L’autre usage des lunettes

Par Isabelle Boin-Serveau

On a pu croiser Paul Morlet dans les couloirs de Vision Expo à New York en mars dernier. Le jeune Français de 22 ans, qui n’a pas froid aux yeux, passe encore incognito. Jusqu’à quand? Car son appétit est immense et sa conquête des États-Unis commence par la présence dans la Grande Pomme d’une équipe qui aura la charge de produire en temps record des lunettes pas comme les autres : les Lulu Frenchie.

Tout a commencé à la fin de l’été 2010, alors que Paul Morlet tuait le temps en regardant une émission de poker à la télévision. Sa martingale? Les verres de lunettes des joueurs sur lesquelles son esprit s’est mis à flâner. Résultat de son remue-méninges solitaire: pourquoi ne pas créer un espace promotionnel car « la pub était partout sauf là! »?

Les dés étaient lancés

« En fait, je n’avais pas beaucoup de perspectives professionnelles à l’époque », avoue-t-il. Il joue donc le tout pour le tout et englouti « sur un coup de tête » son pécule de 3 000 euros pour commencer une phase de recherche afin de mettre au point la technique des lunettes promotionnelles. Il fallait y penser… et oser. Deux associés vont composer la main gagnante.

Débute ainsi une phase d’édification d’une petite entreprise qu’il qualifie de « galère » même si elle s’est avérée rentable en 5 mois. Il fallait mettre au point un procédé, applicable sur des verres transparents ou solaires. L’image est reproduite à l’aide d’un traceur qui imprime la pellicule percée de petits trous afin de ne pas gêner la vision. Voilà pour les ficelles, mais comment réaliser près d’un million d’euros de chiffres d’affaires en 2012 moins de deux ans après la création de la compagnie et écouler à l’exportation la moitié des 500 000 paires vendues?

Le buzz, carte maîtresse

Pour se faire connaître et créer le buzz médiatique indispensable au positionnement marketing, le jeune homme a fait jouer ses contacts bien placés auprès des stars mondiales avec notamment Lady Gaga, David Guetta, Black Eyed Peas, Snoop Dog, qui se sont prêtés au jeu : « Ils ont tout de suite embarqué et ont trouvé ça sympa. Du coup, nos lunettes ont bénéficié d’un côté “invasion” auprès des fans… Et pour nous, cela représentait un placement média à moindre frais! »

Avec les meilleurs tarifs, les plus grands choix, les meilleurs délais de livraison… Lulu Frenchie occupe 95 % du marché des lunettes promotionnelles. Quand il a commencé il y a deux ans, une trentaine de petites entreprises proposaient ce type de produit. Paul Morlet sait qu’il ne faut pas se laisser distancer et aujourd’hui, ils ne sont plus deux à œuvrer sur les mêmes plate bandes.

« On se regarde de loin », concède Paul Morlet en ce qui concerne ses relations avec le monde de l’optique français. Mais ce n’est pas pour cette raison que Lulu Frenchie fait venir ses montures de Chine : « Plus personne ne fabrique de montures par injection aujourd’hui… alors, je n’ai pas eu le choix d’autant plus que le moins cher que j’ai trouvé en France s’élèvait à 12 euros alors que mon prix de vente est de 2 euros hors taxes. En plus, les délais de fabrication made in China sont moins longs… »

Son succès procède de l’accès facile au produit (livraisons en 24 h, même pour New York) et de son bas prix (même pour un ou deux exemplaires). Monsieur et madame Tout-le-monde peuvent ainsi s’emparer d’un outil d’auto promotion abordable… et l’on sait qu’aujourd’hui, chacun tend à obtenir son moment de gloire.

Après avoir phagocyté le marché français, Paul Morlet lorgne non seulement le continent américain mais plus loin encore: « Sûrement l’Australie… et puis l’Afrique du Sud… je ne sais pas encore! » Est-ce que le concept des Lulu Frenchie survivra au temps qui passe? Paul Morlet ne le sait pas, mais déjà il concocte de nouveaux produits dans la même veine parce que la gloire peut être éphémère et que la concurrence peut se réveiller en force. « Quelque chose de pas très cher, personnalisable, amusant et facile à avoir »… et voilà une recette du succès à reproduire! Et puis, le jeune homme a, parallèlement à sa soif de réussir, de nobles objectifs : aider les jeunes décrocheurs scolaires et les prisonniers en réinsertion.

Pour un regard en santé

Par Isabelle Boin-Serveau

Il est possible de se soigner de l’intérieur, de prévenir certaines maladies oculaires ou réduire leur développement, notamment avec un apport en oméga-3 et des suppléments vitaminiques qui sont aujourd’hui de plus en plus considérés dans les soins oculaires. Petit voyage autour des yeux…

Une histoire d’acides gras

Depuis cinq ou six ans, on assiste à une tendance lourde dans l’industrie de l’alimentation : la prolifération d’un étiquetage indiquant la présence d’oméga-3 dans les produits. Une tendance qui fait écho aux nombreuses études tendant à prouver que cette série d’acides gras fait cruellement défaut dans le régime alimentaire des pays occidentaux et que ce manque a des conséquences funestes sur la santé. Pour mieux l’illustrer, on a pu observer que les maladies cardiovasculaires chez les Esquimaux étaient pratiquement inexistantes. La clé du mystère a vite été identifiée : leur alimentation à base de poissons très riches en acides polyinsaturés, c’est-à-dire d’oméga-3. La santé en général, de concert avec celle de la vision, serait donc une histoire de gras. Mais attention, pas n’importe lequel!

Pour démêler les fils d’une histoire compliquée, nous avons demandé à la Dre Barbara Pelletier, optométriste et coauteure de deux ouvrages sur les Aliments pour les yeux[1], de mettre en lumière le débalancement dont les Occidentaux sont victimes : « Le corps humain a besoin d’un équilibre entre les acides gras oméga-3 qui sont anti-inflammatoires et les oméga-6 qui sont pro-inflammatoires.  Comme l’alimentation typique nord-américaine est abondante en omégas-6 et déficiente en omégas-3, le corps est en déséquilibre, ce qui cause une inflammation chronique qui peut se manifester de différentes façons, dont le syndrome de l’œil sec. »

Certains acides gras, dont les lipides saturés, sont à consommer avec modération car ils s’avèrent impitoyables pour les artères en favorisant les risques d’infarctus, d’hypertension artérielle, d’artériosclérose, etc. Ces lipides saturés se retrouvent essentiellement dans les graisses animales : beurre, viande rouge, laitage, crème, fromage… Si les lipides saturés augmentent le taux de cholestérol, les lipides mono-insaturés, contenus dans l’huile d’olive, ont bien heureusement le pouvoir de le faire baisser, tel qu’on l’observe dans les pays méditerranéens. Enfin, les lipides poly-insaturés, auxquels appartiennent les oméga-6, sont présents dans les viandes blanches, l’huile de tournesol et de maïs, alors que les oméga-3 sont présents dans les poissons, le soja, les noix et le canola. Ces derniers lipides polyinsaturés sont désormais reconnus pour réduire le taux de cholestérol dans le sang. C’est, bien sûr, les oméga-3 qui retiennent l’attention et qui sont fortement recommandés en suppléments.

Les trois types d’oméga-3

Tout d’abord, les oméga-3 sont considérés comme « essentiels » parce que le corps ne peut les synthétiser ni les emmagasiner pour de longues périodes. L’AAL (acide alpha-linolénique), d’origine végétale, est présent dans l’huile de noix, de canola, de soya et les graines moulues de chanvre, celles de lin ou de chia ainsi que dans les noix, certains légumes verts et dans les œufs. Les deux autres acides gras oméga-3 sont l’AEP (acide eicosapentaénoïque) et l’ADH (acide docosahexaénoïque) que l’on rencontre dans les algues et les poissons gras (sardine, maquereau, hareng, anguille) ou mi-gras (saumon, flétan, truite saumonée). Ces deux types d’oméga 3 peuvent être synthétisés par l’organisme à partir de l’AAL, « mais cette conversion est trop minime pour être significative. Le corps n’a pas la capacité de stocker les oméga-3 qu’il utilise au fur et à mesure et qui lui sont fournis. Quel que soit son âge, si on ne consomme pas régulièrement une quantité suffisante de ces éléments nutritifs, il faut envisager des suppléments. De plus, si une personne a une maladie oculaire spécifique ou encore de forts facteurs de risques, il faut, dans ce cas, prescrire un supplément. Cependant, n’oublions pas que les suppléments ne remplacent pas une bonne alimentation et que dans les cas où les conditions cliniques l’exigent, la bonne alimentation ne remplace pas le supplément », explique Barbara Pelletier, qui ajoute que ce sont « les propriétés anti-inflammatoires de l’oméga-3 AEP qui sont bénéfiques pour les yeux secs et la DMLA alors que l’oméga-3 ADH fait partie des membranes cellulaires et joue un rôle dans la cascade visuelle, ce qui est aussi bénéfique dans la prévention de la DMLA ».

