Prestations du vivant

Par Manon Robert

Dans le domaine de l’assurance de personne, il existe deux grandes familles de produits, lesquelles sont les prestations de décès et les prestations du vivant. Je compte vous entretenir dans cette présente chronique des prestations du vivant, les prestations de décès feront l’objet d’une future chronique.

Comment s’y retrouver?

Les prestations du vivant, comme son nom l’indique, sont un ensemble de produits qui, contrairement à l’assurance vie qui verse une prestation à un bénéficiaire désigné en cas de décès, sont conçus pour subvenir aux besoins financiers du vivant de l’assuré en cas d’accident ou de maladie.

À fin de vous y retrouver, voici ci-après une brève description des principaux produits en la matière.

               Assurance invalidité – Produit qui accorde des prestations aux assurés qui, par suite d’une atteinte temporaire ou permanente à leur santé (accident ou maladie), sont incapables d’exercer leurs activités professionnelles. Ces produits sont conçus pour aider à combler les besoins de revenu afin que l’on puisse mieux se concentrer sur le rétablissement et le retour à la vie active.

       Assurance frais généraux – Produit similaire à l’assurance invalidité dont les prestations sont destinées aux remboursements des frais fixes de l’entreprise tels que la rémunération des salariés, l’impôt foncier, le loyer, la location d’équipement, les services publics, etc. Ce produit s’adresse plus particulièrement au travailleur autonome ainsi qu’aux entreprises de moins de 10 employés.

       Assurance crédit – Produit similaire à l’assurance invalidité, mais qui est destiné aux remboursements des paiements d’une créance contractée auprès d’une institution financière. Les plus fréquentes étant les prêts hypothécaires, les prêts personnels et commerciaux, ainsi que les marges et cartes de crédit.

       Assurance rachat de part – Produit qui permet, en cas d’invalidité d’un actionnaire, de disposer des liquidités nécessaires, lorsque les conditions sont réunies, pour le rachat des parts dudit actionnaire invalide. Pour être admissible, l’entreprise doit être en exploitation depuis quelques années, détenir une convention d’achat-vente entre actionnaires en vigueur et chaque actionnaire doit détenir une assurance invalidité. Le versement des prestations se fait soit en une somme forfaitaire soit sur une base mensuelle de 12 à 24 mois, selon les termes du contrat.

       Assurance pour personne clé – Produit qui permet à une entreprise, en cas d’invalidité temporaire ou permanente d’une personne clé, de combler la perte potentielle de revenus et les frais occasionnés par son absence. En effet, comme les employés clés ont des connaissances et des compétences uniques, leurs remplacements peuvent s’avérer difficiles et coûteux.

       Assurance maladies graves – Produit qui procure une prestation non imposable dans le cas où l’assuré reçoit un diagnostic d’une des maladies couvertes par le contrat et qu’il survit à cette dernière. Cette prestation est versée en une somme forfaitaire selon le montant établi.

       Assurance soins de longue durée – Ce produit vise, en cas de perte d’autonomie, à procurer à l’assuré une source de revenus permettant de couvrir les frais associés aux soins de longue durée prodigués en institution ou à domicile. Ces prestations peuvent être versées sous la forme d’un montant mensuel prédéterminé ou soit par le remboursement des frais sur présentation de pièces justificatives. Cette source de revenus permet à l’assuré de bénéficier d’une qualité de soins souvent supérieure à ce que les régimes publics sont en mesure d’offrir et, le cas échéant, de lui éviter de puiser dans son capital, ce qui pourrait réduire son autonomie financière.

À la lumière de ce qui précède, quel produit choisir? Le choix du produit sera déterminé par une analyse approfondie des besoins de l’assuré en matière de protection du revenu et de son actif. Il est à noter que ce choix sera grandement influencé par une foule de facteurs non négligeables, dont les conséquences d’une perte de revenu, les frais associés à une invalidité, l’état de santé, le style et l’hygiène de vie ainsi que les antécédents familiaux.

L’abondance de produits d’invalidité ainsi que leurs critères d’admissibilité exigent de l’assuré de ne rien prendre à la légère afin de lui assurer une couverture adaptée en fonction de ses besoins tant actuels que futurs. Dans ce contexte, il est fortement recommandé de consulter un conseiller reconnu dans ce domaine.

Dans l’ensemble, tout comme l’analogie de la poule qui pond des œufs en or de ma précédente chronique, ces produits ont pour objectif de vous prémunir contre une perte de revenu en cas d’invalidité et, ce faisant, de protéger votre patrimoine.

Je profite de l’occasion pour vous souhaiter une bonne saison estivale.

P.-S.   Afin de mieux orienter le contenu des chroniques à vos besoins, vous êtes cordialement invité à me faire part de vos commentaires ou suggestions à l’adresse suivante envue@catena.ca.

[*]Présidente-fondatrice du cabinet de services financiers, CATENA Solutions Financières Inc. www.catena.ca

Catena signifie en latin «chaîne, maillon». Cette définition illustre parfaitement notre vocation et notre responsabilité de partenaire dont l’objectif principal vise à réunir les conditions nécessaires afin que notre clientèle bénéficie d’un futur financier solide, prospère et serein.

Bien conduire sa vente (1ère partie)

Par Claude Guérin

Les motivations qui animent tous nos clients lors de leurs achats vont effectivement s’avérer à chaque fois très différentes, tant à cause des caractères propres à chaque individu et à leurs critères de valeurs culturels et sociaux, que selon les circonstances. Il n’est pas rare que les attentes d’une même personne soient totalement différentes en fonction du moment.

À titre d’exemple, ce n’est pas parce que l’on gagne beaucoup d’argent que l’on va avoir systématiquement envie de s’acheter des lunettes de luxe. En effet, si la personne passe à mon bureau pour acheter des lunettes pour jardiner ou tailler ses rosiers, il devient, à juste titre, facile d’accorder à cet achat d’autres valeurs prioritaires telles que la robustesse, la solidité et la fiabilité.

À l’inverse, une personne modeste a parfaitement le droit d’utiliser son épargne pour s’acheter des lunettes Cartier dans un désir d’être « reconnue ». Elle peut aussi souhaiter se pourvoir de verres sophistiqués et onéreux dont elle aura entendu parler, considérant, comme beaucoup, que le bon marché est toujours trop cher parce que très souvent éphémère!

De même, est-il très dangereux de juger de la qualité de votre client sur sa tenue vestimentaire. En effet, un banquier  peut parfaitement entrer dans mon bureau avec sa tenue de jardinage pour faire l’achat de lunettes de luxe pour ses activités socioprofessionnelles et relationnelles.

La prudence élémentaire, comme la simple courtoisie, exigent ainsi de ne pas « coller des étiquettes » ou d’a priori systématiques sur nos clients, mais plutôt de se renseigner pour bien évaluer leurs attentes et leurs besoins précis.

Le SONCAS : une technique éprouvée

Dans ma pratique quotidienne, j’utilise la technique de vente SONCAS pour comprendre les motivations inconscientes de mes clients. SONCAS est un acronyme qui se base sur la signification des mots suivants :

Sécurité pour le besoin d’être rassuré par la marque, le produit et le vendeur.

Orgueil pour le besoin d’être à la mode et branché.

Nouveauté pour besoin de changement, de modernité technologique.

Confort pour besoin de bien-être.

Argent pour le besoin d’économie et le désir de faire une bonne affaire.

Sympathie pour le besoin affectif en se faisant un cadeau.

La plupart de nos montures sont en mesure de satisfaire l’ensemble des attentes de nos clients. C’est pourquoi ce n’est pas l’objet en lui-même que vous allez leur vendre, mais bien la parfaite adéquation qui va se créer entre la monture proposée et l’attente du client.

