Alain Côté, le miroir des valeurs d’Opto-Réseau

Alain Côté, le miroir des valeurs d’Opto-Réseau
ParIsabelle Boin-Serveau

Quatre années de mandat à la tête d’Opto-Réseau n’ont pas éteint la flamme qui anime l’optométriste Alain Côté. C’est à Lennoxville, arrondissement anglophone de Sherbrooke, que le président nous reçoit dans sa clinique d’optométrie située sur la coquette rue Queen. Sincère et chaleureux, Alain Côté n’affiche pas le profil hautain propre aux egos surdimensionnés. Il illustre l’image même projetée par son groupe : l’équilibre parfait entre professionnalisme, intégrité et réussite.

C’est à Lennoxville qu’Alain Côté voit le jour dans une famille où l’entrepreneuriat et l’enseignement se côtoient en harmonie. Il sera d’ailleurs longtemps tenté par une profession d’enseignant en biologie afin de concrétiser son attraction pour les sciences.

Au moment de son passage à l’Université Bishop, Alain Côté doit redoubler d’efforts pour intégrer la matière dans une autre langue que le français : « Ce détour à Bishop m’aura conduit à un autre niveau de performance tout en me permettant de maîtriser l’anglais. » Pourtant, alors qu’il suit des cours de biologie à l’Université de Sherbrooke, il prend conscience que c’est la biologie humaine qui l’intéresse vraiment : « J’ai sorti un test d’orientation que j’avais fait au cégep et mon profil apparaissait très clairement comme optométriste, dentiste, pharmacien… » Suivant les résultats de cette évaluation, il décide de s’inscrire à l’École d’optométrie de Montréal : « Je ne connaissais pas du tout le domaine, et aujourd’hui je peux affirmer que c’était un excellent test! L’optométrie combine santé, social et entrepreneuriat et répond parfaitement à mon épanouissement professionnel en partageant de belles valeurs. »

Les affaires en groupe

En 1986, Alain Côté termine ses quatre années d’optométrie et hésite entre une pratique dans un bureau de Sherbrooke ou dans celui de Gaspésie. À cette époque, le marché de l’optique est en train de se modifier avec l’arrivée de chaînes qui offrent aux jeunes optométristes des conditions financières très intéressantes par rapport à celles en vigueur dans les bureaux indépendants : « Le bureau de Gaspésie était très intéressant financièrement et surtout j’avais l’option d’acheter le bureau après un an ou deux… » Alain Côté et sa compagne déménagent et découvrent l’agrément de vivre dans un environnement humain exceptionnel. Cependant, les circonstances font qu’au terme de la première année, l’achat du bureau ne constitue plus une option. Le couple quitte donc Chandler pour retourner en Estrie.

Là, Alain Côté joint un groupe fondé par Jean Blanchard qui comprend quatre bureaux (les Cliniques optométriques de Sherbrooke) dirigés par sept optométristes : « C’était une belle pratique. Notre bureau était toujours à l’avant-garde et, en 1989, notre groupe a décidé de rejoindre la bannière Opto Plus. » En 1995, le groupe décide d’ouvrir un cinquième bureau à Lennoxville dont s’occupera Alain Côté. Un beau défi qui consiste à démarrer une affaire de zéro : «C’est cela aussi l’effet d’un groupe. On peut se permettre qu’un bureau fonctionne moins bien. Une personne solo n’aurait pas eu les moyens de subvenir à ses besoins dans les mêmes circonstances. » Néanmoins, son groupe se sépare en 1996 pour fonder sa propre bannière qui prendra le nom d’Opto-Réseau : « Nous avions l’impression que nous ne contrôlions plus nos affaires comme nous le voulions. » En fait, la moitié des membres d’Opto Plus ont préféré rejoindre la nouvelle bannière.

Les forces d’un réseau

Fort de ses 25 ans d’expérience, Alain Côté n’hésite pas à dire que les bureaux « qui faisaient de l’argent, il y a 20 ans en s’occupant moyennement bien de leurs affaires ne seraient plus viables aujourd’hui ». Dans le contexte actuel, Alain Côté remarque que la grande concurrence et les exigences des patients font que la pratique demande non seulement d’être un bon clinicien, mais aussi qu’elle bénéficie de compétences en gestion d’affaires, en ressources humaines, en gestion d’achats, en développement demarketing, etc. Bref, autant de chapeaux qu’une seule tête aurait bien du mal à coiffer : « C’est pourquoi, chez Opto-Réseau, on croit que l’on peut être un excellent clinicien et aussi un excellent entrepreneur à la condition de miser sur l’appui d’un groupe comme le nôtre qui favorise encore la pratique indépendante de l’optométrie. »

Alain Côté indique que, personnellement, sa fibre entrepreneuriale est comblée par son exercice au sein d’un groupe. En effet, l’expérience combinée des différents individus qui composent le groupe insuffle une réelle puissance à l’organisation : « Au commencement, chacun avait des forces dans des champs d’exercice différents et c’est ainsi que nous avons pu bâtir un réseau efficace. »

Une philosophie qui séduit

Depuis la fondation d’Opto-Réseau, Alain Côté s’est beaucoup investi, d’abord au conseil d’administration, en tant que trésorier et secrétaire, avant de poser sa candidature à la présidence en 2009. « Je connaissais bien l’entreprise et j’ai pu apprécier les talents de la merveilleuse équipe dirigée parChristine Breton. C’est pourquoi, je me suis présenté. En fait, je crois que je suis très représentatif de nos membres. Ils savent que je suis intègre et qu’ils peuvent avoir confiance en moi. Je me suis aussi présenté parce que je voulais qu’Opto-Réseau s’implique davantage pour redonner à la communauté en soutenant les actions de la Fondation des maladies de l’œil. » Le groupe s’implique également avec l’École d’optométrie en contribuant aux rénovations des bâtiments.

Sous la présidence d’Alain Côté, Opto-Réseau a doublé le nombre de ses membres. Uniquement depuis le début de l’année 2012, neuf nouveaux membres ont rejoint un regroupement qui comprend aujourd’hui 80 points de vente parmi lesquels 53 s’affichent sous la bannière. Une croissance qui prouve que de nombreux professionnels de la vue sont conscients des avantages que procure une structure efficace qui reste fidèle à une philosophie basée sur la pratique professionnelle, la qualité des soins, les explications, l’instrumentation et les offres concurrentielles. Le groupe a d’ailleurs acquis une réelle maturité, une visibilité, une reconnaissance, et une belle notoriété que viennent renforcer ses récentes campagnes à la télévision, dans le magazine Coup de pouce et sur sa page Facebook.

Alain Côté, qui brigue un cinquième mandat, confie « qu’il n’y a pas, à ma connaissance, de membres malheureux! » Et lui non plus d’ailleurs, qui avoue que son rôle de président lui a permis d’atteindre un accomplissement personnel en ouvrant de nouveaux horizons de connaissances et de rencontres humaines. « Et puis, l’équipe deChristine Bretons’occupe parfaitement de toute la gestion de notre groupe », ajoute celui qui ne se voyait surtout pas lâcher sa pratique de clinicien.