Le Naturiste: symbole des produits santé  Une étude menée en 2004 par Statistique Canada  révèle que « la prévalence de la consommation de suppléments de vitamines et de minéraux était significativement plus élevée chez les femmes que chez les hommes, soit 47 % contre 34 %. Cet écart existait chez tous les groupes d’âge après 14 ans et s’accentuait aux âges avancés, la différence la plus importante étant observée chez le groupe des 51 à 70 ans ».   Au Québec, le mouvement naturopathe prend ses racines aussi loin que dans les années 1930 avec les Laboratoires Robert qui se spécialisent dans les aliments thérapeutiques. En 1954, Adrien Gagnon fonde la revue Santé Naturelle et en 1968, le Dr Jean-Marc Brunet crée la chaîne de magasins Le Naturiste. Après avoir été racheté par une compagnie américaine, Le Naturiste est redevenu une enseigne québécoise en 2012 grâce à l’acquisition de deux associés : Mélanie Kau et Stephen Rosenhek. La première a fait ses preuves d’entrepreneure dans le marketing, branding et expérience client au sein de l’entreprise familiale Mobilia et le deuxième a été responsable des opérations de RSM Richter Chamberland.  Dans un premier temps, les nouveaux propriétaires se sont fixé l’objectif de revamper l’image du Le Naturiste. Mais, « on se permet de rêver grand, […] on va roder notre offre au Québec d'abord », a déclaré Mélanie Kau au journaliste des Affaires le 3 octobre 2012, alors que Stephen Rosenhek confiait que « le marché des produits de santé naturels est en pleine croissance. On parle de 6 % à 8 % au niveau mondial. De plus en plus de gens prennent en charge leur santé. »  De fait, avec ses 72 magasins, dont 2 au Nouveau-Brunswick, Le Naturiste surfe sur la tendance santé. Mais il propose bien plus aux consommateurs : une solide documentation sur les effets salutaires des produits ainsi qu’une formation donnée aux employés assurant un soutien de qualité. Deux composantes qui font du Le Naturiste la plus grande chaîne de magasins spécialisés dans les suppléments vitaminiques et les autres produits santé. Le Naturiste distribue de multiples marques telles que Genacol, Genuine Health, New Nordic, Salba, EAS, PVL, Le Naturiste, Adrien Gagnon, etc. Un supplément nommé oméga-3

Les oméga-3? Parlez-en au Dr Michael Chaiken, optométriste depuis 1977 et ex-président de l’Ordre des optométristes du Québec pendant 8 ans (jusqu’en 2001), car il en mange! Dans tous les sens du terme…

En 2009, le hasard le pousse à se pencher sur le dossier des oméga-3. Un ami d’enfance de Brooklyn, propriétaire de la compagnie américaine PRN (Physician Recommended Nutriceuticals), l’informe de son désir de pénétrer le marché canadien : « À l’époque, on commençait à faire des conférences dans le milieu de l’optique sur les bienfaits des oméga-3… et quand mon ami m’a dit que la formule de ses produits avait été mise au point par des chercheurs et rétinologues aussi réputés que les Drs Allen Ho et Mitchell Fineman de l’Institut Wills Eye[2], mon intérêt pour PRN s’est animé. » Après avoir procédé à une enquête approfondie sur la fiabilité et la crédibilité de l’entreprise, Il épluchera ainsi des centaines d’études qui finiront par le convaincre de s’investir dans la création de PRN Canada[3]. Aujourd’hui, il assure avec fierté la vice-présidence aux opérations.

Depuis juillet 2010, les ophtalmologistes et optométristes IRIS proposent les produits PRN à leur clientèle. Les patients reçoivent ainsi les produits référés directement à leur domicile. Rappelons, pour information, qu’au Canada, la vente des vitamines ou suppléments est encadrée par un règlement (http://laws-lois.justice.gc.ca/fra/lois/F-27/). « Ce qu’il faut d’abord comprendre, c’est comment se fabriquent les oméga-3 », insiste Michael Chaiken. En effet, comme dans le cas d’autres suppléments, les lois qui régissent leur commercialisation considèrent l’intégrité des ingrédients qui composent les produits sans pour autant se soucier réellement des paramètres de qualité.

Les dessous de la fabrication

Les oméga-3 (AEP et ADH) d’origine marine doivent idéalement provenir de petits poissons. Mais en quoi la taille serait-elle importante? « Parce que de gros poissons sont forcément plus vieux et, par conséquent, ont le temps d’emmagasiner des contaminants malheureusement présents dans les océans », note le Dr Chaiken. De même, en pêchant dans des zones réputées moins contaminées, telles que dans le sud de l’Amérique du Sud (lieu des pêches pour PRN), il est possible de réduire la présence de contaminants.

Intervient ensuite le traitement proprement dit des poissons qui amène à une huile de première presse qui se présente sous sa forme moléculaire triglycéride (TG) que le corps absorbe très bien. Malheureusement, cette huile native renferme également des toxines potentiellement cancéreuses issues de notre environnement.

C’est pour se débarrasser des polluants que l’on utilise de l’alcool transformant la forme triglycéride en forme ester éthylique (EE). Selon Michael Chaiken, «c’est malheureusement sous cette forme que les oméga-3 sont le plus communément commercialisés en Amérique du Nord». Chez PRN, on a reconsidéré la fabrication pour appliquer une reconversion de l’huile dans sa forme native après décontamination à l’alcool afin de produire des oméga-3 plus efficaces dans la mesure où « les oméga-3 sous forme triglycéride s’absorbent beaucoup mieux par le corps et sont donc à privilégier », recommande la Dre Barbara Pelletier.

Le Dr Michael Chaiken tient, par ailleurs, à préciser que les oméga-3 ne se trouvent pas dans les poissons mais plutôt dans ce que mangent les poissons : « Ils nagent dans l’océan et se nourrissent d’algues… ce sont elles qui procurent les acides gras oméga-3! » D’autre part, Michael Chaiken estime que les compléments oméga-3 identifiés dans beaucoup de produits alimentaires sont le plus souvent des acides gras AAL lesquels    « ne sont pas adéquats pour obtenir les effets bénéfiques que l’on recherche avec les oméga-3. Des études confirment que les AAL augmentent les risques de DMLA de 49 % et favorisent la formation de DMLA humide ».

Une question de dosage

« Dans un monde idéal, les gens obtiendraient leurs éléments nutritifs de leur alimentation. Ce n’est pas le cas pour un grand nombre de personnes. Les suppléments peuvent, selon le cas, soulager, diminuer la progression ou aider à prévenir les conditions suivantes : le syndrome de l’œil sec, la blépharite, la meibomiite et la     DMLA », signale l’optométriste Barbara Pelletier.

Quant au dosage, Barbara Pelletier conseille de ne pas fier à la quantité d’huile de poisson comprise dans la gélule mais plutôt au pourcentage de concentration d’AEP et d’ADH. « La dose nécessaire peut varier selon le patient, mais en général il faut au moins 1 000 mg et plus souvent 2 500 mg d’AEP et d’ADH pour maintenir un état d’équilibre et obtenir des résultats. », ajoute l’optométriste.

À la question : quand devrions-nous prendre des oméga-3? Michael Chaiken réplique avec conviction : « Toujours! » Barbara Pelletier croit aussi que « les acides gras oméga-3 ADH et AEP sont primordiaux pour le fonctionnement de l’œil et de la cascade visuelle et nous en avons besoin quotidiennement. »

Vitamines et pigments rétiniens

Les recherches menées par l’AREDS (Age-Related Eye Disease Study) au début des années 2000 ont confirmé l’importance des caroténoïdes pour la macula. Barbara Pelletier précise le rôle que jouent ces pigments rétiniens : « La lutéine et la zéaxanthine agissent notamment comme antioxydants et comme filtres de la lumière bleue. Leurs propriétés sont importantes pour la réduction de la progression ou la prévention de la DMLA ainsi que pour la réduction de l’éblouissement. Nos corps ne peuvent fabriquer aucun de ces pigments. » En effet, la pigmentation de la macula tend à s’estomper avec l’âge et la maladie, rendant une supplémentation nécessaire.

C’est un concours de circonstances qui a placé Frédéric Jouhet, entrepreneur français installé aux États-Unis, à la tête de MacuHealth[4]. En 2006, il venait d’apprendre que sa belle-mère souffrait de la DMLA et il avait été approché pour investir dans deux produits qui entretenaient un lien direct avec cette maladie oculaire : un instrument de mesure MacuScope (dont il abandonnera la fabrication après avoir entrepris des tests peu concluants) et les suppléments MacuHealth.

Frédéric Jouhet décide de se lancer dans l’aventure MacuHealth. Pour cet entrepreneur, le problème de nos sociétés occidentales consiste à « traiter les maladies au lieu de traiter la santé » et éviter que les maladies n’apparaissent. Tout comme avec les oméga-3, les suppléments en caroténoïdes s’insèrent logiquement dans le cadre d’un traitement préventif.

Si la lutéine et la zéaxanthine sont clairement identifiées, un troisième caroténoïde a été récemment détecté, la meso-zéaxanthine qui semble composer 30 % du centre de la macula[5]. C’est donc la combinaison de ces trois composants que Frédéric Jouhet propose depuis 2007 avec les suppléments MacuHealth : « Nous avons investi quelque 6 millions de dollars dans des études scientifiques indépendantes pour démontrer sans équivoque l’efficacité de notre formule dans la prévention contre la DMLA. Il s’avère que les trois caroténoïdes travaillent mieux ensemble. »

Comment obtenir ces pigments rétiniens ?

