Essilor présente le verre Varilux Computer DS

Essilor présente le verre Varilux Computer DS

À la mi-octobre 2011, Varilux Computer DS remplacera la version actuelle du produit. Surfacé avec la précision unique à la Technologie Numérique d’EssilorMC et incluant un traitement antireflet, il réduit de façon significative les effets du syndrome de fatigue visuelle liée à l’ordinateur.

Huit porteurs de verres sur 10 souffrent de fatigue visuelle liée à l’utilisation de l’ordinateur. L’effort visuel constant, le faible contraste des écrans, les mouvements répétitifs des yeux entre le clavier et l’écran ainsi que les conditions lumineuses peuvent entraîner une fatigue visuelle et corporelle, résultant en une baisse de la concentration et du rendement.

Conçus pour réduire l’inconfort visuel, les verres Varilux Computer DS combinent les bénéfices d’une correction adaptée au travail sur écran aux propriétés du traitement antireflet Crizal®. Ils procurent une vision intermédiaire large et confortable qui permet de visionner l’écran de façon naturelle, un port de tête ergonomique ainsi qu’une vision nette grâce à Crizal qui améliore la précision et les contrastes tout en éliminant les reflets.

Wescan au TIFF 2011

Wescan au TIFF 2011

Wescan était heureux de participer pour une deuxième année consécutive à la 7e édition annuelle du Tastemakers lounge, une suite consacrée à la remise de cadeaux destinés exclusivement à de prestigieuses vedettes hollywoodiennes et à des personnalités des médias, venus dans le cadre de la 36e édition du Festival international du film de Toronto (TIFF), qui s’est tenue au mois de septembre dernier.

Pendant les 10 jours de la tenue du festival, Wescan a proposé des montures dignes des célébrités, sélectionnées parmi ses collections Kliik denmark, Evatik et FYSH UK.

« Nous étions tout simplement ravis de participer à nouveau au Tastemakers lounge, une suite axée sur la promotion des marques canadiennes auprès de célébrités internationales et de personnalités bien en vue », se réjouissaitBeverly Suliteanu, directrice artistique et vice-présidente du développement de produits de Wescan.

Ocularis : nouvelle clinique avec ou sans rendez-vous

Ocularis : nouvelle clinique avec ou sans rendez-vous

Depuis le 1er septembre, une toute nouvelle clinique, Ocularis, offre les services d’optométristes, d’ophtalmologistes généralistes, de spécialistes du glaucome ansi que des équipements à la fine pointe de la technologie qui permettront de déceler et de traiter des problèmes visuels. Le tout, avec ou sans rendez-vous, et sans que ne soit requise la référence d’un médecin.

Située au 4120, rue Ste-Catherine Ouest à Westmount, face au Square Westmount et au métro Atwater, Ocularis répond à un besoin grandissant et urgent de soins oculaires accessibles à tous.

 « Ocularis propose entre autres des services de dépistage de dégénération maculaire liée à l’âge, de rétinopathie diabétique, de glaucome et de cataractes », précise le Dr Ali Hafez, l’un des porte-parole de la clinique « À ces derniers s’ajoutent les examens optométriques, le service de réfraction pour lunettes et la consultation pour chirurgie corrective au laser. Nous pourrons également référer rapidement les patients souffrant de pathologies compliquées nécessitant des soins surspécialisés dispensés par des spécialistes universitaires ».

Afin de répondre aux besoins de ses patients, la clinique Ocularis est ouverte cinq jours par semaine, de 8 heures à 17 heures.

MIDO 2012 : les préparatifs vont bon train

MIDO 2012 : les préparatifs vont bon train

La 42e édition du MIDO, Salon international de l’optique, de l’optométrie et de l’ophtalmologie, se prépare à recevoir à Milan professionnels et grand public les dimanche 11, lundi 12 et mardi 13 mars 2012.

Des dates qui introduisent une nouveauté importante : deux jours ouvrables sont inclus dans la manifestation. Un choix qui a été fait afin de répondre aux besoins de nombreux exposants et visiteurs qui ont exprimé le souhait d’un changement de jours pour la tenue du Salon.