Vogue funky : entre mode et techno

Vogue funky : entre mode et techno
ParIsabelle Boin-Serveau

Depuis plusieurs décennies, les lunettes ne servent pas qu’à voir, elles s’exposent désormais sur la tablette des accessoires de mode. Depuis toujours, finalement, elles trahissent le goût, l’attitude, la volonté du porteur. Et depuis les années 1970, la vogue funky s’est imposée comme une forme de révolution, pas celle de la rue, mais plutôt celle du spectacle dans le sens de spectaculaire. C’est ainsi que je traduirais cet intraduisible funky. Spectaculaire en opposition à ordinaire, bien sûr. Et ce qui suit est loin d’être ordinaire!

Funky version mode, art, etc.

Alain Mikli : du design à l’art

Depuis la fin des années 1970, Alain Mikli grave son nom sur des centaines de montures d’exception et poursuit une carrière loin des sentiers que battent les tendances de la mode. Dans l’atelier parisien du maître lunetier, le théâtre quotidien de la création met en scène une équipe de six personnes débordantes de talent et d’expertise qui œuvre à la réalisation de tous les projets de design.Ouiza Aiboud, responsable des communications, explique que trois types de créations cohabitent en ce lieu : les créations qui seront intégrées dans les nouvelles collections des différentes marques du Groupe Mikli, les créations de montures sur mesure, et les créations pour des événements spéciaux. C’est dans cette dernière catégorie que l’imagination des designers s’exprime en toute liberté. Outre ses collaborateurs permanents, il n’est pas rare qu’Alain Mikli s’associe à un designer-invité avec lequel il enfante la plus improbable paire de lunettes…

Pour exemple, on retiendra l’invitation qu’il a reçu du magazine Standard pour participer à une séance de photographies très spéciale. Au menu du projet : la vie domestique. Avec l’iconoclaste styliste Vava Dudu (cette Française d’origine martiniquaise fréquente le jet-set de la planète déjantée, Gauthier et Gaga en tête), Alain Mikli et compagnie a laissé libre cours à sa fantaisie. Résultat? Des lunettes hyperboliques qui collent au thème imparti. Œuf sur le plat et sa fourchette, Chaussures à talon sur le nez, mains sur le visage, binocle en forme de bouche. Rien que du funky, version domestique, qui confirme que Mikli et ses invités n’hésitent jamais à transcender la création en la propulsant au niveau de l’art. Des œuvres qui diffusent un vent de fraîcheur et qui prouvent que nous n’avions encore rien vu!

www.mikli.com

Oliver Goldsmith : des stars immortelles

Bien ancré dans une tradition d’excellence londonienne, Oliver Goldsmith a posé sur les nez les plus prestigieux des grandes stars de la seconde moitié du XXe siècle des créations des plus extravagantes. Au-delà du style, la maison OG a été la première à utiliser le plastique dans la fabrication des lunettes et à oser des textures inédites. En fait, depuis plus de 80 ans, les Goldsmith fabriquent et vendent des montures et s’appellent tous Oliver. Le dernier d’entre eux ne croyait pas aux théories du visagisme et aux styles précis qui conviennent à certaines formes de visage et n’avait pas hésité à déclarer en 1969 que « la vie est trop courte pour s’embêter avec ces choses-là. Si vous avez envie d’une paire de lunettes, have it! ». L’esprit de création familial ne s’éteint pas puisque sa nièce, Claire Goldsmith, a repris le flambeau au début des années 2000.

La collection vintage OG s’inscrit dans la grande veine des montures funky. Elles sont un rappel aux légendaires stars des années d’après-guerre : Grace Kelly, Michael Caine, Audrey Hepburn, Nina Simone, etc. et démontrent clairement que le style débridé de ces années-là n’a pas pris une ride et qu’il n’a rien à envier aux productions contemporaines!

www.olivergoldsmith.com

FACE à FACE : de la bouche aux yeux

C’est une commande du magazine italien d’optique et de design LFY qui a aiguillonné le talent de Pascal Jaulent, directeur artistique chez FACE à FACE. « Le mandat consistait à créer une monture unique inspirée d’une œuvre d’art. L’objectif de cette création était sa mise aux enchères à la fin du salon Silmo de l’année dernière », explique Michaëlla René du département des communications. Une vente dont les profits sont allés renflouer l’escarcelle d’une fondation italienne luttant contre le trachome, une infection oculaire d’origine bactérienne qui peut entraîner la cécité et qui frappe tout particulièrement la population des pays les plus pauvres.

Pascal Jaulent s’est laissé imprégner par l’esprit surréaliste que Dali a déployé avec le Sofa Bocca (ou Sofa Lips). Un meuble objet d’art qui témoignait de l’admiration libertine du peintre pour les lèvres sensuelles de l’actrice américaine Mae West, laquelle n’avait justement pas froid aux yeux. Mais le designer de FACE à FACE est allé bien plus loin dans l’incarnation du glamour féminin des années 1920 en dotant la monture d’une paire de jambes galbées en guise de branches. L’objet tient ses promesses et projette un stupéfiant effet de séduction. Devant l’engouement suscité par cette création, la maison a décidé d’offrir au public deux séries limitées de 200 paires (une série par couleur : une rouge et blanche et une noire et rouge) entièrement réalisées à la main grâce au savoir-faire ancestral des artisans lunetiers français. Résultat : une monture hardiment funky qui saura plaire à une clientèle séduite par l’art, la féminité et la nostalgie.

www.faceaface-paris.com

Pierre Eyewear : des trésors de miniatures

Pierre Cariven a fondé, il y a cinq ans, la maison Pierre Eyewear et une superbe collection de montures qui sortent de l’ordinaire. Il n’hésite pas à dire qu’un créateur ne doit pas suivre les tendances mais plutôt « inventer et innover avec patience et détermination ». À l’occasion de la campagne de la campagne présidentielle française, la candidate du parti vert, Éva Joly, a joliment chaussé les petites lunettes Pierre Eyewear qui sont devenues le symbole de sa candidature. Un beau coup de pouce pour que Pierre Eyewear se fasse connaître à la grandeur de l’Hexagone!

Le designer a troqué le commerce pour le design après avoir passé une dizaine d’années aux États-Unis à la mise en marché de produits optiques de Lacoste, L’Amy ou Nina Ricci. Selon lui, « sans âme, la lunette n’est qu’une prothèse oculaire » et il s’est engagé à en insuffler dans son art. Pour réveiller les esprits, Pierre Eyewear libère tout simplement son imagination en s’inspirant d’objets et d’animaux qu’il affectionne. C’est ainsi qu’est née la série Bandapart. Chevaux, roses, Porsche, scooters, cornes de taureau se sont retrouvés stylisés sur les faces des montures pour produire un résultat saisissant, absolument funky, et tout à fait irrésistible!

www.pierre-eyewear.com

Martin Margiela et Emmanuelle Khanh : dans le genre Gaga

Pour le styliste belge Martin Margiela, qui a fait ses armes il y a plus de 20 ans aux côtés de Jean-Paul Gauthier, la mode doit se recycler, dans le sens littéral du terme. Il aura été le premier à créer des vêtements ultra-mode à partir de vieilles chaussettes dénichées dans un vieux stock de l’armée… Mais, Martin Margiela est aussi une énigme invisible. Contrairement à son ex-maître parisien qui aime les défilés devant les caméras, Martin Margiela a toujours jalousement caché son identité. Certains prétendent même qu’il n’existe pas! En 2009, 20 ans après la création de sa maison de couture et en pleine gloire, le styliste quitte définitivement son équipe de design. La Maison Martin Margiela survit à son absence et garde son esprit vivant.