« Dans l’alimentation, mais la plupart des gens n’en consomment pas assez », rappelle l’optométriste Barbara Pelletier, qui nous livre ici quelques aliments à forte teneur en lutéine et zéaxanthine : « les légumes à feuilles vertes comme le chou vert frisé (kale), les épinards, le brocoli-rave etc. Le chou vert frisé contient une quantité de lutéine de loin supérieure aux autres aliments. En effet une feuille moyenne de chou vert frisé contient environ 10 mg de lutéine. Les jaunes d’œufs contiennent aussi de la lutéine, en moins grande quantité, mais celle-ci est très biodisponible, et donc très bien absorbée par le corps. La meilleure source alimentaire de zéaxanthine est le poivron orange. Un demi poivron orange de taille moyenne en contient 3 mg. C’est énorme! »

Pourtant, selon Frédéric Jouhet,« pour obtenir un apport suffisant en caroténoïdes, il faudrait manger une quantité astronomique de tous ces légumes ». Des légumes que sa compagnie utilise dans la fabrication des suppléments MacuHealth. Tout commence à Monterrey au Mexique où les pigments sont extraits d’œillets, de poivrons et de divers légumes, selon une formule botanique. Réduits à l’état de « pâte », les précieux pigments prennent ensuite la route pour rejoindre une usine californienne et y subir un conditionnement en gélules : « Nous avons procédé à des recherches pour trouver le dosage idéal de ces caroténoïdes qui serait d’environ 22 mg et des études prouvent que notre combinaison améliore la vision, la résistance à l’éblouissement et aux effets néfastes des rayons de la lumière bleue auxquels nous sommes tous confrontés.» Le parti qui a été pris par MacuHealth est de ne pas ajouter des éléments vitaminés (C, E, zinc, etc.) à sa formule, tout simplement « parce que nous ne voulons interférer avec d’autres prises et préférons viser les trois composantes de la macula », indique son président qui ajoute que son objectif est de diffuser son produit auprès des professionnels de la vue afin d’assurer une meilleure protection des consommateurs.

La compagnie Alcon-Novartis (Novartis a racheté Alcon en 2008) commercialise avec succès Vitalux® plus OMEGA-3. Le produit rassemble des vitamines et minéraux antioxydants, la luthéine et la zéaxanthine ainsi que des oméga-3 sous forme triglycéride. Une formule qui est recommandée par bon nombre d’optométristes. De plus, Alcon offre sur le marché une série de produits, présentant des concentrations différentes destinées à prévenir ou à combattre le développement de la DMLA : Vitalux Timed Release, Vitalux AREDS, Vitalux Healthy Eyes et Vitalux-S. La compagnie met d’ailleurs en ligne un site interactif pour les consommateurs, Eyeclub.ca, sur lequel des tests, des informations sur les produits et des liens sont disponibles. Mais Alcon ne s’attaque pas seulement à la DMLA. Avec sa solution SYSTANE, elle vient en aide aux personnes atteintes par la sécheresse oculaire qui cause non seulement de l’inconfort et de la fatigue mais qui peut aussi entraîner de sérieux dommages sur le globe oculaire.

Parmi les suppléments, il ne faudrait pas oublier le rôle majeur que jouent les vitamines C et E ainsi que le zinc pour assurer une meilleure santé de l’œil. Certaines études constatent, par exemple, que la supplémentation en vitamine C et E, en se concentrant dans le cristallin, diminue le risque de cataractes.

Enfin, concernant des mélanges vitaminés à éviter pour la santé oculaire, Barbara Pelletier fait savoir que « certaines études démontrent que de trop fortes doses de suppléments de bêta-carotène peuvent nuire à l’absorption de lutéine et de zéaxanthine, qui sont importantes dans la prévention de la progression de la DMLA. De plus, de fortes doses de bêta-carotène sous forme de suppléments ont démontré un risque accru de cancer du poumon chez les fumeurs. Par contre, l’apport de bêta-carotène provenant d’aliments ne pose pas de risque accru ».

Notre voyage autour des yeux sera toujours à reprendre tant les découvertes scientifiques apportent de nouveaux éléments qu’il faudra considérer dans l’approche des soins oculaires.



[5] On lira d’ailleurs à profit la documentation scientifique qui existe concernant la meso-zéaxanthine sur le site indépendant www.meso-zeaxanthin.org.

Le Naturiste: symbole des produits santé 

Une étude menée en 2004 par Statistique Canada révèle que « la prévalence de la consommation de suppléments de vitamines et de minéraux était significativement plus élevée chez les femmes que chez les hommes, soit 47 % contre 34 %. Cet écart existait chez tous les groupes d’âge après 14 ans et s’accentuait aux âges avancés, la différence la plus importante étant observée chez le groupe des 51 à 70 ans ». 

Au Québec, le mouvement naturopathe prend ses racines aussi loin que dans les années 1930 avec les Laboratoires Robert qui se spécialisent dans les aliments thérapeutiques. En 1954, Adrien Gagnon fonde la revue Santé Naturelle et en 1968, le Dr Jean-Marc Brunet crée la chaîne de magasins Le Naturiste. Après avoir été racheté par une compagnie américaine, Le Naturiste est redevenu une enseigne québécoise en 2012 grâce à l’acquisition de deux associés : Mélanie Kau et Stephen Rosenhek. La première a fait ses preuves d’entrepreneure dans le marketing, branding et expérience client au sein de l’entreprise familiale Mobilia et le deuxième a été responsable des opérations de RSM Richter Chamberland. 

Dans un premier temps, les nouveaux propriétaires se sont fixé l’objectif de revamper l’image du Le Naturiste. Mais, « on se permet de rêver grand, […] on va roder notre offre au Québec d’abord », a déclaré Mélanie Kau au journaliste des Affaires le 3 octobre 2012, alors que Stephen Rosenhek confiait que « le marché des produits de santé naturels est en pleine croissance. On parle de 6 % à 8 % au niveau mondial. De plus en plus de gens prennent en charge leur santé. » 

De fait, avec ses 72 magasins, dont 2 au Nouveau-Brunswick, Le Naturiste surfe sur la tendance santé. Mais il propose bien plus aux consommateurs : une solide documentation sur les effets salutaires des produits ainsi qu’une formation donnée aux employés assurant un soutien de qualité. Deux composantes qui font du Le Naturiste la plus grande chaîne de magasins spécialisés dans les suppléments vitaminiques et les autres produits santé. Le Naturiste distribue de multiples marques telles que Genacol, Genuine Health, New Nordic, Salba, EAS, PVL, Le Naturiste, Adrien Gagnon, etc.

Transitions Academy 2013 : conviction, passion et action

Par Isabelle Boin-Serveau

A – Drew Dudley
B – de gauche à droite : Marie-Josée Mercier, vice-présidente ventes et opérations, Lunetterie New Look, France Reimnitz, vice-présidente marketing et mise en marché, Lunetterie New Look
C – Rachel Hill-Campbell, propriétaire, Personal Optical
D – Robert Irvine, conférencier

Les professionnels l’ont compris, eux qui depuis 17 ans répondent très nombreux à l’invitation de Transitions Optical en participant au programme annuel Transitions Academy qui s’est déroulé du 27 au 29 janvier dernier.

Trois jours que chacun a pu passer sous le soleil de la Floride, dans le vaste complexe hôtelier au style méditerranéen, le Rosen Shingle Creek à Orlando. Et ces journées-là resteront gravées dans la mémoire, davantage pour la qualité de l’animation pédagogique prodiguée par Transitions Optical que pour toutes les commodités qu’offre le site… même si personne n’en a dédaigné le confort!

Sous le signe de la stratégie
Le directeur général, Brian Hauser, aime souligner que ces rencontres annuelles avec les acteurs du domaine sont autant d’occasions pour stimuler « la conviction, la passion et l’action auprès de nos partenaires ».

A-t-on besoin de préciser combien Transitions Optical brille par sa capacité à soutenir ses clients? Transitions Academy a pour ambition de présenter le programme idéal qui leur permet d’acquérir des outils et de « développer leurs propres plans d’action pour une croissance continue », mentionne le directeur général.

Le Torontois Drew Dudley, fondateur de Nuance Leadership Development Services, a livré une autre mémorable conférence sur la capacité commune que nous possédons à faire preuve de leadership, même dans nos actions quotidiennes les plus apparemment anodines.

Ainsi fortifiés par les propos encourageants de Dudley, les participants ont poursuivi leur journée en compagnie de Sherianne James, directrice dumarketingpour l’Amérique du Nord. Là encore a été abordé le formidable pouvoir de choisir, en l’occurrence « d’augmenter la satisfaction des patients en créant des expériences que les patients recherchent ». Des patients qui n’hésitent pas à promouvoir la qualité des verres Transitions.

La directrice du marketing  a mis en évidence tous les avantages que représentent « l’utilisation des ressources éducatives et du matériel » mis  à la disposition des professionnels de la vue. Aux côtés de Sherianne James, le chef vedette de Restaurant : Impossible sur Food Network, Robert Irvine, a énuméré tous les avantages que lui procure le port des verres Transitions au cours des défis qu’il doit relever durant son émission de sauvetage de restaurants en faillite…

En ce qui a trait aux stratégies commerciales, les participants ont pu suivre les ateliers de Franklin Covey. Des clés ont été données pour savoir comment établir un climat de confiance et un environnement harmonieux dans une entreprise, pour amener les employés à être plus productifs et pour maximiser la performance dans une perspective de carrière.

L’heure des récompenses
Qui n’aime pas ce moment-là, lorsqu’un événement aussi riche en enseignement se termine par la cérémonie de remise des prix de reconnaissance Transitions Academy? Une soirée qui a été animée par le swinguant Darius Rucker, lequel sera un des ambassadeurs de la marque Transitions Optical pour l’année 2013.

L’Ontarienne Rachel Hill-Campbell, de Personal Optical, a remporté le prix de la Professionnelle de la vue de l’année 2012. On notera que Marie Trudel, de Ma Vue à Québec et l’Albertaine Diana Monea, O.D. de The Eye Health, figuraient parmi les deux autres finalistes. Précisons que cette reconnaissance est accordée aux professionnels indépendants canadiens qui « font la promotion de la santé visuelle, offrent des soins de la vue de qualité supérieure et font preuve d’excellence dans leur milieu. »

Pour la première fois cette année, Transitions Optical a également choisi d’honorer des détaillants canadiens. Lunetterie New Look Eyewear a ainsi remporté le titre de Détaillant de l’année au Canada, devançant les finalistes Loblaw Optical et Walmart Vision Centres. De nombreux autres prix ont été remis à des laboratoires, bureaux et professionnels œuvrant aux États-Unis et en Amérique latine.