Exemples de situations

  • Un client vient dans votre bureau pour acheter avant tout du Confort! Si vos arguments consistent à valoriser son Orgueil, c’est-à-dire l’aspect « branché » ou l’Argent et la perspective économique du produit, vous serez totalement à côté de la plaque de telle sorte que votre client n’entendra pas votre discours! Par contre, si vous lui parlez de la légèreté de la monture, de la souplesse des branches, de son bon appui nasal, de la stabilité de la monture qui feront en sorte qu’il ne ressentira aucune gêne, vous venez de vous placer juste dans la cible de ses motivations. Ainsi, le client entendra que vous répondez à ses préoccupations et il écoutera d’autant plus vos conseils.
  • Quelques instants plus tard, un autre client entre dans votre magasin et vous avez déterminé qu’il effectue un achat dans une perspective de Nouveauté. Votre conseil s’est pourtant arrêté sur la même monture! En répondant à son désir de modernité et de goût pour les nouvelles technologies, vous changerez votre argumentaire (le précédent était axé sur le confort) en lui démontrant que cette monture est en titane ou fibre de carbone et en prenant soin de lui expliquer les avantages de ces métaux.
  • Un peu plus tard, c’est au tour d’un couple dont les motivations se rapportent à la Sympathie. Encore une fois, c’est la même monture que pour les deux autres cas précédents. Là, vous avez compris que l’homme du couple est en mode séduction vis-à-vis de sa compagne. Votre argumentaire sera destinée à cette dernière. Il vous reviendra de démontrer combien la monture choisie correspond à sa recherche esthétique en touchant le caractère affectif de cet achat.
  • De même, lorsque votre client suivant est en quête de valorisation sociale, vous lui expliquerez alors qu’il s’agit d’une griffe prestigieuse, ou de la création d’un designer de renom et vous parlerez de l’originalité de cette monture qui ne se retrouvera pas sur le visage de tout le monde. Vous aurez ainsi répondu à sa motivation d’Orgueil.

Pour conclure, il vous revient de mettre en place, dans chaque situation, le bon argumentaire en ayant bien conscience que c’est grâce à lui que vous emporterez l’adhésion finale de votre client. Sa pertinence vaudra mille annonces publicitaires! Nous verrons dans ma prochaine (et dernière) chronique les différents aspects de la vente.

Sur la planète Ados

Par Isabelle Boin-Serveau

Il faut admettre qu’il est difficile de construire son identité dans notre société obsédée par l’image où la « coolitude » obtient la meilleure note de passage sur le tableau des valeurs. Non, la vie n’est pas facile pour nos ados que certains jugent hâtivement trop nonchalants, trop achalants, trop exigeants envers les autres et pas assez envers eux-mêmes.

Bref, dans cette drôle de période de l’existence qui oscille entre la détresse acnéique, l’anarchie alimentaire et le désordre hormonal se dressent les implacables diktats de la mode. Une tendance dure qui vaut tout autant dans le domaine de la lunetterie. Et si nous voulons séduire ces futurs adultes (ou du moins tenter de lier un contact réussi avec eux), il nous faudra décrypter leurs codes… parce que l’ado du 21e siècle ne ressemble vraiment pas à celui du 20e!

L’argent: le sésame de la consommation

Avant d’aborder les dollars, il y a les faits chiffrés dénombrant cette jeune cohorte au Canada. Selon le recensement effectué en 2008 par Statistique Canada[i], la population de 10 à 19 ans s’élève à 4 269 490 personnes. Une population qui se caractérise aussi par une quasi équivalence entre les filles et les garçons… tout comme à une certaine similitude dans leur soif de consommation!

Virus 1334[ii], une agence québécoise spécialisée dans le marché des jeunes, indique que quelque 175 milliards de dollars sont dépensés annuellement par les adolescents en Amérique du Nord et que 63 % d’entre eux gagnent de façon autonome leur revenu qui est dépensé presque exclusivement dans l’achat de produits de marque.

Pourtant, une autre source[iii] indique que le pouvoir d’achat des ados proviendrait plutôt de l’argent de poche alimenté par les parents avec une moyenne hebdomadaire de 7,30 $ par individu. « Les Canadiens âgés de moins de 15 ans dépensent annuellement environ 2,9 milliards de dollars pour les vêtements, la nourriture et le divertissement », selon le plus récent « Tween Report » de la chaîne de télévision YTV.

Avec cet argent et la liberté de mouvements dont jouissent les ados d’aujourd’hui, c’est tout un monde qui est en train de se dessiner. Un monde qui se construit en premier lieu sur l’indifférence aux adultes selon Michel Fize[iv], sociologue et auteur notamment du Peuple adolescent, qui scrute, à la loupe et au jour le jour, le mode de vie qui a cours sur cette planète ados : « La culture adolescente contemporaine manifeste un rapport à l’espace et au temps particulier. Seule compte, aux yeux des adolescents, la liberté de se déplacer, comme le montre leur engouement pour les pratiques de glisse, sous toutes leurs formes (skater, roller…). Et l’on pourrait presque dire qu’ils sont des “ oiseaux de nuit ”. Ils commencent à vivre quand les autres s’endorment. L’emprise des marques est très forte, mais la liberté vestimentaire est une liberté surveillée. Nul n’est censé ignorer les codes du moment et celui ou celle qui ne s’y soumet pas s’exclut de son groupe d’élection. Le look est tout à la fois plaisir et contrainte. » Il compare la culture adolescente à une fusée composée des trois étages suivants : le langage oral ou écrit (sms, slang); la parure, facteur d’identité (vêtements, bijoux, piercings, tatouages); les goûts particuliers (musique (rap), sport (skate)). Une fusée qui mène directement sur cette planète.

Quand la marque devient culture

Dans cette formidable aventure de construction sociale, il arrive que l’adolescent détruise les attentes de son entourage en se définissant à travers une mode qui illustre son appartenance à un groupe. On évoque souvent l’adolescence comme l’époque de la rébellion, mais l’adolescent se transforme en conformiste tribal qui obéit bien plus qu’il ne le croit à l’appel d’un marché soigneusement concocté par de grandes entreprises internationales.

Dans son ouvrage No Logo – La tyrannie des marques, Naomi Klein a démontré que, dès le milieu des années 1990, les entreprises mondiales, telles que Nike, Gap, Guess, Benetton ou Calvin Klein notamment, ont compris que les ados étaient prêts à mettre le prix pour acquérir leur marque. La mise en marché de ces marques a donc été principalement axée sur l’aspect cool du produit qui véhicule ainsi une image sauvage et rebelle sachant parfaitement séduire les adolescents.

Ainsi affublé de son sigle, l’ado rejoint sa tribu, non pas sa famille, mais ses pairs avec lesquels il partage les mêmes goûts. On aurait pu croire que les filles étaient une clientèle cible pour cette dépendance aux marques. Une étude de deux chercheurs[v] de l’Université Laval tend à prouver que ce sont les garçons qui affichent une plus grande sensibilité aux marques et qu’elle s’avère plus importante « chez les élèves issus d’un milieu économique faible ». Et bien sûr, pour que l’achat de marque en vaille le coup, il faut que le logo se voie…

Dans un mémoire de maîtrise en communication publique, CarolineCaron[vi] a également mis en exergue la différence entre les garçons et les filles à travers l’analyse des magazines populaires qui sont réservés à ces dernières. C’est ainsi que la grande majorité des publicités d’entreprises, tout comme 65 % des articles, font état de l’apparence physique et des relations hommes-femmes. « À la lecture de ces revues, on a l’impression que les jeunes filles sont coupées du monde », explique la doctorante, l’identité étant strictement limitée à la dimension personnelle. A contrario, les garçons n’ont pas de magazines qui leur sont destinés en propre; cependant dans les revues de musique ou de sport qu’ils apprécient, les soins à accorder à l’apparence physique ou les relations entre les individus ne sont quasiment pas abordés. Deux peuplades qui se côtoient, se fréquentent selon des codes précis et exigent un traitement tout aussi spécial lorsqu’il s’agit de les attirer dans les bureaux d’optique.