Parmi ses créations en optique, Martin Margiela a conçu pour Lady Gaga, LA reine du funky, une paire de lunettes devenue l’emblématique et bien-nommée « Incognito ». Une création qui date de 2008 et qui théâtralise la vedette en éludant son regard derrière un bandeau protecteur. Il n’est d’ailleurs pas le seul à avoir fait chausser à la diva des lunettes hors normes. Emmanuelle Khanh, la styliste française qui dessine aussi des lunettes depuis les années 1970, a produit une monture aux proportions architecturales!

www.maisonmartinmargiela.com

www.emmanuellekhanhparis.com

Marry Bassa : haute-couture en piercing

Il est des réalités qui rappellent certaines fictions. Dans le cas de la très jeune styliste Marry Bassa, son personnage pourrait facilement s’apparenter à celui de la punkette geek, Lisbeth Salander, protagoniste de la trilogie du regretté Stieg Larsson. Dans son Pays-Bas natal, Marry Bassa a réalisé une étude et produit des prototypes de montures qui ont le potentiel de rallier tous les percés de la planète. Son concept est basé sur une constatation simple : « Il est devenu de plus en plus difficile de se distinguer des autres. En général, on a des piercings pour être différent et pour des raisons esthétiques. Or, les lunettes les cachent bien souvent, c’est pourquoi j’ai conçu trois catégories de montures en fonctions du type de piercing. »

Pour les types « Bridge » ou bindi  (i.e. : pose verticale entre les sourcils) ou pour le genre « Pommettes », l’usage du microdermal (un implant placé sous la peau et sur lequel se fixent des bijoux) lui a permis d’aimanter les montures. Lorsque l’on ôte les lunettes, il suffit de replacer un diamant sur le microdermal. Pour le piercing du lobe, les branches viennent tout simplement se fixer dans le trou du lobe. Marry Bassa sait que ses prototypes la placent résolument dans la sphère funky de la haute couture et du sur-mesure, mais la jeune styliste estime aussi qu’un modèle standard pourrait facilement voir le jour. Après tout, la mode du piercing n’est pas prête de disparaître et elle colle si bien à la vogue funky!

www.marrybassa.nl

Polaroid : du style à travers le temps

Avec Polaroid Eyewear, nous revenons plus près de chez nous, de ce côté de l’Atlantique, pour admirer la fabuleuse collection héritage Best under the sun qui souligne le 75e anniversaire de la prestigieuse compagnie américaine. Et bien sûr, tous les modèles sont dotés de la technologie du filtre synthétique polarisant (polaroid) sorti du génial cerveau du chercheur Edwin Land. Une invention qui a fait la renommée de l’entreprise et lui a permis d’occuper une place de premier plan dans d’autres sphères de l’optique. On se souviendra du mythique appareil photographique. En outre, le héros de Steve Jobs n’était autre qu’Edwin Land. Avec cette superbe collection, Polaroid nous convie donc à un véritable voyage dans le temps des meilleurs design de montures destinées aux amateurs de funky, de style rétro et inconditionnels des années 1930 jusqu’à celles des années 1980.

www.polaroidsunglasses1937.com

Oakley : adhérence au confort

Enfin, Oakley, qui s’est longtemps positionné comme la marque distinctive du sport et de la technologie, poursuit toujours dans ces directions, mais puise aussi allègrement dans le répertoire de la mode. Au fil des ans, les montures se sont féminisées et les ophtalmiques ont dépassé les sphères exclusivement sportives.

Entre mode et technologie justement, Oakley vient de sortir sa révolutionnaire Crosslink. Des lunettes correctrices qui affichent une polyvalence non seulement esthétique, mais aussi et surtout, qui accompagnent toutes les activités quotidiennes, du lever au coucher. Elles sont composées à partir d’un matériau inédit qui augmente l’adhérence sous l’effet de la transpiration. L’unobtainium est présent sur les branches et les plaquettes de nez afin d’assurer un parfait maintien garantissant le bon alignement des verres, condition sine qua non pour parvenir à une parfaite vision.

ca.oakley.com

Funky version techno, médic, etc.

Google Glasses : la réalité augmentée

Elles ne sont pas encore disponibles sur le marché, mais déjà tout le monde en parle. Le Project Glass ne deviendra pourtant réalité que dans deux ans. Mais sur l’orbite techno, on s’échauffe très vite! Que font-elles? Tout ce à quoi les aficionados funky n’ont même jamais osé rêver. Ces montures s’apparentent, par leurs fonctions, à un téléphone intelligent commandé vocalement et doté d’une reconnaissance visuelle. Grâce à ses verres transformés en écran, le porteur vit l’instant présent tout en demeurant connecté à son réseau. Conséquences? Il peut donc filmer, retransmettre sur le champ les moments fantastiques vécus et les partager en direct avec ses amis. Bref, il peut communiquer en tout temps! Un concept désigné par le syntagme « réalité augmentée » dont les limites gravitent à l’infini.

Mentionnons que Google n’est pas le seul à explorer les fonctionnalités de lunettes performantes. En Allemagne, une équipe de chercheurs de Fraunhofer, et en Israël, la compagnie Lumus, planchent assidûment sur leur projet. La compétition sera sans doute féroce pour ravir les parts d’un marché qui suscite tant d’emballement.

emPower Eyewear : correction instantanée

Avec cette gamme de monture, la compagnie américaine PixelOptics propose des montures dont la correction des lentilles varie électroniquement selon les besoins du porteur. Serait-ce le clou dans le cercueil des bifocales ordinaires, voire des progressives? Toujours est-il que les presbytes amoureux du techno sobre vont en raffoler! Le contrôle électronique du focus s’effectue en vision lointaine ou intermédiaire. Pour obtenir une bonne correction en vision de près ou de lecture, le porteur n’a plus qu’à opérer une légère pression sur un bouton subtilement dissimulé dans la branche.

www.aspexeyewear.com

Adlens : la technologie du liquide

La compagnie anglaise Adlens met aussi à disposition un réglage instantané de la correction de chacun des verres par l’action de roulettes fixées aux deux extrémités de la face des lunettes. Pas très informatiques, mais très efficaces, ces montures ont été élaborées par le professeur Rob van der Heijde, d’Amsterdam. L’objectif est de dépanner n’importe quel porteur dont les lunettes auraient été brisées ou perdues. Chaque verre est ajustable entre -6 et +3 dioptries. Le produit Hemisphere Optical est basé sur le principe d’un fluide par lequel le réglage s’opère. Chaque verre est ajustable séparément. Une fois l’ajustement effectué, il suffit au porteur de retirer les roulettes. Les verres de polycarbonate ont été traités, garantissant un usage quotidien et une facilité d’entretien. La version Hemisphere Optical Sun se décline en plusieurs couleurs. Pratiques, universelles, et d’une technologie simple, cette monture a initialement été créée pour offrir une solution instantanée à des centaines de personnes vivant dans des pays en voie de développement. D’ailleurs, pour chaque monture vendue, Adlens en offre une paire aux plus démunis.

www.adlens.com

EyeCAN : une souris oculaire par Samsung

Conceptualisées et réalisées en Corée du Sud, ces lunettes ont pour ambition de contrôler le curseur d’une souris avec les mouvements de l’œil. Une avancée technologique inouïe pour toutes les personnes atteintes d’incapacité motrice. C’est grâce à l’action d’une caméra munie d’un capteur qui enregistre les mouvements oculaires et les relaie à l’ordinateur. EyeCAN est encore à l’étape de prototype, mais les espoirs sont grands d’envisager une commercialisation prochaine du produit.