Conviction, passion et action? Oui, les professionnels qui ont fait le déplacement avec leur équipe sont rentrés chez eux convaincus, enthousiastes et motivés. Preuve que le leadership sait être contagieux.

Meilleur patron ou meilleure rémunération?

Par Rémi Lachance, MBA, CRHA 
Selon un récent sondage du magazine Forbes, 65 % des Américains choisiraient un meilleur patron plutôt qu’une augmentation salariale.

Selon plusieurs études, la rémunération est un facteur clé, à la fois dans l’attraction mais aussi la rétention du personnel. Il convient donc d’analyser l’ensemble de votre offre globale en matière de rémunération. Toutefois d’autres leviers plus durables et mobilisateurs mériteront votre attention pour conserver vos employés et pour qu’ils se sentent appréciés, inspirés, reconnus, stimulés et heureux au travail.

Le style de gestion et la relation avec le supérieur est un facteur clé dans la rétention du personnel et bon nombre d’organisations ne prennent pas suffisamment de temps ni n’utilisent les outils pour repérer et préparer la relève en matière de gestion, ni pour sélectionner, intégrer, encadrer et  développer les gestionnaires.

Ëtre ou devenir un meilleur gestionnaire
L’identification de ses forces et de la perception de celles-ci par une évaluation 360°, ainsi que la mise en place d’un plan de développement, sont des étapes cruciales pour aligner une démarche d’évolution des modes de gestion à l’interne et de ses capacités à bien diriger.   Il est donc possible de devenir un meilleur patron pour retenir ses meilleurs talents.  Quelques pistes possibles :

  • Inspirer la confiance par une crédibilité dans son rôle, des décisions logiques et appuyées, ainsi qu’une communication adéquate et efficiente.  Augmenter sa connaissance de soi et développer la confiance en soi permet aussi d’inspirer confiance.
  • Un comportement éthique, qui fait preuve d’honnêteté et du respect des règles en place.  Le saviez-vous? 43 % des employés croient que la gestion1 triche et ment.
  • La capacité de faire ce qu’on dit est un élément qui sera remarqué et qui nuira à votre crédibilité de gestionnaire si le personnel perçoit une incohérence entre votre discours et vos actions.  Par exemple, des rencontres d’employés fréquentes et une écoute active ne seront pas suffisantes en soi, si aucun suivi n’est effectué ensuite sur les objets de vos discussions.
  • Le contrôle de ses émotions en tant que gestionnaire est essentiel.  Prendre le temps de comprendre les émotions des autres ainsi que ses propres émotions permettra ensuite une meilleure canalisation de celles-ci.
  • La volonté continuelle d’apprendre exige une ouverture et une certaine humilité de la part du gestionnaire. Dans un marché en changement continu et accéléré, demeurer en mouvance dans ses apprentissages demeure indispensable.
  • La communication s’insère dans chacune des tâches et responsabilités de tout gestionnaire. Que ce soit dans la transmission d’une vision claire et inspirante, ou dans l’écoute active, cet outil devrait être une préoccupation de tous les instants.

Mobilisation
Un gestionnaire doit aujourd’hui aller au-delà des modes traditionnels de management (PODC – planifier, organiser, diriger, coordonner), il doit aussi développer son leadership, qui consiste notamment à la capacité de faire adhérer l’équipe aux objectifs.  Pour qu’un gestionnaire puisse réussir à mobiliser une équipe, il peut agir sur divers leviers; en voici quelques-uns :

  • Vision, mission, valeurs

Les employés qui comprennent la vision, la mission, les objectifs ainsi que les valeurs organisationnelles seront plus portés à y adhérer. Le travail, les efforts requis, la vision et la manière dont un gestionnaire intègre chacun de ces aspects, aura un impact déterminant sur la mobilisation de son personnel.

  • Valorisation de la contribution

Dans un premier temps, votre personnel doit bien saisir comment contribuer au succès de l’organisation, quel est leur rôle spécifique et la collaboration attendue. Ensuite, une valorisation ponctuelle, régulière sera un levier de mobilisation.

  • Implication dans les projets

Ils doivent sentir qu’ils peuvent exprimer leurs opinions, poser des questions et développer de nouvelles idées ou façons de faire. Tenir son personnel au courant et favoriser une certaine participation, parfois sous forme de petit comité ou par la diffusion d’un sondage, est une manière de les impliquer.

  • Communication

Entendre ce n’est pas écouter. Certains gestionnaires et patrons se disent ouverts et disponibles, toutefois, le langage non verbal (qui constitue environ 60 % de la communication) n’appuie pas toujours cette affirmation. L’écoute exige un effort et un certain entraînement, puisque ce n’est pas à la base un processus naturel. En effet, un interlocuteur au cours d’une conversation habituelle moyenne aura un débit de 120 à 180 mots/minute alors que le cerveau de l’humain peut traiter environ 800 mots/minutes.

Pratiques de gestion renouvelées et durables
L’investissement dans le développement de compétences clés en gestion semble donc un impératif en ces années critiques liées au recrutement de personnel et à la rétention des meilleurs talents. Devenir un meilleur patron, un meilleur gestionnaire ne tombe pas du ciel, mais si vous faites le choix de vous en préoccuper, cela vous permettra de façon plus durable de retenir votre personnel, voire de le mobiliser.

Concrètement, un employé mobilisé en fait plus que ce qui est demandé, déploie des efforts au-dessus de la moyenne, se préoccupe de la qualité de son travail, propose des améliorations et s’associe aux objectifs de son organisation.  Il deviendra également un ambassadeur de votre organisation.

Un patron qui réussit à rendre ses employés heureux, motivés et mobilisés permettra à son organisation de se propulser, de se démarquer et ultimement d’augmenter sa rentabilité. Les gestionnaires qui se refusent à l’évolution et l’adaptation aux nouveaux courants de gestion et aux nouvelles pratiques de gestion des ressources humaines qui influent sur le travail, éprouveront des difficultés croissantes face à la rétention dans leurs organisations.


 

1 Pierre COLLERETTE, Robert SCHNEIDER et Paul LEGRIS. « La gestion du changement organisationnel » ISO Management Systems, mai-juin 2003.

Le leadership est la clé de votre succès

Par Didier Reinach

Marketing, communication, publicité, remises exceptionnelles, journées portes ouvertes,  qu’elles sont les actions qui vous feront réussir?

Attirer le plus de clients possible, attirer les meilleurs clients, les fidéliser, les transformer en ambassadeurs, faire de chaque client un leader d’influence, un leader d’opinion. Ceci ne tient pas du rêve, mais bel et bien de la réalité.

Nous sommes en pleine mouvance sociologique, les comportements de consommation sont en train de changer, Internet déstabilise les clients, les réseaux sociaux deviennent des centres d’influence, des tribus de consommateurs se regroupent autour de valeurs nouvelles.

Alors, qu’est-ce qui fait la différence entre un professionnel de la vue et un autre? Le diplôme? Pas pour le consommateur! Le consommateur est-il apte à juger des compétences techniques d’un expert en dehors du résultat qu’il obtient lorsqu’il met sur le nez ses nouvelles lunettes?

Le leadership d’un bureau d’optique repose à la fois sur un processus de traitement du client et sur l’âme, le cœur, les émotions qui s’en dégage. Les composantes sont donc très simples, mais cependant, bien peu de gens sont formés à les connaître et surtout à savoir les exploiter.

Les éléments d’un leadership accompli

  • Le contexte ou le décor, le cadre, l’ambiance du bureau d’optique. Ceci comprend tant les couleurs, que les volumes, les odeurs, l’environnement sonore, et la tenue vestimentaire du personnel.
  • Le comportement verbal et non verbal de l’ensemble des acteurs du bureau.
  • Les compétences professionnelles dont il faut déterminer les différents niveaux de connaissance en fonction des emplois dans le bureau.
  • La culture générale des employés, leur connaissance des produits, des marques, des designers et les fonctionnalités des produits et services.

Des éléments clés puissants

  • Une ambition partagée d’être des incontournables et d’être les meilleurs dans le domaine.
  • Des valeurs humanistes clairement choisies, affichées et déclinées en termes de comportements.

Tout cet ensemble doit être géré, articulé, mis en scène avec intelligence. Parce que s’il fut un temps où le marché était porteur et permettait de se développer tranquillement, aujourd’hui, ce n’est plus le cas.

Chaque action de communication, chaque publicité, chaque investissement financier réalisé pour rehausser l’image de la bannière ou d’un bureau peuvent être réduits à néant, voire détruire tous les efforts entrepris à cause d’une mauvaise prestation.

L’écart entre la promesse faite au client par le biais de divers médias et ce que le client vit est l’un des points émotionnels clés qui transformera l’expérience en rêve ou en cauchemar. Et si le client ne vous exprime que rarement le bonheur qu’il a vécu à votre contact, sachez qu’il exprimera sans souci l’ensemble de ses affres à toutes les personnes qu’il croisera. Le coefficient d’expression de son contentement par rapport à sa déception va de 1 à 20! En résumé, pour trois personnes qui recevront une rétroaction positive de leur expérience client, 60 personnes pourraient être polluées par une rétroaction négative.

 

La puissance de la formation en marketing

La formation devient aujourd’hui un outilmarketingpuissant lorsqu’elle est exploitée dans un objectif de leadership et de développement, tant humain que matériel.

Le marketing est une science qui ne laisse rien au hasard. Elle comprend multiples disciplines et diverses matières qui s’assemblent de façon alchimique pour organiser votre succès. Le marketing est au service des ventes, des marges, mais surtout de la conquête et de la satisfaction des clients.

Certes, nombreux sont ceux qui en doutent encore : et pourtant, comment attirer les meilleurs employés et les meilleurs clients si votre bureau d’optique n’est pas à la hauteur des attentes du marché?