MIDO se confirme comme le rendez-vous incontournable du secteur de la lunetterie au niveau mondial. Sa valeur ajoutée principale est sa capacité, année après année, d’être un outil de marketing irremplaçable et une occasion de faire des affaires et de communiquer.

MIDO est avant tout synonyme de complétude : c’est là que sont présentées en avant-première les tendances de la lunetterie, les dernières technologies dans le domaine des verres et des appareils; c’est là que les plus grandes griffes du monde de la mode et les entreprises émergentes lancent leurs nouvelles collections. Chaque pavillon y est consacré à un domaine spécifique, ce qui constitue l’un des atouts depuis toujours de ce Salon. Parmi les principaux espaces, citons le MIDO Fashion District, un espace exclusif inauguré cette année où se concentrent les sociétés les plus prestigieuses du monde de la lunetterie et le traditionnel MIDO Design Lab qui regroupe les sociétés les plus avant-gardistes au niveau de la recherche et du design. Un pavillon spécial est consacré au secteur des verres qui inclut depuis cette année une zone Health & Innovation. Et pour compléter l’offre du Salon, MIDO Tech, dédié intégralement aux équipements et aux machines.

MIDO se présente donc comme un outil d’un grand impact médiatique, utile pour présenter l’excellence mondiale de la lunetterie et pour attirer l’attention de l’opinion publique sur toute une série de thèmes importants comme la prévention, les contrôles réguliers de la vue ou la lutte contre la contrefaçon.

L’édition 2011, qui comptait plus de 1 100 exposants provenant de 44 pays et représentant les cinq continents du globe, avait accueilli plus de 42 000 visiteurs, soit au total une augmentation de 3 % par rapport à 2010 (+ 7% de visiteurs italiens).

Marc Tersigni, nouveau président du Groupe Essilor au Canada

Marc Tersigni, nouveau président du Groupe Essilor au Canada

Marc Tersigni occupe depuis le 1er septembre dernier le poste d’Essilor Canada. Il a succédé à Gérard Malledant qui en assumait les fonctions depuis mai 2008.

Marc Tersigni s’est d’abord joint au Groupe Essilor au Canada en 1996. Il a été successivement directeur développement des affaires (1996), directeur des ventes Région centre (1999), viceprésident ventes et opérations Canoptec (2003) et viceprésident Région centre (2008). Depuis octobre 2008, il a occupé le poste de directeur général de la filiale Essilor UK puis celui de directeur de la zone Royaume-Uni et Irlande.

Partenaires « clés » pour une optique de pointe

Partenaires « clés » pour une optique de pointe

OKO by OKO Paris et VERBATIM, un leader mondial des supports de stockage optique, se sont associés dans un partenariat pour la fabrication d’une nouvelle collection de montures optiques, Key, dessinée et conçue pour accueillir des clés USB. Cette ligne, qui vient d’être lancée au SILMO, sera distribuée au Canada par Fame Optique.

Toutes deux réputées et reconnues dans leurs domaines respectifs, OKO by OKO Paris et VERBATIM apportent à cette nouvelle collection le support, la crédibilité, la notoriété, la qualité et l’innovation technologique, sans compter le design non-conformiste propre à la maison OKO Eyewear PARIS.

Porté par une stratégie d’entreprise innovante, VERBATIM a reçu de multiples récompenses internationales pour le design et la performance de ses produits, comme l’iF Product Design de l’International Forum Design (iF) d’Allemagne et le Janus de l’Industrie, label décerné par l’Institut français du design.

Le design épuré du devant de la monture Key est mis en valeur par une branche aux riches détails graphiques. Véritable travail de design et d’innovation, la branche large et ultra-plate est dotée d’un compartiment ajouré pour accueillir une clé USB ou une plaque d’acétate, toutes deux facilement interchangeables.