SEQINETIC : pour lutter contre le blues de l’hiver

L’hiver est long au Danemark. Mais trois scientifiques en ont profité pour trouver une solution au manque de lumière qui afflige les habitants des pays nordiques. On connaît et on reconnaît aussi les bienfaits de la luminothérapie pour traiter cette dépression saisonnière qui touche un tiers de la population. Nos trois chercheurs ont donc utilisé le principe de la lumière artificielle blanche (sans UV) qui reproduit la luminosité solaire pour l’intégrer sur une variété de monture équipée de 6 lampes LED et d’un réflecteur. Trente minutes d’exposition par jour suffisent, selon les inventeurs, pour irradier l’entourage d’une bonne humeur naturelle. Idéal pour faire taire les ronchonneurs des provinces de l’est canadien!

www.seqinetic.com

Bio-Optik : dans les bras de Morphée

On le sait, l’insomnie, la mauvaise qualité du sommeil, les décalages horaires, le chamboulement des cycles du sommeil relié au travail de nuit sont autant de facteurs qui nuisent à la bonne santé de l’être humain. Une entreprise française, Bio-Optik a mis au point des lunettes qui bloquent la lumière bleue pour permettre au cerveau de produire de la mélatonine, la fameuse hormone du sommeil. Portées le soir, quelques heures avant le coucher, ces lunettes conditionnent le cerveau à une nuit de repos sans contrecarrer les occupations habituelles. Au demeurant, l’un des trois modèles disponibles s’adapte sur les montures ophtalmiques du porteur. Avis aux insomniaques : vous pouvez dire adieu aux somnifères et à leurs délétères effets secondaires!

www.bio-optik.com

Mnemosline : garder le souvenir

Lorsque la mémoire flanche, il n’y a guère d’autres moyens pour la retenir que de stimuler les capacités cérébrales de mémorisation. Certaines approches via les exercices de logiciel connaissent quelques succès, mais un neurologue italien (âgé de 85 ans!), Francesco Ferro Milone, s’est penché sur le problème de la perte de mémoire des plus de 60 ans avec le gérontologue Adolfo Porro, lui aussi à la retraite. Au cours des dix dernières années, ils ont mis au point une paire de lunettes (en forme de masque) qui se pose devant les yeux fermés des sujets pour diffuser une lumière intermittente qui dynamise l’activité cérébrale.

Durant les cinq dernières années, les deux chercheurs ont testé Mnemosline sur 200 sujets âgés et les résultats se sont révélés concluants puisque 60 % d’entre eux ont amélioré leur mémoire en ayant utilisé l’appareil 10 minutes, deux fois par jour. Ce produit n’est pas encore disponible sous nos cieux, mais avec le vieillissement de notre population, son avenir semble assuré lorsqu’il apparaîtra sur notre marché.

www.mnemosline.it

Une école choyée

Une école choyée

Les élèves de l’école primaire René-Guénette, dans le secteur de Montréal-Nord, ont récemment accueilli avec beaucoup de sérieux, mais le sourire aux lèvres, les optométristes Sylvie Marcotte, Van Loc Tran, Louise Mathers, Blandine Sonnier et Siv Lim. Le gymnase, converti en salle de dépistage visuel pendant quelques heures, recevait par petits groupes disciplinés 200 élèves de 5 à 12 ans, venus passer quatre examens de base dans le cadre du programme « Participe pour voir » de la Fondation des maladies de l’œil.

Rappelons que ce programme, instauré en 2006, est unique au Canada. Il a pour but de sensibiliser et de conscientiser les parents des enfants du primaire à l’importance d’un examen annuel de la vue afin d’éviter que les troubles de la vision nuisent au rendement scolaire. À ce jour, plus de 15 000 enfants issus de familles moins nanties ont été dépistés et plus de 6 000 d’entre eux référés pour des examens visuels plus approfondis. Enfin, près de 2 600 jeunes ont pu bénéficier de lunettes gratuites.

Outre les optométristes cités plus haut et qui ont généreusement consacré du temps à ces examens, la Fondation a pu compter sur le partenariat de Lunetterie Newlook, Transitions, l’Ordre des optométristes du Québec, Topcon Canada, Essilor et Ronor, qui offrait cette année aux optométristes participants un ensemble de montures de couleurs et styles différents pour plaire à un maximum d’enfants.

Depuis maintenant 33 ans, la Fondation des maladies de l’œil met tout en œuvre pour favoriser la recherche sur les maladies oculaires. C’est d’ailleurs la seule fondation québécoise qui destine exclusivement ses ressources financières à cette cause. Plus de 3 000 000 $ ont été versés jusqu’à présent aux différentes unités de recherche dans les universités du Québec.

Marchand, optométristes de pères en fils

Par Isabelle Boin-Serveau

La lignée Marchand s’étale sur deux siècles de présence experte en optique. De l’ancêtre Jean-Raymond jusqu’à la relève du petit-fils Frédéric, il y aura eu l’expansion de l’héritage entrepreneurial menée de la main du fils René. Trois générations d’hommes inspirés par l’ambition de soigner et de réussir. Preuve que lorsque les aspirations économiques s’accordent aux idéaux, les entreprises familiales se conservent et progressent.

C’est dans un Montréal du début du XXe siècle, considéré comme LE centre économique du Dominion canadien, que l’on retrace la famille Marchand. Le père de Jean-Raymond Marchand y pratique l’art de la fourrure. Son fils ne se tournera pourtant pas vers cette activité, car le hasard a placé sur son chemin un beau-frère, étudiant en optométrie à l’Université de Montréal. Ce dernier sera convaincant puisque J.-Raymond Marchand fera partie, en 1925, des premières cohortes d’« opticiens-optométristes » au Québec.

Fondation à Québec
J.-Raymond Marchand ne restera pas dans la métropole et s’installera à Québec d’où est originaire sa future épouse, une Rochette, fille d’épiciers et de propriétaires agricoles dans le Ste-Foy très rural d’alors. Mais c’est sur la « Broadway de Québec », bordée de boutiques aux vitrines illuminées (rue Saint-Joseph dans le quartier St-Roch), qu’il ouvrira sa première boutique en 1926. Les affaires vont très bien et l’optométriste noue des contacts fructueux avec les gens d’affaires de la ville. Il figurera parmi la cinquantaine d’audacieux commerçants à ouvrir, en 1961, un bureau à l’intérieur du premier centre commercial couvert construit au Québec, Place Laurier. Son petit-fils Frédéric mesure aujourd’hui non sans fierté la témérité dont a dû faire preuve son aïeul : « Il a osé s’installer dans un centre commercial qui était un concept inédit à l’époque mais dont il pressentait tout le potentiel. » Le centre commercial, aujourd’hui haut lieu de magasinage, était érigé sur un espace laissé vacant par l’aérodrome relocalisé à L’Ancienne-Lorette. C’était aussi pour lui une façon de se rapprocher de Ste-Foy où il vivait en compagnie de sa famille composée de huit enfants.