Premières actions à entreprendre

Quelques questions fondamentales :

  • Qui sont vos clients? (Âge – profession – goûts – mode vie…)
  • Quel est le montant moyen des achats en fonction des besoins?
  • Comment définissez-vous votre environnement social et économique?
  • De ces informations quelles pourraient être vos opportunités de conquêtes?
  • Comment est organisé votre bureau?
  • Pouvez-vous estimer le niveau de qualité de votre gestion?
  • Quel est le niveau de compétence technique de vos employés?
  • Quel est le niveau de culture professionnelle de vos employés?

Et enfin :

  • Quelles sont vos priorités?
  • Quelles sont vos ambitions?
  • Quels sont vos besoins?
  • Quelles sont vos insatisfactions?

Avec tout cela vous pouvez imaginer un plan d’action pour solidifier votre entreprise, tant de l’intérieur que de l’extérieur.

Pour conclure, voici un principe à retenir : même si les bureaux d’optique vendent des lunettes, ce sont avant toute chose des entreprises de service. Et dans toute entreprise de service, la dimension humaine prime sur les produits, car à quelques modèles près vous vendez tous les mêmes produits.

Éléments nutritifs émergents très prometteurs

Par Barbara Pelletier, OD.

Grâce à la recherche scientifique et clinique, nous en apprenons de plus en plus sur les effets des éléments nutritifs sur la vision et la santé de l’oeil. Nous n’en sommes présentement qu’aux stades préliminaires de la recherche sur certains nutriments, mais il semble que l’avenir soit prometteur pour les patients atteints de dégénérescence maculaire et autres maladies oculaires.

Le resvératrol soulève des espoirs
Le resvératrol est un polyphénol présent dans les peaux de raisins, le vin rouge, le jus de raisin violet, les arachides, et certaines baies telles que les myrtilles, les canneberges et les bleuets. Le resvératrol est concentré par le processus de fabrication du vin. L’étude AREDS 2 étudie présentement ses effets sur l’expansion de l’atrophie géographique dans la dégénérescence maculaire. De plus, cette molécule pourrait avoir un rôle dans la résorption de la lipofuscine maculaire. En effet, Stuart Richer a rapporté le cas d’un patient de 80 ans dont la lipofuscine maculaire a été réduite et la fonction visuelle améliorée avec un traitement de supplément nutritionnel à haute dose de resvératrol, et ce après qu’un traitement à la lutéine et oméga-3 n’ait pas produit le résultat escompté. Il sera intéressant de voir si cette approche pourra être appliquée à la plupart des patients atteints de drusen maculaires.

Un autre domaine dans lequel les effets du resvératol sont étudiés est son rôle dans celui de la prévention du glaucome. En effet, un groupe de recherche a évalué les effets d’une administration chronique d’un supplément de resvératrol sur l’expression de marqueurs d’inflammation, de dommages oxydatifs et de sénescence cellulaire des cellules du trabéculum exposées à un stress oxydatif chronique. Le resvératrol a prévenu l’augmentation de la production d’espèces réactives de l’oxygène intracellulaires et a réduit l’expression de marqueurs de sénescence cellulaire. Ces résultats suggèrent que le resvératrol pourrait avoir un rôle dans la prévention des anomalies du trabéculum observées dans les cas de glaucome à angle ouvert.

CoQ10 : une molécule protectrice et réparatrice
Le Coenzyme Q10 (CoQ10) est une molécule liposoluble principalement synthétisée par le corps humain mais aussi consommée dans l’alimentation. Les principales sources alimentaires de CoQ10 sont les viandes, les volailles, et les poissons gras tels que les sardines et le saumon. On en retrouve aussi dans les arachides, les pistaches, le brocoli et le germe des grains entiers. Sa fonction principale est celle de catalyseur métabolique dans la production d’énergie. Le CoQ10 agit aussi comme antioxydant dans les membranes cellulaires lipoprotéiques et il est requis pour la synthèse d’énergie au niveau de la mitochondrie.

Les niveaux de CoQ10 dans la rétine diminuent avec l’âge. Ce déclin peut avoir deux conséquences : une réduction de l’activité anti-oxydante et une réduction du taux de synthèse de l’adénosine triphosphate au niveau de la rétine. La diminution de ces deux fonctions pourrait être reliée à la progression de la dégénérescence maculaire. De plus, selon certaines études, le CoQ10, avec les oméga-3 et l’Acetyl-L-Carnitine, pourrait jouer un rôle  protecteur ou même réparateur  dans les cas de début de dégénérescence maculaire liée à l’âge. Comme il n’a pas été testé seul, l’importance de son incidence n’est pas claire en ce moment. Reste cependant qu’avec les autres composés nommés ci-haut, il a eu un effet de stabilisation et même une diminution de la zone de drusen comparativement aux contrôles dans une étude sur 106 patients.

Il sera fort intéressant de suivre dans les prochaines années les développements de la recherche dans le domaine des effets de la nutrition sur la santé et les maladies oculaires. Une lueur d’espoir pour les cas de dégénérescence maculaire sèche s’est allumée. Espérons que des résultats positifs contribueront à venir en aide aux personnes atteintes.


RICHER S, STILES W, THOMAS C. “Molecular medicine in ophthalmic care.” Optometry, 2009 Dec, vol. 80, issue 12, p. 695-701.

LUNA C, LI G, LITON PB, QIU J, EPSTEIN DL, CHALLA P, GONZALEZ P. “Resveratral prevents the expression of glaucoma markers induced by chronic oxidative stress in trabecular meshwork cells.” Food and Chemical Toxicology, 2009 Jan, vol. 47, issue 1, p. 198-204.

KAUSHIK S, WANG JJ, FLOOD V, TAN JSL, BARCLAY AW, WONG TY, BRAND-MILLER J, MITCHELL P. “Dietary glycemic index and the risk of age-related macular degeneration.” The American Journal of Clinical Nutrition, 2008 Oct, vol. 88, issue 4, p. 1104-1110.

QU J, KAUFMAN Y, WASHINGTON I. “Coenzyme Q10 in the human retina.” Investigative Ophthalmology & Visuel Science, 2009 Apr, vol. 50, issue 4, p. 1814-8. 

FEHER J, KOVACS B, SCHVEOLLER M, PAPALE A, BALACCO Gabrieli C. “Improvement of visual functions and fundus alterations in early age-related macular degeneration treated with a combination of acetyl-L-carnitine, n-3 fatty acids, and coenzyme Q10.” Ophthalmologica, 2005 May-June, vol. 219, issue 3, p. 154-66.

Yves, Annick et Danika Jacques : Ocularistes de père en filles

Par Isabelle Boin-Serveau

La petite salle d’attente coquette est déserte lorsque j’en franchis le seuil. Une jeune femme en sarrau blanc apparaît dans l’encadrement d’une porte qui s’ouvre au coin de la pièce. Elle m’invite à m’asseoir avec un large sourire : « Ça ne sera pas long! »

La radio diffuse une musique entraînante. La porte s’ouvre à nouveau. Un couple de baby boomers se dirige vers le portemanteau situé à côté de la chaise que j’occupe. Je ne peux m’empêcher de diriger un regard discret vers les deux visages. Il me faut un certain temps avant de repérer que c’est l’homme qui porte ce que l’on appelle communément « un œil de verre ». Le monsieur m’observe aussi. Je suis restée les yeux baissés jusqu’à ce qu’ils sortent, toujours silencieux, de la salle d’attente. Yves Jacques est alors arrivé pour m’inviter à le suivre dans son bureau.

Le cinquième O
Ophtalmologiste, optométriste, orthoptiste, opticien, chacun aura un jour ou l’autre à avoir un contact avec l’un ou l’autre de ces professionnels. Mais oculariste? Yves Jacques a été surpris que je prenne rendez-vous avec lui. Car qui s’intéresse à sa profession?

Bon, soyons honnête, on ne souhaite à personne d’avoir à faire avec un oculariste parce que cela signifierait qu’un organe vital, l’œil, fait défaut… Toutefois, soyons réaliste, les accidents, les maladies, les anomalies font partie de l’existence humaine et tous les jours, des ocularistes viennent pallier leur infirmité en posant des prothèses oculaires qu’ils fabriquent sur mesure. Cela suffit à forcer le respect et la considération.

Depuis 1957, l’American Society of Ocularists1 est le seul organisme à but non lucratif qui préside aux destinées de quelque 300 professionnels répartis à travers la planète. Hybride entre ordre et association, il cumule les mandats de formation, de reconnaissance et d’information pour le public et pour les médecins. Ils sont 35 ocularistes au Canada parmi lesquels 10 exercent au Québec. Au Canada, la Société canadienne des ocularistes2  regroupe certains ocularistes. En Europe, la Société des ocularistes francophones3 rassemble les ocularistes de France et de Belgique.

Un choix d’occasion
Yves Jacques travaille comme technicien dans l’industrie de l’optique lorsqu’il fait la connaissance de Tom Dean, un oculariste réputé de la région de Montréal qui est aussi propriétaire de bureaux en Ontario : « Pendant longtemps, il n’y a pas eu d’oculariste à Québec et Tom venait quelques jours par mois pour rencontrer la clientèle qui avait besoin de prothèses. Moi, j’ajustais des yeux artificiels préfabriqués et il m’a demandé si j’étais intéressé à travailler pour lui. »

En 1986, Yves Jacques s’investit à temps plein pour devenir oculariste et reçoit la formation, directement de Tom Dean. En effet, la profession ne bénéficie d’aucune école pour assurer la transmission du savoir-faire. L’apprentissage se déroule directement auprès d’un professionnel certifié et par le biais de la formation dispensée tout au long de l’année à l’occasion de congrès qui se tiennent aux États-Unis.