Des pistes pour séduire la jeunesse

Pour appréhender la meilleure façon de conquérir les ados, Patrice Lagarde, président de Virus 1334, a accepté de nous livrer quelques clés. Son agence de communication spécialisée dans ce type de clientèle a été fondée en 2003 et répond aux besoins des entreprises qui souhaitent pénétrer ce marché prometteur. « Il serait faux de croire que les ados sont infidèles. Ils sont au contraire fidèles à des marques qui savent les écouter, qui créent des produits pour eux, qui permettent une interaction et, enfin, qui savent se renouveler », souligne Patrice Lagarde. Sans oublier celles qui savent utiliser les vedettes pour propager leur message…

Car, le grand défi est là : savoir passer le message. « On le sait, les ados ont un pouvoir d’influence très important. Ils sont mieux informés que leurs parents sur de nombreux produits qu’ils magasinent sur le Web, en visionnant, par exemple, des vidéoclips informatifs… » De plus, les parents sont de plus en plus en admiration devant leur progéniture, ouvrant plus grande encore la porte de leur pouvoir d’influence…

Mais attention! Tous les ados ne sont pas identiques. « Leur attitude ou les modes varient beaucoup selon l’environnement dans lequel vivent les ados et même selon les régions pour parler plus précisément de la province de Québec », indique le président de Virus 1334. Une seule constante : l’importance reliée au look, au style et à l’apparence pour appartenir à un groupe. Certains adoptent le port de lunettes même s’ils ne nécessitent aucune correction. Alors quelles avenues s’offrent aux bureaux d’optique?

Patrice Lagarde croit que les ados doivent être confrontés à une expérience d’achat différente : « Au préalable, il faut bien sûr que les opticiens établissent une étude de marché afin de mesurer les possibilités tangibles d’exploiter ce créneau… Quelquefois, certains négligent ce créneau, parce qu’en ce moment, celui d’une clientèle vieillissante paraît nettement plus porteur. Mais je constate que dans beaucoup de banlieues, la clientèle des jeunes est là, bien présente et qu’elle représente un fort potentiel… tout comme une bonne base de renouvellement de clientèle! »

C’est ainsi que selon le spécialiste jeunesse, les professionnels de la vue devraient se tenir à l’affût des dernières tendances et adapter leurs achats en conséquence :

« L’idéal serait de créer une section dédiée aux ados, mais seulement un pan de mur de lunettes! On y retrouverait un écran avec des vidéos et des magazines qui leur permettraient de faire un choix… » Mais au-delà de cette mise en place, il faudrait également que l’ado puisse déjà faire une présélection sur le site Web de l’opticien. L’ado pourrait ainsi proposer ses sélections à ses parents, via le courriel ou le téléphone intelligent, avant de se rendre dans le bureau d’optique. « En fait, pour réussir avec les ados, il faut faire la différence et proposer des exclusivités… et leur parler comme on parle à un adulte », ajoute Patrice Lagarde qui constate que beaucoup d’entreprises pensent à tort que la seule création d’un site Web suffira pour susciter l’engouement des jeunes.

« Investir dans les réseaux sociaux à travers Facebook ou Twitter est une démarche gagnante à la condition que l’on y consacre des ressources humaines telles qu’un modérateur ainsi qu’une personne qui puisse répondre très vite aux questions des jeunes. Il est très important que le temps de réaction soit rapide », mentionne le marketeur en ajoutant cependant « qu’il n’y a pas besoin d’être une grande compagnie pour se lancer dans ce créneau » et que tout peut être réalisé en fonction d’un budget préétabli et surtout d’une réelle volonté d’affaires… D’ailleurs, certains fabricants et distributeurs de lunettes ont mis leur imagination et leurs efforts pour atteindre la cible jeunesse.

Une lunetterie branchée ados

Pour l’opticien Alain Dubuc, également distributeur de montures avec Optique Pointe-Claire Optical, le marché des ados est « un marché payant parce que les parents sont prêts à débourser en espérant qu’ils vont porter les lunettes qu’ils aiment ». Mais, en le considérant d’un autre angle, il avoue que les ados sont les clients les plus difficiles : « Et j’essaie de me faire tout petit quand j’en ai un devant moi! Il faut faire attention à tout ce que l’on dit quand ils choisissent les lunettes. Souvent l’opinion d’un adulte n’est pas bonne, surtout celle des parents. Tout le monde marche sur des œufs. Il faut beaucoup de temps devant soi, bien de la patience et pas trop de commentaires. Il faut aussi éviter de faire des compliments. Toute parole peut être interprétée de façon négative. Ils ont souvent besoin de l’opinion de leurs amis, parfois il faut plus d’une visite. Certains abandonnent complètement leurs lunettes pour des raisons esthétiques, au risque de ne plus rien voir devant eux. Il est alors temps de suggérer le port des lentilles cornéennes ».

Si dans son bureau, Alain Dubuc remarque que pour les filles les montures qui accrochent sont celles qui sont « petites, rectangulaires, colorées et décoratives », les garçons privilégient les montures plutôt « invisibles, légères et solides ». C’est en ce sens que la Minima Junior qu’il distribue remporte autant de succès.

Chez Lunetterie Optika, Richard Allan croit que même si « les ados recherchent un certain style, ils ne veulent pas quelque chose de compliqué ». Sa collection Reactive eyewear vise essentiellement le créneau des adolescents en leur proposant « des montures légères et très stylisées qui se différencient par la beauté de leurs branches ». La collection comprend également des modèles de branches gravées au laser. Et pour Richard Allan, le meilleur moyen de rejoindre les adolescents consiste à créer des produits qui « correspondent à leur besoin et au prix » qu’ils sont prêts à débourser.

Pour Maritime Eyewear, « la recherche de style des ados est tout aussi importante que chez les adultes ». La compagnie a donc opté pour un symbole fort, celui de la paix, en élaborant une collection dédiée aux jeunes : Peace Eyewear. C’est ainsi que sur les branches en acétate s’étale en plusieurs versions l’icône de la paix conférant ainsi aux montures un look engagé au parfum rétro… Pour aider la vente, le service de marketing de Maritime Eyewear fournit une carte de Peace Eyewear ainsi qu’un étui en microfibre.