Le sixième de cette fratrie, René, sera le seul à suivre la voie tracée par J.-Raymond Marchand. « Après mon cours classique, je me suis dirigé naturellement vers les sciences de la santé qui m’intéressaient particulièrement. Plusieurs membres de notre famille étaient médecins et je trouvais que la profession d’optométriste était propice à une belle vie sociale et familiale », avoue le deuxième optométriste de la lignée qui a aussi hérité de la fibre entrepreneuriale. René Marchand obtient son diplôme en 1970, l’année même où son père, âgé dans la soixantaine, décède soudainement.

L’expansion : œuvre de René
René Marchand, qui prévoyait s’installer sur une terre du Charlevoix, fera contre mauvaise fortune bon cœur et achètera le bureau de la Place Laurier pour assurer aussitôt la relève. Ce sera pour lui l’occasion de laisser parler son talent inné pour les affaires. Une année plus tard, un nouvel optométriste viendra le seconder pour répondre à la demande croissante d’une population dont les services optiques sont désormais couverts par l’assurance maladie. En 1979, René Marchand double la superficie de son bureau. Il s’implique fortement dans l’Association des marchands du centre commercial et développe de précieux contacts d’affaires : « J’ai beaucoup appris auprès des commerçants locaux que nous fréquentions et j’ai pu acquérir ainsi des compétences en gestion. » Mais René Marchand explique également combien son épouse Carole, enseignante, a été d’un soutien inestimable aussi bien dans l’administration que dans tous les aspects de marketing. Il rappelle encore l’importance d’engager les bonnes personnes pour former une équipe performante. Mais l’optométriste n’aura pas de recette secrète à nous livrer. Il dévoilera tout simplement « qu’il faut avoir confiance en la nature humaine ».

René Marchand aura pourtant été un entrepreneur intrépide lorsqu’il ouvre dans les années 1970 un bureau place d’Youville qui ne répondra pas aux attentes et aux promesses des promoteurs de l’époque. « Lorsque l’on commet une erreur, il faut la corriger rapidement. J’ai aussitôt ouvert un autre bureau à St-Nicolas qui a très bien fonctionné », explique celui qui insufflera en 1983 un formidable élan à son entreprise en prenant le contrôle des neuf concessions québécoises de lunetterie Sears qui existaient à l’époque.

Continuité : le défi de Frédéric
René Marchand est toujours actif dans l’entreprise familiale, mais c’est sur son fils Frédéric que repose le futur. Après un bac en administration des affaires obtenu en 1996, ce dernier veut pousser plus loin son implication : « J’étais encore jeune et je voulais être un spécialiste du domaine pour bien gérer l’entreprise. J’ai constaté combien c’était un atout pour mon père d’être optométriste, alors je suis allé faire mon cours. Et plus j’avançais dans le programme, plus j’aimais ça. Aujourd’hui, je ne pourrai pas me passer de mes deux jours par semaine en tant qu’optométriste. J’aime aider les gens et avoir cette belle interaction avec eux. Cela me permet de demeurer connecté et de garder ma pratique à jour pour ne pas perdre la part d’intuition clinique… »

Depuis la venue de Frédéric Marchand dans la sphère dirigeante, l’entreprise s’est encore développée avec, en 2006, le Centre oculaire de Québec, initié en partenariat avec les ophtalmologistes. Il représente un parfait guichet unique de services optique facilitant l’accessibilité aux spécialistes de la vue. Mais c’est en 2007 que le groupe Marchand planifie l’achat des bureaux de l’opticienRichardGiguère. Un achat de 15 succursales qui sera concrétisé en 2009 et qui propulsera l’entreprise dans le rang des plus importants réseaux d’optique du Québec.

Trois ans après cette acquisition majeure, Frédéric Marchand se réjouit d’avoir orchestré cette opération : « La nouvelle bannière Marchand Giguère est maintenant reconnue et nous apprécions queRichardGiguère soit toujours bien impliqué dans notre entreprise. Il s’agissait pour nous d’offrir une complémentarité et de nous rapprocher des opticiens pour nous aider à offrir un meilleur service. Cette union s’est avérée très positive et l’année 2012 sera une année record à bien des égards. »

Dans l’avenir, Frédéric Marchand envisage de privilégier des modèles de partenariats ou d’associations avec des optométristes, comme c’est déjà le cas dans les cinq bureaux du nord de Montréal. Pour lui, il s’agit « de développer le réseau en fonction des opportunités qui vont se présenter, de poursuivre la croissance et d’investir dans les aménagements de bureaux. Notre philosophie demeure d’en donner le plus possible au client! »

Dernièrement, l’entreprise a ouvert un bureau Boutique Marchand dans le centre commercial Place Ste-Foy. Une boutique qui propose aux clients des montures exclusives et très haut de gamme. Clément Fages est l’opticien d’origine française qui supervise la boutique. « Il connaît parfaitement le créneau des très belles montures, les matériaux nobles et la fabrication des lunettes et des verres. Ici, mes parents connaissent tous les commerçants, qui sont des amis de longue date. Aujourd’hui, ce sont les groupes internationaux qui investissent les centres. La synergie de marchands locaux qui existait autrefois a un peu disparue… », précise le jeune homme d’affaires. René Marchand et son épouse Carole se sont donc fortement engagés dans une ouverture qui vient inscrire un fabuleux point d’orgue à leur aventure d’entrepreneurs.

Le groupe Marchand en chiffres

  • 24 bureaux Marchand-Giguère
  • 27 bureaux Lunetterie Sears
  • 1 Boutique Marchand
  • 1 centre oculaire multidisciplinaire avec une lunetterie à Québec (entre 20 et 25 ophtalmologistes)
  • 1 centre oculaire multidisciplinaire à Victoriaville (ouvert en 2012 avec 4 ophtalmologistes)
  • 1 centre multidisciplinaire à Lebourgneuf (optométristes et opticiens)
  • 1 centre multidisciplinaire dans l’édifice Delta de Ste-Foy (optométristes et opticiens)

Du luxe pour un regard griffé

Par Isabelle Boin-Serveau

Lorsqu’elle s’est laissée aller à admirer une monture Cartier, Mme X a senti son cœur chavirer. Non pas à cause du prix qui se révélait pourtant bien au-dessus de ses moyens, mais plutôt parce qu’elle venait d’être frappée par un irrépressible et impérieux désir de porter un jour ce bijou optique. « Il me la faut! », s’est-elle exclamée. Après de longs mois d’âpres sacrifices, Mme X a réapparu dans le bureau montréalais, enfin libre de vivre son grand rêve : chausser des lunettes signées Cartier!

Une histoire vraie, racontée par Mimi Khoury de chez l’opticien Antoine Laoun, illustrant parfaitement l’illogisme humain qui veut que parfois, rien ne semble plus nécessaire que le superflu… Ainsi, pour beaucoup de produits de luxe, ni les répressions économiques, ni les appels aux restrictions budgétaires ne sauraient être considérées comme des freins à la consommation « d’un rêve ».

Invitation à l’art du luxe.

Cet objet de tous les fantasmes

Pour mieux saisir le phénomène du luxe et cerner plus précisément ce que le terme revêt, nous avons fait appel à Catherine Jubin, qui a fondé à Paris l’Association des Professionnels du Luxe[1] et qui agit en qualité de consultante indépendante spécialisée dans la stratégie des marques de luxe.