David Beddok, designer maison chez OKO by OKO Paris, s’est appliqué à développer un concept de branches-supports de clés USB qui apporte une véritable valeur ajoutée pour tous. Pour les hommes et les femmes qui travaillent. Pour les étudiants. Pour les passionnés d’informatique et de numérique. Pour les fans d’innovation. Bref, pour tous ceux qui vivent avec leur temps.

Lancement de la collection Cocktails de Marie-Sophie Dion

Lancement de la collection Cocktails de Marie-Sophie Dion

L’opticienneMarie-Sophie Dion, référence dans l’importation de lunettes créatives au Québec et fondatrice du concept de Bar à lunettes, présentait le 8 septembre dernier lors de la Semaine de mode de Montréal sa pétillante et bien nommée collection Cocktails. Le défilé de mannequins vêtus de sarraus blancs stylisés par la designer Marie Saint-Pierre mettait en valeur les modèles de cette ligne étonnante et très colorée. La présentation a ainsi permis aux invités et à la presse d’apprécier de plus près les montures et d’en déceler toutes les particularités.

La collection Cocktails attire l’oeil par son style ludique mais sophistiqué. Les couleurs sont très vives et les combinaisons osées : elles passent du rouge grenadine, au bleu curaçao et au mauve porto, et sont même mariées pour créer un effet plus explosif. Confectionnées à la main en France, les montures sont destinées aux femmes qui ont un visage étroit mais qui adorent le chic des lunettes surdimensionnées. Leur grande dimension ajoute une touche d’extravagance bien dosée. « D’inspiration pop, cette collection se distingue définitivement de celles qui sont offertes sur le marché. Out le vintage, place au futur! », conclut sans ambagesMarie-Sophie Dion.

Chaque monture se décline également en version solaire avec des verres teintés agencés.

Lancement de la ligne Carbon Fibre d’Optiq

Lancement de la ligne Carbon Fibre d’Optiq

Le nom dit tout. La dernière collection lancée par Optiq, Carbon Fibre, comporte six modèles en métal pour hommes, certains en demi-contour, où la fibre de carbone est traitée en tant que principal élément de design. Le matériau, plus léger que l’aluminium et plus fort que l’acier, ne cesse de gagner en popularité.

Les montures mettent en valeur l’utilisation d’un effet de tissage sur les branches, comme dans le modèle de demi-contour 5652, ou incrusté à même les branches tel que le démontre la monture rectangulaire 5651.

La collection est résolument urbaine avec une touche « industrielle », ce qui ne manquera pas de plaire aux hommes qui affectionnent un style moderne et durable. Les modèles de cette ligne sont abordables car, fabriqués dans les mêmes usines que ceux de designers prestigieux, ils le sont à moindre coût.

Géolocalisation

Par Camille Dg

Avec la montée en popularité des téléphones intelligents, nous assistons à une augmentation impressionnante du taux de pénétration des différentes plates-formes de géolocalisation. Pour commencer, il est important de bien comprendre ce qu’est la géolocalisation. Il s’agit de différentes applications qui permettent d’enregistrer la présence du propriétaire d’un téléphone intelligent dans un lieu précis, et de la publier afin de la communiquer à l’ensemble du réseau. Deux plates-formes sont très populaires en ce moment, soit Foursquare et Facebook Places.

Foursquare

Foursquare est une application à part entière, disponible sur iOS (téléphones Apple) et Android (logiciel compris sur une majorité de téléphones intelligents), dotée d’un système de pointage et de badges qui incite les gens à s’enregistrer dans tous les commerces qu’ils visitent. La personne ayant indiqué le plus souvent se trouver dans un commerce en devient le « maire ». Cette plate-forme est principalement utilisée par les influenceurs du Web, qu’ils soient artistes, journalistes ou blogueurs. Il est donc très important d’y avoir une présence active pour rejoindre ces utilisateurs qui peuvent faire une différence dans l’affluence d’un commerce par une simple recommandation.