Beverly Suliteanu de Wescan croit que les ados « adoptent des styles qui correspondent à leur personnalité mais aussi à ce qu’ils voient dans les magazines, dans la rue et sur leurs chanteurs ou acteurs préférés ». La directrice de la création chez Westgroupe indique que les collections « Bertelli, Levis et Kliik sont des collections qui ont été créées justement en pensant à cette jeune clientèle. Les montures conviennent aux petits visages et, grâce leur design très cool, elles collent parfaitement au créneau des ados ». Beverly Suliteanu pense que pour attirer les ados dans les bureaux d’optique, « les montures des ados ne devraient surtout pas se retrouver dans la section des petits! » Il lui apparaît aussi essentiel de mettre à leur disposition des magazines qui montrent des célébrités portant des lunettes « de manière à faciliter l’éventuelle contrainte du port de montures ». Enfin, « il vaut mieux s’adresser directement à eux plutôt qu’à leurs parents afin de les impliquer dans le processus de sélection. »

Exemplaire dans l’intégration de marque par sa présence à l’occasion d’événements sportifs, la compagnie adidas eyewear propose dans sa collection ambition la gamme Lite Fit qui se révèle parfaite pour la clientèle des ados. Elle vient répondre à la demande des jeunes sportifs en leur permettant de s’adonner à leurs activités favorites grâce à une monture d’un port stable et sans pression. Cynthia Woo, coordonnatice marketing chez La Cie Canadienne de produits optiques Ltée (COS) qui distribue adidas, souligne que la Lite Fit est « fabriquée à partir du SPX, un matériau haut de gamme ultra léger et résistant à la température. De plus, elle est dotée de tractions Grip positionnées au bout de chaque branche afin d’éviter tout glissement… » Et ce qui ne gâte rien : cette gamme se détaille à un moindre coût. Enfin, adidas eyewear assortit l’achat de montures à des articles promotionnels.

Avec sa collection au nom évocateur Wild Child, Harley-Davidson, que distribue Viva International, propose autant aux filles qu’aux garçons une série de montures à faire rougir d’envie les adultes. L’esprit Harley-Davidson est bien là « ainsi que l’aspect cool de la marque », souligne Barbara Griffin, directrice de marque chez Harley-Davidson qui précise que « les formes s’éloignent de l’ovale traditionnel et que les motifs (crânes, goujons et flammes) permettent aux jeunes consommateurs d’atteindre un autre niveau d’expression de soi pour impressionner leurs pairs ».

Également distribuée par Viva International, la collection GUESS vogue aussi sur le principe des montures appréciées par les adultes et reprises par les ados « qui veulent toujours ressembler aux adultes, parce qu’ils veulent paraître plus vieux qu’ils ne sont » selon Sarah Raines de l’agence Bromley Group qui représente la marque. La ligne GUESS propose ainsi un univers de mode pour les ados : « Les montures pour les jeunes reprennent les tendances que l’on retrouve pour les adultes, mais elles sont adaptées à la morphologie des adolescents. » De plus, les montures GUESS de la collection pour ados sont toujours assorties d’un cadeau promotionnel.

Luxottica qui détient Arnette et Oakley dans son portfolio, deux marques phares dans l’univers des jeunes actifs et sportifs, a bâti sa communication sur les personnalités et les médias sociaux. « Nos athlètes sont nos ambassadeurs auxquels les jeunes s’identifient beaucoup », révèle Kim Truong, la coordonnatrice marketing d’Oakley Canada. De fait, aussi bien sur le site d’Arnette ou d’Oakley, la

« communauté » représentée par les sportifs issus de toutes les disciplines fait passer le fameux « message » auprès des jeunes. Le look se conjugue alors avec la performance, non seulement de l’image du sportif mais aussi de la durabilité et de la qualité du produit. Oakley demeure une icône très forte de l’innovation alors qu’Arnette et ses lunettes de soleil prônent que « sa façon d’être n’est pas seulement la meilleure façon, mais l’unique façon d’être ». Une philosophie qui sait rejoindre le mode de vie affranchi des ados…

Mike Christiansen de chez Venus Eye Design estime que « les adolescents ont besoin de façonner leur propre identité en portant des montures qui les flattent et qui leur permettent de se sentir bien ». Les montures Venus Eye Design qu’il crée

« s’adaptent à chacun. Parce que chaque adolescent est unique et qu’il n’y a pas de « cadre » dans lequel on pourrait les enfermer. Je leur propose aussi bien des lunettes surdimensionnées en plastique offrant de fantastiques combinaisons de couleurs, que des métaux lumineux avec des branches funky et des couleurs contrastées. Elles sont toujours élégantes et tendances. » Le créateur edmontois croit beaucoup aux vertus des réseaux sociaux pour capter la clientèle des ados. Venus Eye Design utilise d’ailleurs ces médias pour promouvoir ses produits et rester en contact avec les consommateurs. « Les ados appartiennent à la génération des technologies et avec un bon message, on peut certainement attirer les ados par le biais des groupes auxquels ils appartiennent! », conclut Mike Christiansen en s’émerveillant devant les nouveaux outils marketing qui sont désormais à notre disposition.

Et malgré sa grande part de mystère, la planète Ados ne mérite-t-elle pas que l’on se lance dans son exploration?


[i] http://www41.statcan.gc.ca/2009/20000/tbl/cybac20000_2009_000_t00-fra.htm

[ii] www.virusmarketing.com

[iv] Michel Fize a aussi écrit sur le sujet : La Démocratie familiale : évolution des relations parents-adolescents, Les Presses de la Renaissance,1990; Les Bandes, l’entre soi adolescent, Desclée de Brouwer, 1993; Adolescence en crise ? Vers le droit à la reconnaissance sociale, Hachette Éducation, 1998; Ne m’appelez plus jamais crise ! parler de l’adolescence autrement, Éditions ERES, 2003; Le Bonheur d’être adolescent (avec Marie Cipriani-Crauste), Éditions ERES, 2005; L’Adolescent est une personne, Paris, Le Seuil, 2006, etc.

[v] http://www.scom.ulaval.ca/Au.fil.des.evenements/2001/03.15/ados.html

Les 15 ans d’Opto-Réseau

Par Isabelle Boin-Serveau

En mai dernier, Opto-Réseau, un des plus importants regroupements de cliniques d’optométrie au Québec, a célébré avec éclat ses quinze années d’existence en invitant ses membres à l’hôtel Hilton Bonaventure de Montréal. Près de 300 personnes ont d’ailleurs répondu présentes, parmi lesquelles figuraient les propriétaires et les optométristes autonomes, ainsi que les employés des bureaux répartis à travers la province de Québec.

Une journée riche en événements

« Plus de 90% de nos membres se sont déplacés pour cette journée d’activités. Une assistance qui démontre parfaitement l’attachement de nos membres envers leur regroupement », souligne Christine Breton, directrice générale d’Opto-Réseau. Une journée intense d’activités qui a débuté avec des séances de formation technique de vente et de gestion.

En après-midi, les invités ont eu la chance de rencontrer Pierre Lavoie, l’initiateur du Grand Défi qui vise à sensibiliser les jeunes à de salutaires habitudes de vie en les exhortant à s’adonner à l’activité physique et à s’alimenter sainement. Un défi que Pierre Lavoie a transformé en une expérience de vie partagée avec émotion tout au long de sa conférence, et qui n’a pas manqué de toucher l’ensemble de son auditoire.

Plus tard, à l’occasion du gala, Christine Breton a relaté les grandes dates d’Opto-Réseau, entrecoupées par les performances de la troupe de danseurs, chanteurs et musiciens. Au cours de la soirée, François Gendron, Carole Melançon et Léo  Breton, les trois ex-présidents d’Opto-Réseau, ont reçu les honneurs en compagnie du président actuel, Alain Côté. Ils n’étaient pas les seuls à recevoir des hommages. En effet, les propriétaires des bureaux ont remis une fleur à chaque employé pour souligner la qualité de leur service. Une façon élégante de livrer un témoignage sincère de gratitude…

Un regroupement qui répond aux besoins

Dès la fin des années 1980, la présence de puissantes bannières dans le paysage du commerce de détail a profondément transformé le monde de l’optique. Les bureaux indépendants se sont alors mobilisés pour concurrencer les mastodontes en élaborant le principe des regroupements. C’est dans ce contexte qu’en 1996, un groupe d’optométristes dont ceux de Magog, Sherbrooke et Waterloo, ont décidé de mettre sur pied Opto-Réseau, un réseau qui correspondait davantage à leurs aspirations, pour lequel François Gendron en assurera le leadership.