L’experte parisienne renonce à fournir une définition simpliste de la notion de luxe :

« Il faut bien distinguer le produit de luxe de la marque de luxe. Il existe, en effet, des produits de luxe sans marque, dont la truffe est un exemple. » Ainsi, le produit de luxe serait intimement relié à trois composantes. Tout d’abord, son prix qui est plus élevé. Ensuite, son accessibilité rendue  plus difficile, non seulement en raison du prix, mais aussi dans la façon dont il est distribué et à « la mise en scène qui instaure une distance entre le produit et le client ». Enfin, le produit de luxe doit impérativement raconter une (belle) histoire : « Cette composante immatérielle… la main de l’orfèvre, le talent de composition du parfumeur et l’origine des essences rares qu’il utilise, le terroir, l’histoire de la vigne, la provenance des fûts, le savoir-faire des maîtres de chai, etc.) »

Quant à la marque de luxe, c’est « une marque spécialisée dans les produits de luxe. Toutes les marques de luxe ne sont pas perçues de la même façon par les consommateurs. Mettons ainsi en comparaison Chanel et Christian Lacroix, Rolls-Royce et Lexus ». La différence ? « Une grande marque de luxe est une marque qui possède un récit riche et qui se spécialise dans les produits de luxe. La gestion d’une marque de luxe suppose donc la gestion de son récit, son enrichissement

permanent », ajoute Catherine Jubin.

Des perceptions culturelles et économiques

Que l’on vive à Tokyo, Boston, Lyon ou Calgary, les codes qui réfèrent au luxe diffèrent non seulement en raison des cultures, « mais aussi du niveau de développement des marchés.»

Selon Catherine Jubin, on pourrait dire que dans les pays anglo-saxons, le luxe revêt un caractère plus hédoniste que statutaire, « évidemment il faut beaucoup nuancer, il n’y a pas un marché américain, mais beaucoup de marchés…», relève la fondatrice de l’Association des Professionnels du Luxe qui a d’ailleurs été à l’origine du lancement du World Luxury Tracking, un premier observatoire global sur les clientèles du luxe : « Nous avons des résultats qui montrent que spontanément le luxe n’évoque pas forcément les mêmes produits selon les nationalités des interviewés.» On notera que les Américains ou les Anglais mettent les hôtels et les voyages assez haut dans le classement, alors que les voyages n’apparaissent pas en France ni au Japon et que les hôtels arrivent au bas de l’échelle.

Cependant, au cours de cette enquête, « les motivations qui ressortent sont celles de la récompense, du plaisir pour soi et moins des items de statut. Sachant que pour tous, et quel que soit le pays, le luxe est d’abord et avant tout associé à une qualité exceptionnelle du produit ou du service » souligne-t-elle.

N.B. Remplacer ce tableau par le Tableau 1

Source : World Luxury Tracking –  2009

Et si l’on observe le phénomène en fonction des marques associées au luxe, les différences apparaissent  là encore en termes de nationalités : « Là aussi les pourcentages sont importants : on voit qu’ils sont beaucoup plus faibles pour les Anglo-saxons, ce qui indique à la fois moins de consensus et probablement moins d’intérêt ou de connaissance des marques.»

N.B Remplacer ce tableau par le Tableau 2

Source : World Luxury Tracking –  2009

Le luxe en optique

Au cœur de Montréal, dans le bureau de Tris Jr. Coffin, Sylvia Abécassis officie depuis 25 ans en qualité d’acheteuse de montures de luxe. Pour elle, pas de doute : « Les montures de luxe se caractérisent par la griffe, les matières dont l’or, les diamants ou la corne de buffle, les composants…  Et il y a plus encore, la longévité de la marque et sa provenance. Une marque comme Henry Jullien qui offre une fabrication française de grande qualité est indéniablement associée à une monture de luxe tout comme Chanel ou Cartier! »

Un peu plus à l’est de Montréal, sur la rue Jean-Talon, Mimi Khoury nous reçoit dans un des bureaux d’Antoine Laoun : « Le luxe commence lorsque vous achetez une monture qui ressemble à un bijou et qu’on ne retrouve pas partout. Elle doit aussi, par sa qualité extrême, durer dans le temps et démontrer un réel raffinement dont le porteur ne peut se lasser. Car selon moi, une monture de luxe est intemporelle et ne se démode jamais, même si la Classique de Cartier a su évoluer avec les années en changeant la forme du pont, par exemple!» Et quoi de plus facile pour des montures telles que Cartier de s’adapter aux tendances puisque les verres percés permettent de changer de forme au gré de la fantaisie du client. Cependant, Mimi Khoury, qui cumule plus de 20 ans d’expérience dans le domaine, estime que les montures peuvent se conjuguer différemment selon les individus : « Pour certains, une monture Gucci est une monture luxueuse, alors que pour d’autres ce sera une Cartier.»

Les matériaux précieux utilisés pour des montures de luxe se placent au cœur de son identité. Au-delà de l’or, de la platine et des pierres précieuses, la corne de buffle ou les bois exotiques d’Afrique figurent parmi les matériaux les plus prisés par la clientèle amatrice de haut de gamme. « Si l’on considère par exemple le bubinga, cette essence magnifique taillée dans une seule pièce, il exige un travail d’artiste et beaucoup de temps pour réaliser des branches impeccables. C’est tout ce travail-là qui en fait une pièce non seulement précieuse mais aussi forcément unique! », s’enthousiasme Mimi Khoury. Mais outre les matériaux naturels tels que la corne ou le bois, les fabricants, dont Cartier, ont mis au point un composite qui ressemble à s’y méprendre à la corne. Là encore, la valeur de l’objet prend sa source dans la prouesse technologique déployée pour remplacer, à l’œil et au toucher, l’aspect de la corne.

Qui sont ces clients en quête de luxe et comment les servir?

Comme Mme X en est un exemple frappant, « les amateurs de luxe ne sont pas toujours des personnes très fortunées, mais celles qui portent une monture de prestige comme Cartier sont fondamentalement attachées à leur marque et vont commander le même modèle parce qu’elles ont trouvé leur style. Et souvent, chez les femmes, les lunettes sont aussi importantes que le maquillage alors que les hommes recherchent volontiers une structure plus technologique », explique la conseillère Mimi Khoury.

Et Sylvia Abécassis confirme que les connaisseurs et amateurs de montures de luxe ne lésinent pas sur le prix. « Certains ne le demandent tout simplement pas! », souligne-t-elle en ajoutant que les meilleurs clients n’appartiennent pas forcément à la génération des babyboomers : « Les jeunes professionnels qui travaillent dans les bureaux du centre-ville sont aussi de très grands amateurs de luxe.»

Mimi Khoury note également que les jeunes générations sont attirées par les montures de luxe. Cartier ne s’y est d’ailleurs pas trompé en mettant cette année sur le marché des montures de la collection Première qui s’adresse à une clientèle aisée plus jeune.

Peut-on vendre une Cartier à 5 000 $ comme une bonne paire de lunettes à 350 $? Évidemment non, répondent nos deux spécialistes qui vendent respectivement des centaines de montures haut de gamme par année.

