enfin, tout dernièrement, la nouvelle gamme Modulo permet aux opticiens de mieux adapter le produit à la diversité morphologique des jeunes têtes en proposant deux calibres, deux nez (avec ou sans avancée), trois longueurs de branches et deux types de face. Bref, « des lunettes qui se construisent autour de l’enfant de 3 à 8 ans! Parce que Julbo a pensé à tout pour eux et pour les opticiens. »

Justement, la première chose qui compte pour l’opticien Alain Dubuc, « c’est d’être en mesure de fournir des lunettes qui ont la bonne taille, avec des lentilles minces, bien centrées et des branches de la bonne longueur. Ensuite, je veux qu’elles soient solides… » C’est bien parce qu’il admire le génial travail de création de l’opticien français Jean-Claude Périé pour la réalisation des montures Minima, qu’il a accepté de les distribuer ici. « Comme tous les produits de qualité, les Minima coûtent relativement cher parce qu’il faut non seulement payer pour le titane flexible mais aussi pour des lentilles de qualité supérieure et pour sa garantie de 10 ans. Pour les enfants, elles ont l’avantage d’être disponibles dans toutes sortes de coloris et on peut créer toutes les formes possibles et imaginables pour tous les types de visages… Bien sûr, il faut avoir un minimum de connaissances et d’expertise pour savoir les vendre », mentionne Alain Dubuc.

Pour son jeune client Tristan, l’opticien de Pointe-Claire a pu ajuster la Minima Junior et centrer correctement une paire de lentilles asphériques avec un segment rond. Le pont de 14 mm avec plaquettes souples permet d’ajuster le vertex et, de plus, les branches de titane ont pu être coupées exactement à la bonne longueur : « Nous avons évidemment préconisé une forme presque ronde parce que malgré tous nos efforts, les lunettes ont parfois tendance à glisser un peu sur le nez. » Avec la Minima Junior 22, gagnante d’un Silmo d’Or en 2007, Sofia, à peine âgée de trois mois, peut chausser une paire de lunettes adaptées à un écart interpupillaire de 42 mm et une prescription de plano et -4.50. Et en plus, les gaines roses lui vont si bien au teint! « Évidemment, lorsqu’il s’agit de faire des lunettes pour une si jeune personne, indique Alain Dubuc, nous utilisons des lentilles très solides et sécuritaires en HiVex dans une monture Minima quasi indestructible en titane, disponible dans plusieurs coloris et dans deux grandeurs de pont. Nous avons pu couper les branches, ajuster l’angle pantoscopique et choisir la forme idéale. C’est probablement la meilleure monture au monde pour un enfant en bas âge! »

« Une forte demande de montures enfants nous a été exprimée par nos opticiens eux-mêmes et ceci nous a encouragé à lancer notre première ligne enfant en 2008 », a déclaré David Beddok, designer KIDOKO pour OKO EYEWEAR qui ajoute que « depuis, les montures enfants représentent un poids considérable dans notre chiffre d’affaires ». La thématique du monde animalier, si cher aux têtes blondes, a permis de décliner tout un univers coloré et ludique. Objectif? Marquer sa différence! « On essaie d’éveiller l’imagination de l’enfant et de l’amuser. Nous apportons une petite touche spéciale de différentiation dans un marché trop homogène… », souligne le designer. Avec plus de 20 modèles en métal ou acétate, KIDOKO s’adresse à une clientèle âgée de 4 à 10 ans. Et pour soutenir la mise en avant dans les bureaux d’optique, OKO EYEWEAR a créé un matériel de publicité sur le lieu de vente (PLV) en 3D représentant une île magique qui sert également de présentoir. Outre les garanties assurées par la compagnie, les montures KIDOKO, fabriquées entièrement en Italie, sont en acétate et métal. Le design vient minimiser le poids des lunettes pour le confort des petits. Un système FLEX permet d’absorber la distorsion et « favorise la manipulation par les jeunes enfants ». Une étude du comportement de l’enfant en termes de mouvements mécaniques de leurs yeux a permis de cerner les besoins des petits qui évoluent dans un monde de grands : « Pour un plus grand confort visuel et pour amplifier leur champ de vision, la taille des verres a été rehaussée. Elle s’adapte ainsi à la morphologie des jeunes porteurs. »