Facebook Places

Facebook a lancé l’an dernier une plate-forme de géolocalisation appelée Places. Tous les utilisateurs de Facebook qui accèdent au site par une application sur un téléphone intelligent ont accès à cette fonction, qui permet de partager avec les contacts Facebook sa position actuelle et avec quels amis on s’y trouve. Cette plate-forme rejoint une plus grande majorité, car le taux de pénétration très élevé de Facebook en facilite l’accès.

Le bouche-à-oreille 2.0

Les services de géolocalisation représentent une nouvelle forme de bouche-à-oreille. Par ces services, les gens peuvent conseiller des commerces à leurs contacts par un seul clic. Plusieurs études ont d’ailleurs démontré l’influence que pouvait avoir la recommandation d’un ami sur le choix d’un commerce.

On retrouve sur ces services des utilisateurs très actifs qui ont des réseaux très larges, et qui peuvent réellement exercer une influence lorsqu’ils recommandent un commerce. Il est donc important de bien cibler ces utilisateurs et de leur offrir des avantages en retour de leur participation aux services de géolocalisation. Heureusement, les différentes plates-formes permettent facilement d’offrir de tels avantages.

Fonctions promotionnelles des services de géolocalisation

La géolocalisation ouvre un grand nombre de possibilités aux commerçants. Pour pouvoir attirer les internautes et les inciter à partager leur présence, il est possible d’offrir des spéciaux ou des offres spéciales lorsque quelqu’un indique sa présence. Il est notamment possible d’offrir un rabais lorsque les gens font un check-in (action de publier sa présence dans un endroit spécifique).

Plusieurs options s’offrent alors pour définir le type de promotion que l’on désire proposer aux consommateurs. Il est possible de récompenser la fidélité, en offrant une récompense après un certain nombre de check-in, ce qui peut en encourager plusieurs à fréquenter le commerce régulièrement pour bénéficier de cette récompense.

La géolocalisation peut aussi servir à attirer de nouveaux clients, en offrant une récompense dès la première visite. Les utilisateurs, lorsqu’ils accèdent aux différentes applications sur leurs téléphones, peuvent voir que certains commerces des environs offrent des promotions aux utilisateurs du service, ce qui peut les inciter à choisir un commerce plutôt qu’un autre, en sachant qu’ils pourront économiser.

Une popularité toujours croissante

Tous ces services sont déjà bien implantés et très populaires chez les internautes. Mais la popularité est toujours en croissance et il est très intéressant pour les commerçants de s’y intéresser et d’y participer, afin de positionner leur commerce comme étant innovateur. La popularité de la géolocalisation, pour l’instant, est largement inférieure chez les commerçants qu’elle ne l’est chez les consommateurs. Il est donc toujours possible de se différencier de ses concurrents et de paraître plus adapté à la réalité technologique en utilisant ces réseaux comme moyen de développer sa clientèle et d’augmenter sa notoriété grâce au pouvoir des réseaux sociaux.

Il faut toutefois faire attention de bien se préparer avant de se lancer dans cette aventure. Lorsqu’on décide d’implanter un tel système, avec des rabais particuliers pour les internautes, il est primordial de s’assurer que tous les employés sont conscients de ces promotions et savent comment les appliquer. L’entreprise en entier doit être à l’aise avec cette nouvelle approche afin de ne pas paraître désorganisée aux yeux des consommateurs, ce qui pourrait, au final, être plus nuisible que profitable.

Il faut donc bien s’informer sur la géolocalisation et vérifier que vous êtes prêts à vous lancer dans une aventure qui, si elle est bien exécutée, pourrait vous rapporter une place de choix auprès des consommateurs branchés.

Un pionnier de l’ophtalmologie pédiatrique

Par Isabelle Boin-Serveau

Dans sa maison de St-Ferréol-les-Neiges, située à deux pas des pistes de ski du mont Ste-Anne non loin de la ville de Québec, Jean Milot a généreusement accepté de troubler sa retraite pour accorder une entrevue. L’ophtalmologiste émérite n’est certes pas un inconnu pour les professionnels de la vue ni pour ceux qui s’intéressent au monde de l’optique. Après tout, il n’a renoncé à sa pratique que depuis seulement huit petites année.