Selon Mimi Khoury, « il est hors de question d’imposer une monture, mais il s’agit d’abord d’analyser les besoins et d’identifier les désirs du client. La plupart du temps, je fais le tour du bureau avec lui et nous revenons ensuite nous asseoir pour essayer les montures. Et c’est toujours lui qui décide, même s’il attend de nous des conseils pertinents! » Chez Antoine Laoun, la boutique Cartier est véritablement une boutique (avec le vrai poster de la panthère!) dans une boutique. « Nous sommes le seul bureau d’optique au monde à avoir cet espace dédié à la marque où nous vendons également tous les autres accessoires Cartier (stylo, ceinture, porte-monnaie, etc.). J’ai travaillé de nombreuses années pour l’obtenir! Avoir une clientèle amatrice des montures de luxe représente la consécration d’un service parfait et notre bureau cumule plus de 30 ans d’excellence », décrit Mimi Khoury avec passion et fierté.

Sylvia Abécassis le reconnaît également : « C’est un service VIP que nous offrons. Les montures sont présentées sur un plateau de velours. Nous recevons les clients avec respect, considération et une attention constante. Il faut leur donner beaucoup d’importance! » Dans le bureau luxueux, la salle d’attente pour les examens de la vue dégage une ambiance ouatée de salon d’hôtel cinq étoiles où l’écran plat diffuse les images du jour. « Vous savez, nos clients sont fidèles et ils apprécient énormément ce que nous faisons pour eux dont, notamment assurer les livraisons directement à leur bureau…» Plus que cela même, le bureau de Tris Jr. Coffin est aussi devenu le lieu de rencontre « au sommet » où il est « bon » d’être vu et où les discussions s’animent entre personnes d’influence. Car, c’est aussi cela le luxe : être reconnu par ses pairs.

Cartier, un exemple de marque de prestige intransigeante

Mais, vendre du luxe n’est pas donné à tout le monde. D’autant plus avec des marques telles que Cartier qui contrôlent jalousement leurs points de vente à travers la planète pour établir une relation d’affaires.

Pour obtenir une vitrine Cartier (oubliez la boutique!), les bureaux d’optique doivent répondre à des critères non seulement esthétiques mais aussi de qualité de service. Antoine Laoun a obtenu l’autorisation du « magicien subtil » il y a 28 ans! « Il ne faut pas oublier non plus que des marques comme Cartier exigent que leur monture soit dotée de verres de très haute qualité. Le luxe est un tout! », renchérit Mimi Khoury.

D’autre part, pour éviter que les montures ne se dévaluent, Cartier a mis au point un système qui contraint les bureaux d’optique autorisés à mettre ses montures à un prix fixé par la Maison Cartier. Une technique qui a pour effet d’éviter la dépréciation de valeur de la marque. Résultat : une monture Cartier n’est jamais vendue en solde!

Quant à la présentation des collections, Cartier veille également au grain concernant l’agencement des montures. Pas de place à l’erreur : un contrôleur de la Maison passe chaque mois vérifier le bon ordre des boutiques et veille au réassortiment des montures, car c’est aussi Cartier qui impose le nombre de montures qui sera exposé dans un bureau. Chaque monture possède son numéro de série qui permet à la Maison Cartier de savoir la date et le lieu de l’achat du produit. « C’est comme ça que Cartier a pu conserver son prestige », croit Mimi Khoury.

Catherine Jubin abonde dans ce sens : « La distribution est en effet un des enjeux les plus importants car ce qui nuit le plus à une marque c’est de retrouver ses produits mis en avant dans de mauvaises conditions dans des points de vente peu prestigieux… Elles peuvent décider comme Vuitton de ne vendre que dans leurs propres boutiques.»

Avec Chanel, mais dans une moindre mesure, Luxottica impose aussi aux bureaux une signalisation et une vitrine selon des exigences précises. Les représentants eux-mêmes viennent faire le renouvellement des montures et modifier les images du présentoir.

Certaines marques, à l’instar de Gucci ou D&G, ont ciblé les amateurs de logo au détriment de la monture de prestige. « Je ne suis pas surprise, explique Catherine Jubin, par cette tendance qui fait que la plupart des lunettes de marques sont produites sous licences par une poignée de grands groupes. Et ce secteur commence à ressembler beaucoup de ce point de vue à celui de la parfumerie, où les distributeurs ont aussi, dans bien des cas, une approche de chaînes, donc une distribution large qui nuit au caractère exclusif des marques. Ce n’est pas forcément aussi mal vécu par le consommateur, mais c’est évidemment une des questions que les marques ont à se poser en permanence, comment s’engager sur ce segment sans nuire à l’image de la marque? C’est d’autant plus compliqué que dans le cas de l’optique, il s’agit d’un produit très technique et qu’il faut bien faire appel à des spécialistes pour gérer une prolongation de gamme dans ce créneau.»

Des noms qui s’imposent dans le luxe optique

On ne s’attend pas à ce que le créateur obéisse aux désirs des consommateurs. Il est là d’abord pour les surprendre… et éventuellement les éblouir. Peut-on envisager qu’un Lacroix ait dessiné ses lignes de haute couture selon les besoins des femmes actuelles? Non, comme tout créateur, c’est lui qui dicte la mode et qui impose les nouvelles normes qui vont rallier amateurs et connaisseurs à son « panache ».

D’autres noms s’illustrent magnifiquement dans cette niche d’élite. Pour Mimi Khoury, ils s’appellent Fred, Gold & Wood, Stark Eyes d’Alain Mikli, J.F. Rey, et Porsche. En ce qui concerne Sylvia Abécassis, ils se nomment, Henry Jullien, Tiffany, François Pinton, Harry Lary’s et même Oakley.

Chez Stark Eyes d’Alain Mikli, la biomécanique se met au service de la vision. Dans son monde, c’est la qualité irréprochable qui imprime l’estampille suprême de l’art. Ici, le souci de la perfection mécanique a adapté les charnières des branches selon la dynamique des clavicules. Philippe Stark appelle sa démarche le bionisme:

« C’est s’inspirer de l’organique pour créer des technologies mieux adaptées à l’humain.» Le designer vedette n’hésite d’ailleurs pas à évoquer le coût de ses lunettes : « Il faut réapprendre à payer le vrai prix des choses. Mes lunettes sont pour des gens qui aiment la qualité, l’élégance et l’intelligence.»

J.F. Rey n’est pas en reste non plus et s’introduit dans cet univers du rêve en proposant une collection de pierres naturelles enchâssées dans l’acétate. Là également, prévalent l’art de la technique artisanale et la « patte » du créateur qui défie toutes les attentes en osant l’association du titane et des pierres naturelles et des formes rétro qui séduisent de plus en plus.

Exalto, c’est la version haut de gamme des montures Oxibis. Là aussi, la fabrication jurassienne prône le savoir-faire français et met de l’avant ses artisans. Mais Exalto, c’est encore du design avant-gardiste qui détrône les modes et réjouit les connaisseurs des montures high-tech où se combinent des matériaux. D’ailleurs, dans une étude d’Ipsos Marketing sur Comment devenir ou demeurer une marque de luxe[2], le cas d’Exalto est mis de l’avant dans sa façon très visuelle de se représenter en s’éloignant de la logomania ambiante et en imposant « la signature d’un savoir-faire, d’une expertise qui revient toujours à la source du créateur.»

Comme le nom ne l’indique pas, les montures Harry Lary’s font partie de la French Touch qui a le vent dans les voiles depuis 2007 en termes de design. Thierry Lasry, fils d’opticien, en est le créateur et privilégie l’acétate qu’il combine pour laisser place à des coloris exclusifs. Le style est résolument vintage futuriste, mâtiné d’influence rock et électro. Harry Lary’s se taille déjà une réputation de qualité grâce à la fabrication française et aux finitions réalisées à la main.