Du design et plus encore pour les montures enfants

Les temps changent ainsi que le comportement des bambins qui grandissent dans un univers pétri par l’image et la mode. Ce n’est donc pas un hasard si la première semaine consacrée à la mode enfantine, Global Kids Fashion Week (GKFW) s’est récemment déroulée, du 18 au 20 mars dernier, à Londres. Un gigantesque showcase pour les 2 à 12 ans au cours duquel les grandes marques, les designers confirmés et émergents, ont fait défiler leurs mannequins-gamins sur des podiums très colorés. Ambiance festive donc dans le Covent Garden commandité par la compagnie AlexandAlexa.com, un leader de la mode pour enfants dont l’ambition est de faire rayonner la mode enfantine à un niveau mondial. Accessoirement, GKFW a permis à Kids Company, un organisme caritatif londonien, d’amasser des fonds pour venir en aide aux jeunes démunis de la capitale britannique.

Bien entendu, Zoobug, qui ne crée que des montures optiques et solaires pour les petits, était là au GKFW pour présenter sa toute nouvelle collection de solaires. C’est la docteure Julie Diem Le qui est à l’origine de la compagnie londonienne. En 2006, elle se décide à commercialiser des montures qui ne sont pas des répliques de montures pour adultes, qui s’ajustent parfaitement à la morphologie des frimousses et qui adoptent un look très coloré et branché. Gagnante de deux Silmo d’Or (2008 et 2009), la compagnie Zoobug distribue elle-même tous ses produits à travers le monde.

Tout fraîchement sortie de l’imagination des designers qui dirigent la destinée du légendaire Lacoste, une nouvelle collection pour ados sort en juin 2013. Pour célébrer les 80 années de la marque, cette nouveauté risque de créer un réel engouement chez tous les jeunes BCBG actifs et sportifs (ces adeptes du pretty-chic). La collection T(w)eens, distribuée par Marchon, s’harmonise parfaitement aux célèbres polos qui ont contribué au succès planétaire de la marque. Les trois modèles solaires introduisent des formes très prisées : rondes, d’inspiration Wayfarer et œil de chat. Les montures optiques pour filles et garçons sont en acétate et se présentent en une multitude de teintes offertes en duo. Le fameux crocodile vient poser sa silhouette sur les branches en une couleur contrastée du plus bel effet chic. Bref, Lacoste prouve qu’il sait encore taper dans l’œil des plus petits malgré son grand âge…

Trois collections pour enfants figurent dans le portfolio de Groupe Optique Prisme. Avec Mini Zio, en provenance directe de Singapour, la face des montures très stylisées est en acier inoxydable, les branches de grilamide non-allergènes sont légères, flexibles et ultra résistantes. Quant aux plaquettes coussinées, elles sont arrondies pour assurer un meilleur confort. La collection Little Paul & Joe, qui a gagné un Silmo d’Or avec le modèle Milky en 2012, se caractérise par un aspect très poétique et ludique qui plaira d’emblée aux petits et petites inconditionnels de la mode de 6 à 12 ans puisqu’elle suit les thèmes du prêt-à-porter éponyme. Le système de charnières à ressort a spécialement été créé pour convenir aux petits porteurs. Enfin, Tartine et Chocolat transporte les jeunes esprits dans un univers où le beau, le chic et l’intemporel se côtoient. Raffinés, les modèles en acétate, optiques ou solaires, reprennent là encore les succès vestimentaires du même nom qui savent conquérir les 4 à 12 ans.

Pour Daniel Laoun de chez Georges et Phina portent des lunettes, distributeur des collections italiennes Vanni, les formes carrées plaisent davantage aux 8 et 9 ans. Les modèles de Vanni Tribe arborent d’ailleurs des carrés arrondis et des formes chat pour les filles qui traduisent leur désir de se différencier. Tout comme les formes, « les couleurs doivent s’ajuster à ce que portent leurs pairs… C’est ça le phénomène tribal de la mode pour les enfants et les adolescents. On remarque chez les ados qu’ils veulent porter des couleurs qui ne sont pas trop flash mais stylées et que le pastel vient relever les teintes qui correspondent vraiment à leur goût. » Daniel Laoun remarque que le marché des montures pour enfants est un marché difficile au Canada où la masse critique est plus difficile à atteindre qu’ailleurs, dont notamment l’Europe avec un nombre de jeunes plus important. « Pourtant, je remarque que nos montures Vanni Tribe trouvent preneurs ici pour des adultes au petit visage…» ajoute Daniel Laoun. La ligne Vanni Tribe se décline en deux couleurs sur des acétates au motif stylisé et simple, une belle façon de rejoindre la communauté tribale qui caractérise les ados.