Rien ne prédestinait particulièrement Jean Milot à embrasser la carrière de médecin. Issu d’une famille montréalaise modeste, il habite sur le boulevard St-Joseph mais passe ses étés d’adolescent sur les terres que possède son oncle à Rigaud. D’ailleurs, il prend plaisir au travail des champs : « À l’époque je disais en plaisantant que plus tard, je serai cultivateur ou docteur! » Grâce à ses prédispositions intellectuelles, Jean Milot est admis au cours classique. À l’évidence, la terre familiale devra se passer de ses bras.

À 15 ans, il fait un passage à l’Hôpital du Sacré-Cœur de Ahuntsic-Cartierville en tant que préposé au ménage : « Je me souviens que lorsque les docteurs arrivaient dans les couloirs, on nous demandait de nous cacher! » Précisons que nous sommes alors dans les années 1950 et que, pour l’heure, Jean Milot ne sait pas encore s’il deviendra médecin.

De médecin à ophtalmologiste

En 1956, le jeune homme obtient un bac ès Art à l’Université de Montréal et six ans plus tard, en 1962, un doctorat en médecine générale : «J’ai beaucoup apprécié la pratique générale d’autant plus qu’à l’Hôpital du Sacré-Cœur j’avais des privilèges en obstétrique.» De fait, il remplace les praticiens généraux durant les vacances et les fins de semaines.

Même s’il avoue aimer le contact avec les patients et les visites à leur domicile en tant que médecin généraliste, Jean Milot concède  que cette pratique l’a aussi laissé insatisfait : « Lorsque j’avais de “beaux cas”, c’est-à-dire des cas complexes, je transférais mes patients à l’hôpital pour qu’ils consultent des spécialistes, lesquels par la suite, m’envoyaient un rapport détaillé. J’éprouvais alors une certaine frustration de ne pas pouvoir aller jusqu’au bout et de devoir me contenter de faire du dépistage.»

Jean Milot décide ainsi de remédier à la situation en se tournant vers une spécialité. Il hésite un temps entre la dermatologie et l’ophtalmologie : « Je ne voulais pas me lancer dans une spécialité essentiellement médicale ou chirurgicale et je trouvais que ces deux spécialités offraient la chance de pratiquer les deux. » Finalement, il optera pour l’ophtalmologie et fera ses premiers pas d’ophtalmologiste en 1967 à l’Hôpital Sainte-Justine de Montréal.

Dès 1968, Jean Milot exerce parallèlement sa pratique à l’hôpital d’Youville de Rouyn-Noranda : « Il n’y avait pas d’ophtalmologiste dans la région et je m’y rendais en avion trois jours successifs par mois excepté l’été. Là-bas, j’avais réservé des journées exclusivement consacrées à l’examen des enfants. » Lorsqu’une opération est nécessaire aux patients, ces derniers sont transférés à l’Hôpital Bellechasse de Montréal pour y subir l’intervention réalisée par ses soins. Au bout de trois ans, l’ophtalmologiste décide pourtant de passer le flambeau, les allers et retours hebdomadaires nuisant à sa vie familiale.

Naissance de l’ophtalmologie pédiatrique

C’est parce que Jean Milot suit une formation donnée par la Dre Susanne Véronneau-Troutman, strabologue renommée, au cours de sa résidence à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, qu’il porte son choix sur l’Hôpital Sainte-Justine. « C’était vraiment le milieu pédiatrique qui m’a tout de suite intéressé et tout particulièrement les cas de strabisme », mentionne Jean Milot en précisant que le strabisme est un défaut oculaire fréquent chez les enfants et qu’à l’époque sa chirurgie n’est pas considérée comme une spécialité.