Le stage dure de cinq à sept années et la réussite à un examen, organisé par une agence indépendante, la National Examining Board of Ocularists4 (NEBO), permet d’obtenir une certification et ainsi un permis de travailler selon les normes en vigueur. L’examen cumule la pratique et la théorie. Le NEBCO a également mis en place une formation continue obligatoire. Les ocularistes sont tenus de la suivre afin de conserver leur certification.

Yves Jacques a été le premier oculariste à ouvrir un bureau permanent à Québec. Le mode d’affaires est basé sur les références des ophtalmologistes qui procèdent aux opérations. Le plus souvent, les patients subissent une énucléation oculaire qui consiste à exciser uniquement le globe tout en préservant les muscles oculaires et la paroi orbitale. Moins fréquente, l’éviscération oculaire vide le contenu du globe oculaire. Toutes ces opérations sont généralement les conséquences de malformation, de tumeurs ou de traumatismes.

Les étapes de fabrication d’un œil artificiel
À Québec, deux bureaux d’oculariste se partagent une clientèle qui provient de l’est du Québec. Yves Jacques indique qu’il procède à la fabrication d’une prothèse par jour. Chaque professionnel adopte ses produits pour obtenir le résultat qu’il souhaite atteindre. Pour reproduire la couleur de l’iris, certains vont choisir la peinture à l’huile, les crayons de couleur ou bien l’acrylique comme Yves Jacques.

Lorsque le patient se présente à son bureau, l’oculariste procède à l’empreinte de la cavité orbitale avec une forme en cire qui sera reproduite dans un moule en plâtre dans lequel une matière en plastique acrylique sera coulée et passée au four une vingtaine de minutes. Peu de choses ont changé depuis le début de sa pratique, admet Yves Jacques, si ce n’est le séchage des matières et la puissance des fours qui augmentent la vitesse de production d’une prothèse, à 20 minutes au lieu de deux heures.

On obtient ainsi une forme d’une couleur blanche immaculée sur laquelle l’oculariste reconstitue les veines et ajuste la couleur du globe oculaire : « Le blanc de l’œil n’est jamais blanc et dépend des individus. Nous utilisons du fil à coudre rouge pour recréer les veines. Ensuite, une nouvelle couche de plastique transparent sera appliquée sur cette surface qui sera polie en trois étapes. »

La durée de vie de la prothèse est de cinq à sept ans : « La prothèse peut “caler” dans la paroi et la couleur des yeux se modifie tout au long de la vie en pâlissant, tout comme le blanc de l’œil qui jaunit avec le temps. Il faut donc refaire régulièrement un nouvel œil artificiel. » L’oculariste recommande également un polissage annuel afin d’éliminer les dépôts de la surface et assurer un meilleur confort au patient.

Mais le plus grand défi (bien artistique celui-là!) de l’oculariste est la recherche de la concordance des couleurs de l’iris: « On place notre client sous trois lumières différentes pour trouver la teinte originale. À partir de ces essais, on fait une moyenne… On fait aussi la même chose pour établir la grosseur de la pupille. » Les couleurs proviennent d’un mélange de pigments et d’acrylique avec lesquels « l’artiste », à main levée, prête vie aux yeux artificiels…

Y aurait-il des secrets de fabrication que Yves Jacques conserve jalousement? Il réfute l’hypothèse : « Le secret pour réussir une prothèse, c’est de se mettre à la place du client. Si à la fin de la journée, je regarde le patient en estimant que je serais content d’avoir un œil comme ça, alors là, je sais que j’ai atteint mon objectif! Sinon, je recommence… »

Établir des relations de confiance
Les activités manuelles de l’oculariste se conjuguent avec un aspect plus sensible : la relation avec le patient. Annick, la fille aînée d’Yves Jacques, reconnaît que la facette psychologique est cruciale dans la réussite d’une prothèse : « Il faut rassurer le client et dédramatiser la situation. Avec les enfants, le défi est parfois plus difficile. L’enfant pleure parfois et ne veut pas qu’on le touche… Il ressent la nervosité de ses parents. » C’est ainsi que l’on comprend toute la complexité de la tâche et de l’impérative qualité du dialogue qui doit être instaurée.

Les deux filles d’Yves Jacques (sur ses quatre!) partagent le même enthousiasme que leur père pour cette profession. Annick, la plus âgée, vient de terminer sa quatrième année de stage : « C’est sûr que peu de gens connaissent notre métier et qu’ils sont toujours étonnés lorsque j’explique ce que je fais! » Avant de faire le saut, Annick a étudié en design d’intérieur et en enseignement des arts plastiques jusqu’à ce que son père, qui avait besoin de renfort pour répondre à sa clientèle, lui propose de venir le rejoindre. « J’ai dit pourquoi pas! » ajoute celle qui a trouvé l’expérience très concluante. Outre l’enseignement paternel, elle a déjà bénéficié de celui dispensé lors des congrès annuels : « Suivre les ateliers de formation, c’est aussi découvrir d’autres façons de faire… »

La benjamine, Danika, qui en est à sa première année d’apprentissage, a suivi la voie tracée par sa sœur. Après avoir obtenu un DEC en sciences de la nature, la jeune fille a eu l’intention de se diriger vers une carrière dans le secteur de la santé. Avant de commencer sa session, Danika a cependant succombé aux appels de son père : « J’ai tout de suite adoré! Cette profession combine tant de choses : le paramédical, le social, l’artistique et la psychologue. » Exit les études universitaires! Danika fait désormais partie d’un trio tricoté serré.

Yves Jacques ne le dit pas mais on sent bien la fierté qu’il éprouve à transmettre à ses filles son savoir-faire. Interrogé sur le potentiel de ses apprenties, le père n’hésite pas : « Elles sont bonnes et elles seront meilleures que moi! » Il remarque avec plaisir que ses clients aiment que ce soit ses filles qui prennent le relais. L’harmonie est parfaite au sein du trio : « Lorsque l’on a quelque chose à se dire, on n’hésite pas. Il n’y a pas de confrontation », témoigne Annick.

Dans quelques années, Yves Jacques pourra ajouter un s à ocularistes sur sa carte d’affaires. Il n’envisage pourtant pas de retraite à court terme… juste diminuer sa présence au bureau et laisser tout simplement les rênes de son entreprise à la relève familiale.


1 http://www.ocularist.org
2 http://www.cso-sco.ca
3 http://www.ocularistes.org
4 http://www.neboboard.org/

Une nouvelle solution pour le kératocône et les cornées irrégulières

Par Evra Taylor
Traduction d’Edward Collister

Avec la variété et le nombre grandissants de lentilles cornéennes disponibles sur le marché, il semble y avoir un design pour presque toutes les conditions oculaires. Mais que fait-on lorsqu’un patient présente un défi tel que le kératocône ou un autre type d’irrégularité cornéenne?

Depuis janvier 2013, il existe une solution : l’UltraHealth™. Une nouvelle génération de lentilles cornéennes hybrides que SynergEyes a présentée à l’occasion du Global Specialty Lens Symposium.

Les effets du kératocône
Le kératocône est un trouble dégénératif, non-inflammatoire qui amincit la cornée et la rend plus conique que la courbe graduelle et naturelle. Cette condition entraîne des troubles de la vision, incluant des images multiples, des rayures et une sensibilité à la lumière. Si le kératocône se manifeste dans les deux yeux, la détérioration de la vision peut avoir un impact important sur le fonctionnement normal des activités quotidiennes telles que la conduite automobile et la lecture.

Dans les premiers stades, le kératocône cause une vision embrouillée. Au fur et à mesure de sa progression, l’acuité visuelle diminue, parfois rapidement, et la vision nocturne peut aussi être affectée. Les patients ressentent rarement de la douleur, sauf dans le cas d’hydrops cornéens aigus (kératocône aigu).

Dans l’aberration la plus commune du kératocône, connue sous le nom de « coma », certaines sources de lumière prennent la forme d’une rayure allongée, similaire à celle d’une comète. Les patients voient des images « fantômes », associées à la polyopie monoculaire. De plus, au lieu de ne voir qu’un point, les patients souffrant de kératocône peuvent voir des images multiples de ce point, organisées de façon chaotique.

Les optométristes et ophtalmologistes peuvent diagnostiquer le kératocône à l’aide de l’échelle de Snellen et ainsi évaluer la vision du patient. D’autres tests peuvent aussi être effectués avec une lampe à fente (biomicroscopie) et la skiascopie. La topographie/tomographie de la cornée est de plus en plus utilisée pour déterminer le degré et l’étendue de la déformation de la cornée et pour établir un étalon afin de suivre sa progression dans le temps, surtout au début quand les autres signes ne se manifestent pas encore.

Les corrections disponibles
Lorsque la condition est au plus faible, l’astigmatisme et la myopie causés par le kératocône peuvent être corrigés adéquatement à l’aide de lunettes ou de lentilles cornéennes régulières souples. Avec la progression de la maladie, des lentilles rigides perméables au gaz offrent une meilleure correction de la vision. Au lieu qu’une lentille souple couvre une cornée irrégulière, les lentilles rigides, perméables au gaz, conservent leur forme et créent une pellicule de larmes entre la cornée et l’arrière de la lentille. Cette pellicule de larmes neutralise la forme irrégulière de la cornée, offrant ainsi une plus grande acuité visuelle que les lentilles souples traditionnelles. Une voûte centrale offre un dégagement de la cornée, ce qui prévient la formation de cicatrices sur celle-ci et accorde plus de confort avec moins de distorsions visuelles.

Lorsque les lentilles rigides, perméables au gaz, deviennent inconfortables sur la cornée en forme de cône, le port de lentilles cornéennes hybrides, qui offrent les avantages des lentilles rigides perméables au gaz, (soit une vision accrue, une perméabilité d’oxygène plus élevée et le confort des lentilles souples) est indiqué. Les lentilles cornéennes hybrides d’UltraHealth™ sont les premières lentilles munies d’une jupe de silicone hydrogel conçue pour des cornées irrégulières et les personnes atteintes de kératocône. Le silicone hydrogel permet à l’œil de recevoir plus d’oxygène que la génération précédente développée par SynergEyes, éliminant le problème d’hypoxie.