Alain Côté, optométriste à Sherbrooke et actuel président d’Opto-Réseau depuis quatre ans, fait partie des bureaux initiaux qui ont relevé le défi de fonder un regroupement qui corresponde à une philosophie de pratique : « Nous croyons vraiment à la dynamique d’un optométriste propriétaire qui se situe près des consommateurs et qui sait créer un lien authentique avec sa clientèle. Pratiquer en solo aujourd’hui serait trop difficile. Notre réseau correspond donc à un réel besoin. » Opto-Réseau va même plus loin encore en facilitant les transferts de bureaux aux plus jeunes.

Au-delà du regroupement d’achats, Opto-Réseau s’est doté d’une mission éthique consistant à croître et à grandir avec professionnalisme, respect et humanité. « C’est encore le credo qui rejoint tous les membres aujourd’hui, affirme Christine Breton. Les cliniques de notre réseau sont surtout axées sur la santé, mais elles ont aussi besoin d’outils pour se développer et devenir des entreprises rentables. Ce sont des services très personnalisés qu’Opto-Réseau est capable d’offrir à ses membres. »

La croissance dans les valeurs

La croissance d’Opto-Réseau n’a pas cessé depuis sa création. « Mais c’est surtout au cours des cinq dernières années que notre regroupement a vu le nombre de ses membres pratiquement quadrupler », se réjouit la directrice générale. Et sur les 75 membres, 42 des propriétaires s’affichent sous la bannière Opto-Réseau. Il est à noter que parmi ceux-ci, une dizaine est détenue par des opticiens propriétaires.

Depuis 2006, la direction a d’ailleurs mis les bouchées doubles afin de mettre en place des outils de gestion de rentabilité et de marketing concurrentiels à la disposition des membres. « Nous proposons des analyses financières pour aider les propriétaires à prospérer et à recourir à des principes de saine gestion. D’un autre côté, nous investissons dans la communication en direction des consommateurs pour qu’ils identifient notre façon de faire axée sur la santé. Notre site Internet s’avère très utile pour donner la bonne information au public », rappelle Christine Breton. Pour offrir de précieuses aides, Opto-Réseau peut compter sur la collaboration de multiples talents : « Nous sommes à l’affût des technologies les plus pointues, aussi bien dans le domaine financier que dans celui du marketing. Il faut rester informé et allumé! », s’enthousiasme la directrice générale.

Un avenir sous les meilleurs auspices

À l’horizon, Opto-Réseau entend bien soutenir sa croissance, « mais pas une croissance à tout prix », mentionne Alain Côté en ajoutant que les membres doivent surtout partager la même philosophie de pratique pour intégrer le réseau. Une condition sine qua non, gage de succès à laquelle ne déroge pas la direction d’Opto-Réseau.

Dans son plan quinquennal, Opto-Réseau envisage de poursuivre ses campagnes de séduction auprès du public. « Grâce à la qualité de notre service, notre objectif est de concurrencer efficacement les propositions offertes sur Internet », spécifie Christine Breton. La bataille ne se livrera donc pas sur les prix mais plutôt sur la notion de professionnalisme et de sécurité oculaire. Un discours qui devrait séduire plus d’un consommateur avant tout soucieux de sa santé.

Enfin, dans les cartons à dessin, Opto-Réseau a également projeté la mise en place de nouveaux programmes de formation et de services innovateurs afin de répondre à la réalité quotidienne de ses membres confrontés à un univers qui bouge très vite. Dans cinq ans, le regroupement aura 20 ans. Un bel âge pour confirmer toutes ses aspirations…

Twitter : une autre façon de dialoguer

Par Camille Dg

Twitter 101

Twitter est un site de microblogging qui permet à ses usagers de partager en 140 caractères ou moins leurs pensées, des citations, ou leur appréciation de certaines compagnies.

Sur Twitter, les usagers ont des followers, c’est-à-dire des gens qui suivent leurs messages, et des followings, c’est-à-dire des usagers dont ils suivent les messages.

L’une des utilités de Twitter est l’utilisation des hashtags, qui servent à regrouper tous les tweets sur un même sujet. Par exemple, au Québec, les médias sociaux sont très actifs le dimanche soir, lorsque plusieurs sont assis devant leur téléviseur. Les gens partagent leur opinion sur des émissions comme Tout le Monde en Parle via des hashtags tels que #TLMEP.

Les hashtags servent également à plus grande envergure, prenons l’exemple du récent sinistre au Japon, lors duquel les gens ont utilisé les médias sociaux pour donner des nouvelles ou pour partager les demandes d’aide. Le hashtag #prayforjapan a eu un impact planétaire. En ce moment, il est très important pour une compagnie d’énoncer ses principes sociaux et d’annoncer ses couleurs afin que les gens voient d’autres raisons d’être fidèles à la compagnie : le partage des mêmes principes et idéaux.

Certains hashtags, comme les #FF (Follow Friday), reviennent de façon régulière et sont une bonne façon de démontrer aux gens qui ont discuté avec vous que vous appréciez connaître leur opinion et la partager avec eux.

Sur Twitter, il est possible d’écrire un message, de retweeter quelqu’un, ou de répondre à quelqu’un. Un retweet signifie partager le message d’un usager à vos followers. Une réponse, qui est un message débutant par @nomdusager, est un message adressé uniquement à une personne, mais que tous les usagers pourront voir s’ils vont sur votre profil. Il est également possible d’envoyer un message direct à un autre membre s’il vous suit et que vous le suivez. Un message direct ne pourra être vu par d’autres usagers.

Twitter permet de rejoindre ceux que l’on appelle les influenceurs. Ce sont ceux qui sont suivis par beaucoup de gens sur Twitter, et, s’ils aiment l’information que vous mettez de l’avant, ils la partageront avec un grand nombre de gens. Si des gens qui sont populaires partagent votre nom, plus de gens seront susceptibles de cliquer pour savoir qui vous êtes.

Comment l’utiliser au sein d’une compagnie?

Pour bien utiliser Twitter, une compagnie se doit de suivre des gens qui partagent ses intérêts, et échanger avec eux. Il ne faut pas utiliser Twitter uniquement pour partager des informations sur sa compagnie et faire de la publicité; il faut aussi être « la personne derrière la marque » (d’ailleurs, vous devriez toujours mentionner le nom de la personne derrière le compte dans votre profil Twitter). Vous pouvez donc partager des liens vers des articles en lien avec votre champ d’affaire, parler de la température, répondre à quelqu’un que vous suivez qui partage une bonne nouvelle… Les médias sociaux ne sont pas ouverts de 9 h à 17 h du lundi au vendredi. Ils sont accessibles en tout temps, et les gens s’attendent à pouvoir vous y rejoindre à tout moment de la journée.

Le plus important pour une compagnie sur Twitter est d’être à l’écoute de tout ce qui se dit à son sujet, même des commentaires négatifs. Twitter est un média d’échange et d’interactivité; il est donc important de prendre au sérieux tout ce qui se dit. Les gens l’utilisent de plus en plus pour se plaindre du comportement d’une certaine compagnie, et apprécient avoir une réponse dans un délai très court.

Certaines grandes compagnies, qui pourraient autrement être inaccessibles au public, sont sur Twitter et sont donc à la portée de tous. C’est le cas de Starbucks et de McDonald.

Le programme accordant le plus d’options pour l’utilisation de Twitter est Hootsuite. Ce programme permet de gérer plus d’un compte à la fois, d’avoir plusieurs administrateurs et de voir les interventions de chacun. Disponible aussi en version mobile, il permet des ajouts, même lorsqu’on a pas accès à un ordinateur.