Il faut savoir que jusqu’à la fin des années 1960, la section d’ophtalmologie n’est qu’une composante du département de chirurgie. Jean Milot a mis tout son poids pour créer, dès 1972 à l’Hôpital Sainte-Justine, un département d’ophtalmologie indépendant dont il prendra la direction : « À l’époque, l’ophtalmologie qui s’adressait aux enfants était considérée comme moins sérieuse, moins importante… Il fallait toujours que nous démontrions son importance même devant nos pairs, alors que l’on reconnaît aujourd’hui l’importance des maladies oculaires pédiatriques, des anomalies congénitales, etc. »

Mais le Dr Jean Milot ne renonce pas à revaloriser sa spécialité et, en collaboration avec tous ses collègues de l’Hôpital Sainte-Justine, il se lie bientôt avec les ophtalmologistes pédiatriques du Montreal Children’s Hospital. Très vite, il comprend l’intérêt d’organiser des rencontres mensuelles avec eux afin d’échanger et de partager l’expérience de leur pratique auprès des enfants.

C’est sur ce modèle, qu’en 1976, Jean Milot fonde les Journées annuelles d’ophtalmologie pédiatrique de l’Hôpital Sainte-Justine: « L’objectif était de rassembler tous les ophtalmologistes pédiatriques non seulement de Montréal, du Québec, mais du Canada entier. » La première année, une soixantaine d’entre eux répondent à l’appel. Depuis, le rendez-vous annuel de ces conférences suscite un réel engouement parmi les ophtalmologistes pédiatriques nord-américains et européens. Car avec le temps et sans doute la persévérance de Jean Milot et de ses collègues, cette pratique est aujourd’hui reconnue comme une spécialité à part entière. « C’est certainement ma plus grande fierté », confie celui qui témoigne d’une authentique modestie.

Les défis outre-mer

Au-delà des recherches cliniques et des charges professorales, le parcours professionnel de Jean Milot se caractérise par une ouverture d’esprit et un goût de la découverte qu’il assouvira au cours de divers voyages à l’extérieur du Canada.

À titre de bénévole, Jean Milot effectuera un premier voyage d’un mois en Haïti en 1976 en qualité d’aviseur médical mandaté par la Fondation Roger Riou afin d’évaluer les conditions ophtalmologiques de l’Hôpital Notre-Dame des Palmistes de l’Île de la Tortue. Il repartira plus tard sur l’île, en 1985 avec l’organisme canadien Service universitaire canadien outre-mer (SUCO), en tant que membre volontaire du service administratif outre-mer pour le projet « 7491 Haïti » intitulé Training in Ophthalmic Care.

Deux ans plus tard, il embarquera encore avec SUCO pour un autre projet en Inde, à Madurai et à Manipal. Là, il côtoie l’extrême pauvreté, la grandeur d’âme et en revient fasciné : « Il y avait des centaines de personnes qui étaient examinées et opérées gratuitement. Lorsque les familles accompagnaient un patient, elles étaient logées et on s’attachait à leur montrer comment cultiver des légumes et faire un potager. » Jean Milot est émerveillé par la façon dont les Indiens s’occupent des plus démunis.

Un autre voyage très différent sera celui qu’il effectue en 1977 à  l’occasion d’un contrat professionnel de 20 mois en Arabie Saoudite signé avec l’hôpital de King Abdul-Aziz de Tabuk. Jean Milot a obtenu plus tôt un congé sabbatique pour vivre pleinement une expérience aux antipodes de la pratique nord-américaine : « L’hôpital était un établissement militaire, mais nous devions traiter les militaires et leur famille. Or, là-bas, le concept de famille est horizontal et donc très large… de sorte que les bédouins venaient en très grand nombre. »

À l’ombre du mont Ste-Anne, le docteur Jean Milot et son épouse Brigitte coulent une belle retraite active qui se décline sur fond d’exercice physique et d’enrichissement culturel entre ski, randonnées pédestres et voyages à travers le monde. Mais la retraite n’empêche pas l’ophtalmologiste de s’adonner à sa passion des anecdotes reliées au domaine médical qui sont régulièrement publiées dans diverses revues1. Son plus beau succès « d’anecdotiste » (sic) est sans doute son article sur les effets des maladies oculaires sur la création des peintres. Et gageons qu’avec l’énergie qui anime Jean Milot de nombreuses anecdotes nous parviendront encore!