Les avantages de la nouvelle génération d’hybrides
Le design combiné offert par UltraHealth™ est fondé sur le concept de géométrie inversée, une combinaison d’une matière molle (Dk 84) faite de silicone hydrogel avec le matériau des lentilles rigides, perméables au gaz (Dk 130), ce qui permet aux lentilles d’être portées toute la journée. Le Dk réfère à la perméabilité des lentilles et augmente la quantité d’oxygène transportée à la surface de la lentille. Le transport d’oxygène dépend également de l’épaisseur de la lentille (t). L’expression (Dk/t) décrit la quantité d’oxygène transportée à travers la lentille.

En revanche, la jupe de lentilles souples est plus vulnérable aux dommages que les lentilles entièrement rigides. En termes de sécurité, les complications signalées dans la documentation incluent la kératite Acanthamoeba et l’œdème épithélial (taie de la cornée), qui peuvent être corrigés par l’ajustement et en limitant le port.1

De plus, une variété de lentilles cornéennes hybrides est disponible pour des yeux sains présentant des erreurs de réfraction. Les lentilles cornéennes Duette™ peuvent aider les astigmates, alors que les lentilles multifocales Duette™ conviennent aux presbytes qui ont jusqu’à -10,00D ou +5,00D.

Les lentilles hybrides procurent une vision plus claire et un confort accru qui se prolongent toute la journée. Les nouvelles lentilles cornéennes UltraHealth™ se distinguent en fournissant plus d’oxygène, grâce à la jupe de silicone hydrogel, que les hybrides SynergEyes précédentes. En mariant la correction des aberrations offertes par les lentilles rigides, perméables au gaz, au confort des lentilles souples, ces nouvelles lentilles hybrides offrent une vision optimale à un plus grand nombre de patients.


 

1. LEE, WB et al. « Bilateral Acanthamoeba Keratitis in SynergEyes Contact Lens Wear : Clinical and Confocal Microscopy Findings. » Eye Contact Lens 2010; 36(3) :164-169.

Optiques sportives

Par Isabelle Boin-Serveau

« Les designers sont quelque part les philosophes du 21e siècle », n’hésite pas à affirmer un représentant de la nouvelle génération de designer, Luc Fusaro1. Philosophes? Oui, pourquoi pas! Dans la mesure où l’on considère que les accessoires influencent bien plus que le paraître en modifiant également l’être. Ce qui prend tout son sens dans le domaine du sport où une bonne vision vient soutenir les performances.

De nos jours, les consommateurs qui se lancent dans les activités sportives d’amateurs ne résistent pas à l’idée d’exceller, poussés par l’exemple médiatisé de leurs modèles : les athlètes. Le professionnel de la vue a là plusieurs rôles à jouer, celui de guide bien sûr, mais encore celui de révélateur des prouesses technologiques dont sont dotées bon nombre de montures de sport. Des prouesses qui ont le pouvoir de séduire tous les sportifs d’occasion.

Des athlètes inspirants
« Au-delà des frontières du possible », tel est l’un des slogans de la compagnie Oakley qui entend se placer au-dessus de la mêlée dans le secteur du sport. Et tout va bien en ce sens. Cependant, chez Oakley, le leitmotiv demeure intact : « Tout ce qui existe peut et sera amélioré ». C’est ce à quoi s’est attaché un jeune et talentueux ingénieur et designer, Luc Fusaro, en participant au D&AD Awards 2012, catégorie Product Design dont l’objectif était le suivant : « Concevoir la future génération de lunettes Oakley qui permettront aux athlètes d’améliorer leur performance, en se différenciant des produits existants sur le marché (aussi bien Oakley que sa concurrence) et en incorporant la philosophie Oakley : Beyond Reason. »

 

Les Light Mirrors de Luc Fusaro étaient en compétition avec cinq autres finalistes. Ces montures offrent un concept innovant pour des athlètes de haut niveau. Grâce à la transmission de signal radio, les coureurs reçoivent « une rétroaction de proximité en temps réel » qui se manifeste par un halo de lumière survenant sur les bords inférieurs des lunettes. La monture participe à leur performance en les informant de la position et de la vitesse des concurrents. Des informations essentielles qui pourraient changer le cours d’une course.

Comme la plupart des designers et ingénieurs, Luc Fusaro a « collaboré avec des athlètes olympiques (sprint, cyclisme et aviron) afin de récupérer leur témoignage et faire naître mon concept à partir de leur retour… J’ai ensuite validé sa pertinence avec eux ». Avec le jeune designer, nous sommes projetés dans le futur, mais même entre les murs du très bien gardé laboratoire californien d’Oakley, l’apport de l’information des athlètes s’avère tout aussi précieux : « L’inspiration que nous procure les athlètes est très apparente dans chacun de nos modèles, nous travaillons étroitement avec eux. » Charles Reid, un jeune surfeur des neiges, le confirme en estimant « imbattable la dévotion d’Oakley à la technologie et à la performance ».

adidas eyewear fait partie des leaders de l’industrie de l’optique dans des activités clés telles que la course, le golf, le plein air et les sports d’hiver, dont la société connaît bien les besoins. À la maison-mère autrichienne, on ne cache pas l’importance du travail en amont et en aval avec les athlètes « qui est essentiel autant pour cerner les attentes que pour le design et les couleurs ».

L’alpiniste québécois Gabriel Filippi explique son attachement envers adidas eyewear : « En haute altitude, chaque gramme est déjà un gramme de trop… Mais, pour moi, les montures adidas sont d’excellentes lunettes pour protéger ses yeux. J’ai vu beaucoup de gens souffrir d’ophtalmie des neiges parce que leurs montures n’offraient pas une bonne protection. Et puis, avec l’équipe d’adidas eyewear, j’ai une grande complicité. Je peux tester leur produit dans des conditions extrêmes. Ils parviennent à le modifier en fonctions de mes tests et à l’améliorer pour produire la monture qui convient le mieux au sport pratiqué. »

Dasha Gaïazova, skieuse de fond qui porte les couleurs du Canada, a aussi essayé et adopté les montures de sport adidas eyewear : « J’adore le design et la grande variété de modèles qu’offre la marque. Elles sont aussi très bien faites et particulièrement robustes… Je n’en ai pas brisé une, moi qui mets mes lunettes dans mon sac à dos sans utiliser de boîte de protection. » C’est dire!

Damien Fourgeaud est un talentueux et aguerri designer parisien qui fait désormais cavalier seul. Cela n’a pas toujours été le cas. Diplômé d’une des meilleures écoles françaises de design, Damien Fourgeaud entre à 21 ans chez Dior en tant que designer de montres et de lunettes. Parallèlement, il cultive une immense passion pour le surf et fait la rencontre sur le littoral basque des représentants australiens du numéro un dans le domaine du surf, Quiksilver. Il œuvre alors en qualité de designer global des montures et lunettes Roxy & Quiksilver et a ainsi l’occasion de collaborer avec des athlètes : « J’avais la chance de pouvoir dessiner des  » pro-modèles  » pour eux, donc je les voyais pour cerner leurs besoins. C’est ce que j’ai fait dans le projet de lunettes de tow-in (surf tracté) avec Ross Clark Jones puis avec Miky Picon et Kelly Slater. »

Chez Demetz, le fondateur Gilles Demetz reconnaît qu’un designer ou ingénieur amateur de sport aura sans doute une meilleure approche du produit « surtout dans l’évaluation des différentes cotes utilisées pour réaliser un design alliant esthétisme, protection, confort et besoin visuel ». Sa compagnie (qui, depuis la fermeture deTMS Optik, recherche un nouveau distributeur en Amérique du Nord), « demande l’expertise des athlètes mais aussi celle des amateurs. En effet, ces derniers ont souvent des demandes différentes en termes de forme et surtout de type de verres utilisé. Dans la mesure du possible, nous réalisons un produit qui pourra satisfaire les pros et les amateurs. »

« Avec leurs remarques sur les produits utilisés, leur expérience sur le terrain, leur vision du sport et de son évolution, les athlètes sont à la base de notre processus de création », indique-t-on chez Julbo en ajoutant que « nous réalisons avec eux des séries limitées qui nous permettent de mettre l’accent sur notre collaboration… Pour l’hiver prochain, nous lançons trois masques, Family series, qui seront personnalisés à l’effigie des sept athlètes de notre team avec lesquels nous les avons mis au point ».

Des montures conçues pour la perfection
Médaillé olympique, le skieur Jean Vuarnet, a donné son nom à un concept optique inventé par deux opticiens français, Joseph Hatchiguian et Roger Pouilloux. Jean Vuarnet a d’ailleurs porté ces montures pour la première fois aux États-Unis durant les jeux olympiques de Squaw Valley en 1960. Leur particularité? Des verres qui protègent du soleil et qui augmentent la luminosité par temps sombre. Les révolutionnaires et désormais fameux verres Skilynx! Depuis ce temps-là, Vuarnet s’impose toujours dans le milieu sportif pour ses verres mais aussi pour le style très français de ses montures. L’équipe de concepteurs œuvre d’ailleurs à réaliser des formes en fonction des activités : « En ce qui a trait aux matériaux, nous utilisons ce qui existe de plus léger, de plus résistant et de bonne élasticité : le nylon injecté. »

Trois étapes précèdent le premier prototype : « Un croquis pour comprendre et étudier la forme, une étude scientifique de la forme avec des calculs mathématiques, et enfin l’impression en 3D. » Résultat? Chez Vuarnet, le dernier modèle unisexe Back to the Future reprend l’historique 113. Les verres minéraux présentent la base jaune-vert, une exclusivité de la marque, qui augmente la perception du relief. Bref, le confort, la sécurité et la classe. Back to the Future est idéale pour les sports d’hiver mais aussi pour les activités nautiques, là où les effets de la réverbération peuvent altérer la vision.