De plus, ce programme vous autorise à programmer vos tweets afin de vous assurer d’être présents tous les jours sur les médias sociaux, même si vous savez que vous ne pourrez pas les faire le jour même. Hootsuite vous permet également d’enregistrer des colonnes de recherche, par exemple le nom de votre compagnie, et des termes connexes, afin de toujours être à l’affût de ce qui se dit à votre sujet sur le Web.

L’impact de Twitter n’est pas instantané, mais bien à long terme. Il se calcule en nouveaux followers et en followers maintenus. Il est possible d’accéder à plusieurs statistiques via Hootsuite et TwitCounter. Vous pourrez ainsi identifier quels messages ont généré le plus de « clics » donc ceux qui ont eu le plus grand impact.

Petite astuce pour se simplifier la vie : Il est important de créer un calendrier mensuel de contenu afin de s’assurer de bien planifier ses messages, mais il est également important de laisser de l’espace à la spontanéité. Les heures optimales pour que votre message soit vu par le plus grand nombre de gens sont de 11 h à 16 h.

Rémi Xhenseval : « Mon Amérique à moi! »

Par Isabelle Boin-Serveau

L’allure sportive et le regard franc de Rémi Xhenseval trahissent l’assurance d’un professionnel qui a trouvé sa voie. Pour réussir dans ce coin d’Amérique où tout semble possible, l’opticien a dû néanmoins manifester une persévérance et une résolution à toute épreuve. Aujourd’hui, le Français de 37 ans se délecte d’être parvenu à réaliser son vœu: s’établir au Québec et devenir un citoyen à part entière.

C’est dans le quartier du Plateau, haut lieu de prédilection de la grande majorité de la diaspora hexagonale, que Rémi Xhenseval me donne rendez-vous. Au petit restaurant du coin où il a ses habitudes, le jeune professionnel livre en toute franchise les étapes de son parcours.

La découverte d’une vocation

Rémi a passé une partie de son adolescence et de sa jeune vie d’adulte à Noisy-le-Roi, une petite ville de la région parisienne située non loin de Versailles. C’est durant le secondaire qu’un professeur lui fait connaître le métier d’opticien. Une voie professionnelle que certains de ses amis décideront de suivre après le baccalauréat. Rémi, lui, se lance dans une aventure universitaire à la faculté de biochimie qui avortera rapidement : « J’étais très attiré par la chimie, mais je me suis vite aperçu que la structure de l’université ne correspondait vraiment pas à mon tempérament. »

C’est donc quelques mois plus tard, en 1997, que Rémi Xhenseval retrouve ses anciens amis déjà engagés dans la spécialité optique : « À l’époque, les “littéraires” et ceux qui n’avaient pas obtenu de mention au bac devaient au préalable suivre une année de prépa pour accéder aux études d’opticien qui durent deux ans. » Rémi Xhenseval, qui avait accompli un bac en économie, entre donc pour une année de préparation dont il vante aujourd’hui les mérites : « Cela a été une bonne façon de voir si le métier me plaisait parce qu’une partie de cette année-là est consacrée aux différentes facettes de la pratique. » Pour sa part, cette première année sera celle de la révélation. En effet, Rémi venait de contracter le virus de l’optique.

Dans le cursus français de formation en optique, les étudiants ont leur semaine divisée en deux blocs : trois jours en entreprise et deux jours sur les bancs de l’école. C’est ainsi que les apprentis opticiens sont fortement confrontés à la réalité de la pratique et que les propriétaires de bureau bénéficient d’éléments prometteurs. Pour Rémi, qui a travaillé dans un bureau parisien mais aussi dans une succursale d’Optique 2000 à Noisy-le-Roi, cette formation sur le terrain fut riche d’enseignements : « La clientèle n’est pas toujours facile et souvent très exigeante », se souvient-il.

Dure confrontation avec la réalité québécoise

Parallèlement à ses études en optique, Rémi Xhenseval effectue de nombreux séjours au Québec où un de ses meilleurs amis, qui bénéficie de la double nationalité franco-canadienne, est installé : « Je suis venu ici en hiver et en été durant cinq années et j’y ai tellement pris goût que j’ai fait ma demande de résidence permanente en 2000! », explique le jeune opticien qui venait alors d’obtenir son diplôme. À la même époque en France, le passage à la devise européenne entraîne une réévaluation des prix qui ont considérablement perturbé les consommateurs français. Résultat, le jeune opticien ne se plaisait plus dans ce climat déprimant des années qui ont suivi l’implantation de l’euro.

C’est donc tout naturellement que, lors de ses séjours à Montréal, Rémi Xhenseval commence à réunir de l’information sur la pratique des opticiens au Québec. De retour en France, il entreprend les démarches pour obtenir la résidence permanente. Treize mois plus tard, il recevra le fameux Sésame qui lui ouvre les portes de la Boréalie. Mais, en 2001, son chemin de croix ne faisait que commencer : « Je n’avais pas envisagé que c’était l’Ordre des opticiens d’ordonnances du Québec qui allait me poser le plus de problème pour m’insérer professionnellement à Montréal », se souvient le jeune expatrié.

« C’était incroyable le nombre de documents que l’Ordre me demandait! Par exemple, tout mon historique de scolarité depuis le secondaire… et comme j’ai fait plusieurs établissements puisque mon père est diplomate et que nous avons vécu beaucoup de déménagements, il a été ardu de colliger toutes ces informations. Il a fallu aussi présenter un descriptif de toutes les matières de l’école professionnelle française et également que je repasse des examens », relate Rémi qui se souvient avec reconnaissance de l’opticienne Marie Bernard qui l’aura familiarisé aux instruments en usage ici et au système de calcul différent : « C’est vraiment grâce à elle que j’ai pu réussir l’examen et je ne la remercierais jamais assez! Parce que je n’avais pas la possibilité de suivre des cours à Édouard-Montpetit » D’ailleurs, forte de cette expérience réussie, Marie Bernard deviendra officiellement la formatrice de l’Ordre dédiée aux candidats étrangers engagés dans le processus de l’équivalence. À la fin de son parcours de candidat motivé, Rémi Xhenseval obtiendra finalement son permis d’exercer au milieu de l’année 2004. Presque trois ans après son arrivée sur le sol québécois!

« Les choses ont bien changé depuis ce temps-là, notamment grâce aux premiers accords franco-québécois sur la mobilité de la main d’œuvre », s’empresse d’ajouter Rémi. En fait, depuis 2008, l’Entente Québec-France sur la reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles a permis d’ouvrir les vannes de la mobilité entre les deux continents. Rémi participe d’ailleurs au sein de l’Ordre à l’évaluation des compétences professionnelles de confrères étrangers : « Je fais partie du comité professionnel en charge des équivalences dans lequel nous examinons les dossiers des candidats étrangers et non uniquement des Français. » Aujourd’hui, un candidat étranger qui remplit toutes les conditions peut obtenir son permis en deux ou trois mois.