Coco Chanel estimait que le luxe n’était pas le contraire de la pauvreté mais plutôt le contraire de la vulgarité. Avec cette merveilleuse définition, les créateurs de monture ont toute l’amplitude pour conquérir encore longtemps les esthètes du monde entier.


 

[1] www.luxurybusiness-asso.com

L’effet Silmo

L’effet Silmo

Le Silmo vous fera certainement de l’effet en 2012 à en juger par la campagne de publicité qui bat son plein.

Pour marquer sa différence et se démarquer, attirer et séduire les opticiens « nouvelle génération », le Mondial de l’optique a imaginé une campagne de communication rafraîchissante et volontairement surprenante.

Trois annonces publicitaires soulignent avec humour « l’effet Silmo » sur les affaires, sur la découverte des collections futures, sur la connaissance (tendances, innovations, métiers…), et sur l’échange avec tous les professionnels présents dans un environnement convivial et festif.

À cela s’ajoute une campagne plus « institutionnelle » avec un visuel coloré qui insiste sur les particularités du SILMO :

– un salon complet et riche qui couvre tous les acteurs de la filière optique-lunetterie (montures optiques, lunettes solaires, verres, lentilles, instruments et équipements, basse vision, machines et composants) ;

– un salon performant et exhaustif avec près de 900 exposants sur 80.000 m² d’exposition, 1.400 marques et 35.000 visiteurs internationaux ;

– un salon qui valorise les innovations avec la remise des Silmo d’Or ;

– un salon qui améliore les connaissances et les compétences des opticiens grâce à Silmo Academy ;

– un salon parisien ouvert sur le monde entier.

Rendez-vous donc du 4 au 7 octobre 2012 au Parc des Expositions de Paris Nord Villepinte.

Nikon : un nouveau revêtement et une gamme plus étendue

Nikon : un nouveau revêtement et une gamme plus étendue

Les appareils électroniques et écrans d’aujourd’hui utilisent souvent la technologie DEL (diodes électroluminescentes) pour rehausser la luminosité et la couleur. Malheureusement, ces appareils, que nous utilisons de façon quotidienne, émettent également une lumière bleue qui peut causer des reflets vacillants et inconfortables.

Le nouveau revêtement SeeCoat Blue contre ces inconvénients. Spécialement conçu pour réduire de 10 % la portion bleue du spectre lumineux, il rehausse les contrastes en réduisant la luminosité et les reflets de l’écran. Il empêche l’effet de vacillement et la fatigue oculaire, procurant une meilleure expérience visuelle. Le revêtement SeeCoat Blue transmet 97.5 % de la lumière, au même titre qu’un revêtement AR conventionnel.

En plus de contrer les effets de la lumière bleue, SeeCoat Blue est résistant aux rayures et salissures et bénéficie des mêmes avantages antistatiques et antireflets que SeeCoat Plus. SeeCoat Blue est disponible sur les lentilles simple vision surfacées de Nikon, Nikon Relaxsee, Nikon Online et sur les lentilles progressives haut de gamme de Nikon (SeeMax Power AP, Presio Power et Balance Digital).

Par ailleurs, Nikon répond à la demande croissante pour des montures à forte courbure en offrant des courbures de base 3, 4, 5, 6 et 7 pour la Balance Digital 12. Ces nouvelles options de courbures de base permettent le transfert d’une prescription vers une courbure différente pour une meilleure adaptation aux caractéristiques de la monture choisie, sans qu’il y ait de distorsions visuelles.

Les lentilles Balance Digital 12 1.60 sont maintenant disponibles en bases 4 et 7 pour la version polarisée, de sphère totale -6.00D à +7.00D, cylindre -6.00 et jusqu’à une addition de +3.50D; en bases 3, 5 et 6 pour les versions claire et Transitions® de sphère totale -8.00D à +5.00D, cylindre -4.00 et jusqu’à une addition de +4.00D. 

Elles sont offertes avec les revêtements Nikon SeeCoat Plus, HCC ICE, HCC et SeeCoat Blue. On les retrouve avec des corridors de 10 mm, 12 mm et 14 mm, dans un choix d’indices variant de 1.50, 1.60, 1.67 à1.74, en versions claire et Transitions. La version polarisée 1.60 est offerte en corridors de 12 mm et 14 mm.

Silhouette présente la collection Modern Shades

Silhouette présente la collection Modern Shades

Le bleu pétrole s’impose discrètement, le jaune et le rouge insufflent un vent de fraîcheur, le violet profond souligne l’élégance, alors que le noir et le blanc jouent sur les contrastes. De quoi parle-t-on? De la toute nouvelle ligne Modern Shades que vient de lancer Silhouette.

« La création particulière de sections dans la géométrie de la monture apporte une extraordinaire intensité aux teintes », explique Arnold Schmied, directeur marketing du design et des ventes chez Silhouette, pour définir le nouveau concept de la ligne Modern Shades. Les couleurs ont un pouvoir, comme l’a démontré Axel Buether, directrice du Deutshes Farabenzentrum (textuellement Centre allemand des couleurs). « La couleur est l’un des plus importants moyens de communication », précisait-elle. « Entre 70 % et 90 % de l’information non-verbale est véhiculée par la couleur. Nous vivons dans un monde de couleurs! »  

La nouvelle ligne se distingue aussi par son extrême légèreté. « Les montures sont faites de plastique SPX, un matériau stable, flexible, spécialement créé par Silhouette et qui ne se dément pas au niveau de son poids plume », précise Klaus Schmied, copropriétaire de l’entreprise, en charge de l’ingénierie et de la production.

Les lunettes Silhouette sont distribuées au Canada par COS.

Rodenstock lance le Colormatic IQ 1.54

Rodenstock lance le Colormatic IQ 1.54

Rodenstock Canada propose depuis le 1er mai dernier un nouveau matériau photochromique, le Colormatic IQ à indice 1.54. Ce produit offre des performances exceptionnelles, notamment une vision naturelle des couleurs grâce à des lentilles teintées parfaitement adaptées à l’œil humain et une protection parfaite contre les UVA et les UVB, accentuée par l’absorption d’UV à 400 nm supérieure de 6 % à celle d’autres lentilles photochromiques. Le verre est pratiquement clair à l’intérieur avec une absorption de base de 5 % seulement, ce qui en fait le plus clair sur le marché.

Comme tous les verres photochromiques de Rodenstock, les Colormatic 1.54 sont dotés d’un effet anti-vieillissement qui prolonge de manière significative la durée des propriétés photochromiques.

Le Corlormatic IQ 1.54 est disponible pour toutes les lentilles freeform simple vision et progressives, incluant les MyView et Impression. On le verra bientôt en lentilles semi-finies PureLife.

Rafraîchissant

Rafraîchissant

La toute nouvelle monture ophtalmique CloverleafMC d’Oakley conjugue à la fois performance et confort. Ce modèle, en acétate ajustable sous l’effet de la chaleur, ajoute une touche de fraîcheur à une inspiration à la fois intellectuelle et rétro.

Avec des lentilles arrondies augmentant le champ de vision vertical, le porteur affiche un style unique, sans faire de compromis sur le confort ou l’originalité. Offert en trois formats, le modèle Cloverleaf est à la fois léger, durable, et doté d’une tenue incomparable.