La stratégie de conception d’Oakley repose sur des efforts combinés : « Notre équipe de design travaille sur plusieurs options qui sont ensuite présentées à l’équipe de direction, laquelle prend la décision de choisir celles qui iront de l’avant. » Le passage à l’impression 3D leur permet de créer des prototypes huit mois avant le lancement du modèle. Avec RadarLock, Oakley s’adresse aux amateurs de sport de vitesse, qu’ils soient homme ou femme. Pour profiter au mieux des activités sportives, les verres polarisés en plutonite évitent les éblouissements intempestifs et offrent une robustesse à toute épreuve. Une monture qui plaît tout particulièrement à Shaun White, médaillé olympique en surf des neiges : « Je peux concurrencer les meilleurs avec cette monture qui me permet de changer de lentilles en un tour de main pour m’adapter aux changements de luminosité, même en pleine compétition! » Une bonne façon d’avoir quelques hauteurs d’avance!

« La liberté est le moteur principal de la créativité », affirme Benjamin Thaller, directeur dumarketingpour Julbo. Une créativité qui s’obtient avec les échanges entre toutes les personnes impliquées dans le processus, de l’idéateur au représentant qui livre des informations précieuses sur l’accueil des montures auprès des professionnels. Une bonne occasion de prendre le pouls des consommateurs… Vient ensuite le prototypage qui tient compte des exigences ergonomiques. À ce stade-ci, il est possible de tester le confort de la monture. Les études se poursuivent avec la réalisation des moules et la réunion des différentes pièces. Les essais d’injection permettent de valider la forme des moules. Et enfin, la finition de la monture entraîne les recherches de matières, couleurs et combinaison des verres. « Le modèle est alors prêt à l’emploi », conclut Benjamin Thaller. Un processus long et important qui se répète pour tous les modèles quel que soit leur univers, auquel correspondent des exigences particulières : montagne et escalade, nautisme, vitesse.

C’est ainsi qu’avec Swell et Wave, Julbo occupe parfaitement le créneau des activités nautiques. Swell peut être considérée comme une réelle innovation pour tous les amateurs de navigation sportive. Conçue pour offrir un confort à l’épreuve des gros temps, sa forme galbée assure une protection maximale, alors que les systèmes Grip Tech permettent un parfait maintien de la monture : « comme un coquillage sur son rocher! » Au grand large, le modèle Wave, nominé au Silmo 2012, apporte légèreté et confort au pilote de catamaran. Sa jupe de protection isole le porteur des embruns intempestifs et ses verres polarisants évitent les malentendus causés par les reflets sur l’eau. Bref, une protection à porter sur toutes les mers du monde!

adidas eyewear a mérité le prix de la meilleure monture de sport au Silmo de l’automne dernier avec son modèle Adidas Tour Pro. Une monture conçue pour les joueurs de golf et adoptée par les pros tels que Dustin Johnson. La forme est conçue pour se placer sous une casquette et les branches peuvent s’ajuster en trois positions. Les verres sont courbés et leur technologie offre un renforcement des contrastes et la stabilisation de la lumière qui permet d’identifier les détails. Et enfin, son look soigné et sa petite touche aviateur raffinent le modèle. Au bureau de conception d’adidas eyewear, on indique que les verres sont en polycarbonate pour tous les produits afin de leur assurer un meilleur niveau de qualité et une finesse optique.

« Quand nous grimpons le sommet de l’Everest, ou tout autre haut sommet, et que nous avons l’air du Bonhomme Michelin avec notre habit une pièce en duvet et notre masque à oxygène, il est difficile de se mouvoir correctement et notre vision périphérique en est réduite. Grâce à la forme de la Tempo Pro, nous avons une vision idéale qui nous permet de bien voir où nous mettons les pieds », explique Gabriel Filippi qui ne tarit pas d’éloges pour ce modèle : « Avec seulement 22 grammes pour la Tempo Pro, difficile de faire mieux! »

Bollé entame l’année 2013 en innovant. Sa technologie 3 en 1 propose des verres ultra-performants polarisés, dotés de revêtements anti-buée et oléophobe.

Ces trois caractéristiques contrent ainsi les causes les plus fréquentes d’une acuité visuelle réduite et d’une fatigue oculaire inhérente. Optionnelle pour les modèles de sa vaste gamme Bollé Sport Lifestyle, cette technologie est disponible pour quatre de ses toutes nouvelles montures solaires : Speed, Swift, Smart et Vibe. Ce quatuor partage un design aux courbes élancées qui accueille avec élégance cette technologie 3 en 1.

La polarisation que propose Bollé, et qui réduit considérablement les reflets gênants, est intégrée directement dans les verres par injection. On évite ainsi tout risque de délamination ou de détérioration du verre, comme cela peut se produire lorsque le film polarisé est appliqué à même la lentille. Le traitement hydro/oléophobe sur la face externe élimine les salissures et gouttes d’eau de la surface du verre, assurant une vision claire
en toutes situations. La marque Bollé est commercialisée par Bushnell Outdoor Products.

« Nous utilisons différents matériaux selon les besoins en protection contre les chocs. La matière la plus utilisée est le TR90 qui est un plastique souple et résistant. Il n’y a aucune matière métallique sur nos montures parce qu’elle peut être dangereuse en cas de chocs ou de chute », mentionne Gille Demetz dont la monture 2F Fusion Face, placée sous le signe de l’interchangeabilité, était en nomination au dernier Silmo. Avec cette monture optique, il est facile de changer la face, les branches, les coques latérales et les verres solaires (une gamme complète verres est proposée). De fait, la paire de lunettes optiques peut se changer en un tour de main en une monture sportive racée et efficace.

Quel avenir pour les montures sportives?
Pour Julbo, le futur, c’est maintenant. « Notre axe de développement majeur a été la mise au point de verres techniques photochromiques et polarisants de haute performance. Nous rendons maintenant cette technologie disponible avec le programme solaire à la vue RX Trem. Par ailleurs, chaque année nous développons des produits plus pointus pour les pratiques sportives à l’extérieur dont fait partie notre modèle Wave. » Chez Vuarnet, on s’attend vraiment à une révolution digitale qui permettra « d’intégrer de la technologie aux produits solaires. Mais il y aura aussi des progrès pour améliorer le poids, la résistance et la sécurité des montures ». Gilles Demetz croit aussi que « les évolutions actuelles et à venir sont dans les associations de matières qui rendent possible la fabrication en “ bi-injection ” assurant un meilleur maintien des verres et une bonne résistance à la torsion et aux chocs ».

« Raffiner et améliorer les technologies que nous utilisons aujourd’hui », estime les têtes pensantes d’Oakley qui soulignent « que nous sommes les leaders dans les montures technologiques et nous allons continuer à l’être pour créer des technologies qui bénéficieront à nos consommateurs… Parce que la performance, l’authenticité et l’innovation sont inscrits dans notre ADN! » Chez adidas eyewear, on ne nie pas que dans le futur on assistera au développement de « nouveaux matériaux et de nouvelles machines de production pour créer des produits de plus en plus technologiques. Ce qui signifie des montures encore plus légères et des innovations dans les couleurs et les surfaces. » Les ingénieurs et designers autrichiens de la marque aux trois bandes ont sur leur radar les avancées numériques, mais ils estiment « qu’à l’heure actuelle, les désavantages pour la vision de ces produits sont trop importants pour que nous investissions dans cette direction. »

Damien Fourgeaud envisage un avenir qui se conjuguera avec « l’intégration de modules électroniques comme un affichage digital dans les verres. Et l’introduction de l’alliage de matériaux naturels et de la technologie pour générer la bio-techno… » Même si Luc Fusaro pense que des contraintes physiques, telles que la distance focale de l’œil humain, sont encore à résoudre, il admet « qu’il y aura très prochainement de grandes avancées dans la réalité augmentée et avec les écrans souples qui permettront d’afficher toutes sortes d’information directement sur les verres des lunettes ». Nous sommes donc en train d’assister à la naissance d’une autre façon de fabriquer les montures sportives et surtout de les porter.

1 http://www.lucfusaro.com

Un hiver sans buée

Essilor présente Optifog, une innovation technologique unique aux propriétés anti-buée supérieures. Cette toute nouvelle catégorie de produit, qui propose un bénéfice visible pour le porteur, a déjà connu un vif succès dans sa phase de pré-lancement. Optifog a également remporté le Silmo d’Or dans la catégorie Vision lors du Silmo 2011.

Dans les climats froids et tempérés comme le Canada, la buée est un problème important pour les porteurs de verres, particulièrement lors de déplacements d’un environnement froid à un environnement chauffé mais également lors d’activités extérieures (course, vélo, ski…), lors de consommation de breuvages ou de repas chauds ainsi que dans de nombreux environnements de travail où la sécurité et la précision sont une priorité (chirurgiens portant un masque, travailleurs portant des lunettes de sécurité…).

Grâce à sa technologie unique, Optifog offre une vision sans buée efficace et durable. Des molécules anti-buée forment une surcouche hydrophile résistante à la buée à la surface du verre. Les porteurs doivent ensuite activer les verres en appliquant une goutte du concentré Optifog Activator sur chaque face du verre et en l’étalant délicatement sur la surface entière à l’aide du chiffon de microfibres fourni. Lorsque combinées à ce concentré, les propriétés hydrophiles de la surcouche empêchent l’apparition de buée jusqu’à une semaine.

Optifog est disponible avec les dernières innovations Crizal.