Rémi Xhenseval n’a pas trouvé de difficultés à trouver un emploi. Il a d’abord effectué quelques semaines chez Henri Cohen sur la rue St-Denis, puis chez l’optométriste Élyse Desjardins dans le bureau de Saint-Joseph à Montréal : « Cela a tout suite fonctionné entre elle et moi. Dès le départ, j’ai adoré pouvoir me familiariser avec tous les produits, notamment les lentilles de contact. J’ai ainsi appris beaucoup dans le domaine de contactologie que nous étudions peu en France étant donné que nous sommes davantage formés pour effectuer de la réfraction (un exercice limité aux personnes âgées entre 16 et 64 ans). Je m’occupe aussi des achats et de la gestion du stock de montures. »

Depuis son arrivée au pays, Rémi Xhenseval n’éprouve aucun regret par rapport à son choix d’émigration, ni aucune nostalgie vis-à-vis de la France : « En fait, j’ai beaucoup plus d’avantages ici que d’inconvénients! » Et avec sa compagne française biochimiste qu’il a rencontrée à Montréal, il adore jouir des grands espaces québécois durant toutes les saisons. Voilà bien le modèle parfait d’une immigration réussie.

À l’ère des réseaux sociaux : LinkedIn, un outil incontournable

Par Rémi Lachance, MBA, CRHA

La popularité grandissante des applications Web et des téléphones intelligents ont modifié la manière d’utiliser le Web. Nous assistons actuellement à une modification profonde des comportements et habitudes des internautes, ce qui requiert pour les entreprises une adaptation à cette nouvelle réalité.

Le site Web est une nécessité mais il représente cependant une vitrine qui ne suffit plus aux entreprises, puisque les gens comblent leurs besoins (produits, services et emplois) en se fiant aux recommandations et références de leur réseau. Pour bâtir cette confiance et cette expérience positive, les entreprises ont maintenant recours aux divers réseaux sociaux, qui deviennent un incontournable dans les stratégies d’entreprise. Selon une étude de la compagnie HubSpot, les réseaux sociaux arrivent au premier rang  des sources qui ont conduit à des ventes en 2010, devançant ainsi le référencement naturel, les blogues et l’envoi de courriels marketing. http://bit.ly/aewfHr

Qu’est-ce que LinkedIn?

LinkedIn est bien plus qu’un outil marketing, bien que 40 % des utilisateurs s’en servent à cette fin. Il s’agit du site de réseautage professionnel et le réseau d’affaires le plus important en Amérique du Nord.

  • LinkedIn est une réelle base de données qui représente actuellement:
    • 100 000 000 de membres;
    • Plus de 930 000 groupes d’échange et de discussions, qui sont regroupés par divers champs d’intérêts, thématiques, villes et secteurs;
    • Plus de 2 000 000 d’entreprises.

Au Québec, nous comptons désormais 800 000 membres et nous serons plus de 1 million de Québécois en 2013 sur LinkedIn. La croissance annuelle en adhésion au Canada est estimée à 10% par année, selon Simon Hénault, fondateur de Linked Québec, le groupe LinkedIn francophone le plus important au monde.

Cette croissance amène chacun, tôt ou tard, à se poser les questions : dois-je m’y inscrire? Que peut m’apporter LinkedIn?

Pourquoi intégrer LinkedIn?

De nombreuses raisons peuvent justifier votre présence et l’intégration de la plateforme LinkedIn à vos stratégies d’entreprise ou à vos stratégies professionnelles. Les utilités et fonctions de LinkedIn sont nombreuses et l’une d’elle saura s’appliquer à votre situation, comme c’est le cas pour plusieurs utilisateurs (gestionnaires, recruteurs, professionnels, travailleurs autonomes et entrepreneurs).

Huit bonnes raisons d’utiliser LinkedIn:

  1. Accroître votre réseau professionnel;
  2. Partager de l’information, acquérir et partager de l’expertise;
  3. Trouver des clients, partenaires et/ou fournisseurs;
  4. Trouver un employeur / un emploi;
  5. Recruter du personnel ;
  6. Promouvoir votre entreprise, rehausser votre visibilité et votre image;
  7. Publiciser vos évènements;
  8. Effectuer de la veille stratégique (commerciale, concurrentielle et sociale).

Quelques exemples

Barack Obama s’est servi de la section Questions/Réponses (http://www.linkedin.com/answers) lors de sa première campagne électorale afin de sonder les dirigeants de PME américaines.

Lingo24 (agence de traduction) a haussé de 400% le nombre de visites sur son site Web et de 29 % ses ventes en 2009, à la suite d’une utilisation efficace de LinkedIn.

Gestion Proxima Centauri (firme de recrutement et de ressources humaines) a augmenté sa visibilité dans son marché et 30 % de son chiffre d’affaires est provenu de LinkedIn en 2010.

Il vous est possible de consulter l’une des 100 histoires à succès de LinkedIn et de ses retombées: http://100million.linkedin.com

Vous pouvez maintenant créer une page entreprise tout à fait gratuitement et y inclure le descriptif de l’entreprise, le logo, les produits et services disponibles, la taille, le secteur, l’adresse du site Web, une vidéo corporative et même solliciter des recommandations. Cela est à la portée de tous et n’exige qu’un peu de votre temps.

En accédant aux pages d’entreprises qui vous intéressent, vous pouvez demeurer informé des dernières nouvelles qui les concernent, de leurs embauches ou départs, services ou produits:  http://www.linkedin.com/companies

Créer un profil attrayant

En vous dirigeant sur la plateforme (www.linkedin.com) vous serez amené, étape par étape, à constituer votre profil.  Pour orienter de manière distinctive ce profil et le bâtir de manière complète et attrayante, consultez celui de certains utilisateurs:

http://ca.linkedin.com/in/remilachance

http://ca.linkedin.com/in/simonhenault

http://ca.linkedin.com/in/claudemacdonald

Conseils pratiques

  • À la suite de votre inscription sur LinkedIn, rejoignez la plus grande communauté francophone sur LinkedIn, soit : Linked Québec – Thèmes : http://linkd.in/themes-LQ, Linked Québec – Régions : http://linkd.in/regions-LQ et Linked Québec – Carrières : http://linkd.in/carrieres-LQ. Ce dernier groupe se veut un « guichet unique de l’emploi ». Il est destiné aux chercheurs, aux employeurs, aux recruteurs et permet d’afficher des emplois tout à fait gratuitement.
  • Prévoyez une formation selon votre niveau d’aisance avec LinkedIn: débutant, intermédiaire ou avancé.  Cela vous permettra d’avoir une vue d’ensemble de LinkedIn, d’optimiser votre temps investi et d’orienter efficacement vos démarches.  Deux personnes ont été des précurseurs et sont reconnues comme formateur au Québec : M. Simon Hénault (Montréal) et M. Rémi Lachance (Québec).
  • Prévoyez ou suggérez la mise en place d’une politique d’utilisation des réseaux sociaux, afin d’en encadrer l’utilisation au travail, l’information qui s’y transige et assurer une saine gestion de la réputation en ligne.
  • Les entreprises peuvent maintenant recourir aux services de gestionnaires de communautés afin de maintenir une présence sur LinkedIn et les autres réseaux.  Les organisations qui n’investissent pas de temps dans ces nouveaux outils du Web laissent le champ libre à leurs concurrents et se privent de retombées et d’avantages réels.

Diane Matteau : une énergie contagieuse!

Par Isabelle Boin-Serveau

Si vous ne connaissez pas Diane Matteau, c’est que vous n’habitez pas le Plateau montréalais, car là-bas, l’opticienne est en passe de devenir une véritable légende. Au-delà de son quart de siècle d’expérience entrepreneuriale durant lequel elle aura tissé une renommée fondée sur ses compétences, la quinquagénaire est aussi reconnue pour son franc-parler et pour son énergie joviale à servir une clientèle qui demeure attachée à la valeur de ses conseils. Très loin des saveurs aseptisées, Diane Matteau cultive un style unique qui met pleinement en évidence l’authenticité d’un tempérament haut en couleur.