Du style encore chez Match Eyewear Canada qui présente une toute nouvelle collection enfants, le Float Kids. Inspirés de collections pour adultes, mais revampés en fraîcheur, les modèles se distinguent par un aspect geek chic avec des formes géométriques et de multiples couches de couleurs ainsi que par des motifs floraux notamment pour les filles. Pour les garçons, les formes rectangulaires sont à l’honneur et procurent un aspect sérieux et branché. Un modèle, le K-38, a été conçu comme une monture unisexe à la palette colorée. Chez Match Eyewear Canada, on croit que les jeunes veulent se différencier des adultes tout en intégrant leur mode avec un effet plus décontracté. La combinaison de couleurs, les motifs et les logos emblématiques participent à l’expression de leur individualité. En fait, la mode enfantine serait presque une version débridée de ce qui se fait pour les adultes.

« Les enfants ne veulent pas des montures Mickey Mouse à la fraise… ils veulent les mêmes montures que nous avec un design plus cool et de belles couleurs! » Voilà ce que pense Annette Jensen, directrice artistique chez Inface. L’entreprise familiale composée d’opticiens danois a bâti sa réputation sur la précision des détails des montures. Dans les collections pour enfants, les Laursen prennent avec grand sérieux cette clientèle. « Durabilité, flexibilité et un bon maintien pour des enfants qui vivent une vie trépidante! Mais après tout, on peut dire que la mode enfantine suit les tendances générales de la mode, sauf que leurs montures s’expriment généralement avec les “couleurs de la joie”! », souligne Annette Jensen qui ajoute que les adolescents savent parfaitement ce qu’ils veulent en termes de mode. L’expression la plus proche pour qualifier les montures pour enfants et ados proposées par Inface pourrait être que « le design est épuré et les couleurs flamboyantes ».

« Mini size, maxi design »

Tel est le mantra de Noëlla Gibon, la créatrice designer qui signe depuis cinq ans les montures J.F. Rey Kids & Teens. Et elle constate aussi qu’une mode pour enfants est en train de voir le jour : «C’est une évidence aujourd’hui, il y a un vrai marché en développement tourné vers l’enfant. La mode enfantine a vraiment évolué vers une diversité de produits plus qualitatifs, originaux et créateurs. Les lunettes sont devenues de véritables accessoires de mode qui ponctuent joliment le look des 4-12 ans. » Et chez J.F. Rey, on n’hésite pas non plus à revisiter des concepts phares des collections adultes que l’on adapte aux modèles Kids & Teens.

En ce qui a trait aux tendances 2013, les modèles ronds semblent avoir le vent dans les voiles. « C’est une forme incontournable que nous explorons assez régulièrement, explique Noëlla Gibon, mais avec notre propre interprétation. Pour exemple, le modèle Gloups et son jeu de stries très graphique sur le métal. Indy et ses imprimés acétate très fleuris, ou encore le tout récent concept Jaime qui joue la carte des coloris translucides. Mais notre collection s’adresse aussi aux adolescents avec une grande diversité de formes pleines de caractère. » Quant aux couleurs, contrastes et teintes vitaminés sont en vogue. « Plus qu’une teinte, nous choisissons le plus souvent de combiner deux couleurs pour apporter vitalité et caractère aux modèles. Rose et anis, bleu électrique et orange, rouge vif et gris, les nuanciers sont audacieux », rappelle la designer de J.F. Rey Kids&Teens.

Dans le marché des petits, Viva International Group tient une bonne place avec ses collections signées Guess, Harley-Davidson et Candie’s. Pour Guess, les formes rondes et œil de chat marquent la saison 2013 alors que sur un acétate translucide les bleus éclatants et les tons écailles de tortue multicolores vivifient la tendance vintage. Avec Harley-Davidson, les rectangles s’arrondissent sur des fonds de bleu, gris, brun et noir. Candie’s affecte de rendre un style geek chic avec des formes rondes ou carrées , émoussées dans les coins. Et pour le designer de la collection, il n’y a pas de doute :    « Les montures pour enfants ne doivent pas suivre la mode des adultes mais plutôt arborer un style qui leur est propre avec un haut standard de qualité dans la fabrication. »

C’est du côté de la mode rétro qu’il faut se tourner pour plaire aux enfants selon Beverly Suliteanu de  chez WestGroupe qui commercialise la collection Superflex Kids pour les bouts de chou. D’inspiration vintage, les formes carrées, œil de chat et rectangulaires appartiennent à son portfolio. Résolument conçues pour le plaisir et leur facilité d’ajustement, les Superflex se révèlent redoutables de solidité, durabilité et résistance aux pressions d’un mode de vie adolescent basé sur la vitesse. Les déclinaisons en métal et acétate se partagent équitablement la préférence des plus petits aux plus grands alors que les teintes toniques retiennent leur faveur. Pour Beverly Suliteanu, il est important de comprendre que « les enfants aiment s’exprimer à travers leur choix de mode tout en étant fortement influencés par ce que portent leurs pairs ou leurs artistes préférés… »

Depuis juin 2012, Optika Eyewear distribue Hello Kitty et ne manque pas de s’en réjouir tant la marque recueille toujours un vif engouement (le design a été crée au Japon en 1974!) auprès de sa clientèle de fillettes. Et même les jeunes filles grandissantes ne perdre pas leur intérêt pour la symbolique petite chatte blanche «qui n’a pas de bouche car elle parle avec le cœur»… Cette année, pas moins de 15 nouveaux modèles bicolores sortent des cartons de design. Et rien de mieux pour les filles que de se distinguer avec des montures Hello Kitty en acétate. Un matériau qui a le mérite de transformer en cristaux les couleurs rose, violet, rouge et de communiquer une touche très sémillante. Mais l’acétate ne règne pas forcément seul et peut s’accompagner de métal pour certains modèles, soit sur les branches ou le devant de la monture. L’avantage de cette mixité se remarque non seulement dans le confort relié à la facilité d’ajustement, mais aussi dans l’audacieuse diversité des designs à laquelle tiennent tant les jeunes filles. Bref, avec Hello Kitty, c’est le volet séduction assuré!

Optik Innovision Canada a lancé une mode urbaine vintage en acétate, avec le célèbre logo NY, subtilement gravé sur l’aluminium des branches, et assorti de son slogan This is my field of play. Ces montures sont destinées aux garçons et aux jeunes hommes (de 12 à 25 ans). La collection New York Yankees se veut résolument rebelle (mais chic!) et adopte le concept de la « mode de la rue » pour lequel tous les détails ont leur importance : logo en relief noir et argent ainsi que plaques rivetées en aluminium.  Avec la collection Allegro Junior unisexe, qui s’adresse aux 7 à 15 ans, les designers ont privilégié les formes tendances, le métal et surtout de vives couleurs.

Des choix qui sont d’ailleurs véhiculés à la vitesse de la lumière grâce aux messages que propulsent les médias sociaux. Ces plateformes incontournables où distributeurs et professionnels de la vue se doivent désormais d’exister s’ils veulent, eux aussi, captiver la jeunesse…

Un été rafraîchissant

Renoir et les Impressionnistes ont su utiliser une riche palette de couleurs que leur inspirait la nature. Parmi celles-ci le pur bleu royal a connu un réel engouement au début du 19e siècle. OGI lui a consacré une place de choix dans sa nouvelle collection estivale.

Le modèle 7148 met en valeur l’impression marbrée des branches avec l’emploi d’une couleur unique translucide sur le devant.

La monture 9200 joue sur l’effet de camouflage en ajoutant au bleu prédominant quelques touches de vert, de brun et de rouge. La forme élancée plaira assurément  aux femmes élégantes.

Ces modèles sont également disponibles dans d’autres teintes joyeuses.