Native de Montréal, Diane Matteau avoue avoir hérité de l’esprit d’entreprise de sa mère originaire de Gaspésie : « Elle nous disait toujours que tout se vend! » Pourtant, la jeune Diane rêve depuis son plus lointain souvenir de devenir vétérinaire. Sa carrière va s’interrompre de façon inopinée.

Sur un air d’Elton John!
« En fait, j’ai suivi le cours d’optique à cause de Diane Pilotte[1]! », explique-t-elle. Un jour, alors que cette dernière assiste à un cours commun au collège Édouard-Montpetit, Diane Matteau se met à chanter un air d’Elton John « que j’avais entendu le matin à la radio. Diane a tapoté mon épaule en me demandant si j’avais écouté cette chanson-là à CHOM. C’est comme cela que nous avons fait connaissance et que j’ai appris qu’elle prenait des cours d’opticienne. Je ne savais même pas ce que c’était et pourtant je porte des lunettes depuis toujours puisque je présente un léger strabisme » À la même période, l’orienteur du collège lui indique que les places disponibles pour la profession de vétérinaire sont contingentées. Diane Matteau opère alors un virage à 360 degrés et rejoint la classe de Diane Pilotte.

En 1977, diplôme en poche, Diane Matteau commence son apprentissage dans le Cavendish Mall chez Meldom, Morris et Buttler : «Je n’y suis pas restée plus d’un mois et demi! En fait, ce n’était pas mon monde » Pourtant, Diane Matteau maîtrise parfaitement la langue de Shakespeare puisqu’elle a bénéficié d’une immersion british en sol écossais, à Édimbourg, durant les six semaines des étés de sa jeune adolescence.

Après son expérience dans l’ouest de Montréal, Diane Matteau rejoint l’opticien Normand Chevrier[2] qui a pignon sur la rue Cherrier mais qui ne pourra conserver ses services en raison d’une baisse d’achalandage. L’opticienne intègre alors la compagnie de Walter Barrel à Pointe-Claire où elle restera dix ans. Entre temps, de son union avec « mon chum de cégep », naît un garçon pour lequel elle prendra une année sabbatique. Cette année-là, outre les moments consacrés à « jouer à la maman », elle aura tout le temps de clarifier et de monter un projet qui lui tient particulièrement à cœur : ouvrir son propre bureau.

Ouverture sur le Plateau
En 1986, Diane Matteau envisage dans un premier temps de chercher un local dans le Mile End. Lorsqu’elle frappe à la porte de Normand Chevrier, elle est simplement à la recherche d’instruments et ignore tout des intentions de retraite de l’opticien âgé de 70 ans qui lui propose illico d’acheter son bureau : « Je ne m’attendais pas du tout à ça et j’ai dit oui! » À 30 ans, le rêve de Diane Matteau se réalise malgré les difficultés auxquelles elle devra faire face pour obtenir du financement : « J’ai magasiné toutes les banques avec un plan d’affaires bien ficelé. Ils voulaient tous que mon mari endosse mon prêt et il n’en était pas question! » Finalement, la Banque Royale est l’institution qui donnera vie à son aspiration.

Durant les premiers mois assez difficiles, Diane Matteau déploie toute son énergie à convaincre les bureaux d’ophtalmologistes qu’elle est « la meilleure ». Une audace qui est toujours aussi payante puisqu’elle travaille beaucoup avec l’hôpital Notre-Dame (aujourd’hui, un des trois hôpitaux du CHUM) qui lui envoie des cas particuliers : « En fait, je fais de la basse vision depuis 25 ans! Ce qu’il faut faire, c’est trouver ce qui ne marche pas. Il faut écouter ces patients-là en se situant bien au-delà de la technique. Regarder, prendre son temps. Il faut respecter les gens et comprendre que tous les cas sont uniques. Il ne s’agit pas juste de vendre! »

Pendant les trois premières années, Diane Matteau se prive de salaire et investit tous ses gains dans l’achat de montures exclusives et dans la rénovation du bureau. Des investissements judicieux qu’elle avoue avoir pu réaliser grâce au soutien financier de son mari, facteur de profession. « Ce que je privilégie avec mes clients c’est d’ouvrir leurs horizons et de leur proposer des montures qu’ils n’auraient pas spontanément le goût de porter », souligne l’opticienne qui court toujours les salons d’optique à la recherche de nouvelles lignes. « Mais ma réussite vient aussi de mon mari! C’est en couple que je parcours les différents salons d’optique à travers le monde et c’est encore avec lui que je choisis les montures qui se retrouvent dans mon bureau. Pour négocier, en couple, ça va mieux! J’ai même déjà amené mes enfants dans les salons! », raconte Diane Matteau qui regrette d’un même souffle que les opticiens indépendants n’aient pas été plus solidaires entre eux à une certaine époque pour se regrouper et partager leurs importations.

Les choses changent
Depuis 2002, Diane Matteau doit requérir les services d’un optométriste dans son bureau et elle avoue sans ambages que cette dépendance est très pesante : « Il faudrait que les optométristes et les opticiens travaillent ensemble. Pourquoi ne pourrait-on pas proposer aux optométristes un temps de chaise? » Pour l’opticienne, le respect mutuel des deux professions conditionne l’avenir.

Et justement, pour l’avenir, Diane Matteau déplore « qu’il y ait seulement deux jeunes étudiants sur trente qui veulent se lancer en affaires! » Elle adore pourtant assurer le rôle de maître de stage et transmettre aux plus jeunes sa passion d’une profession exercée comme un art. Si la quinquagénaire caresse le rêve d’une relève, elle demeure consciente des difficultés pour trouver aujourd’hui un remplaçant ou une remplaçante : « J’aimerais travailler encore 10 ou 15 ans de plus… » Cependant, le coût du loyer et les normes patrimoniales instaurées sur le Plateau qui réduisent son espace de vitrine laissent planer la perspective d’un déménagement prochain. Mais dans cet avenir incertain demeure cependant une certitude : « J’aimerais tant que figure pour toujours sur l’enseigne de mon bureau le nom de Diane Matteau! » Et qui sait? Un représentant de la génération montante exaucera peut-être ce vœu-là…



[1] Nos lecteurs peuvent lire la Rencontre avec l’opticienne Diane Pilotte qui a paru dans LaRevue de janvier-février 2011.

[2] Décédé en 2007, Normand Chevrier a été un des membres fondateurs et président de l’Association des opticiens du Québec. Il a occupé la fonction de syndic et de président du Comité d’inspection professionnelle à l’Ordre durant plusieurs années. Il s’est aussi impliqué dans de nombreuses causes humanitaires dont celles des jeunes du Patro Le Prévost et des œuvres du Cardinal Léger.

SILMO, mouture 2011

SILMO, mouture 2011

Les organisateurs du SILMO s’affairent déjà aux préparatifs du prochain salon qui sera fort dynamique à en juger par les quatre piliers soutenant toute la structure organisationnelle.

SILMO PARIS, désormais présidé par Philippe Lafont, a déjà trouvé son rythme de croisière aux dates les mieux adaptées – du 29 septembre au 2 octobre 2011 – et dans un environnement d’exposition pratique à Paris Nord Villepinte, au croisement des grands axes internationaux.

Link by Silmo, le réseau virtuel instauré l’année dernière, rassemble des professionnels qui échangent des informations, dialoguent et prolongent toute l’année l’expérience du salon.

SILMO ACADEMY, l’espace de réflexion de la filière présidé par Guy Charlot et animé par un conseil scientifique, va pour la seconde fois présenter son colloque scientifique – les 29 et 30 septembre 2011 – destiné à tous les opticiens qui ont besoin d’enrichir leurs connaissances.

SILMOS D’OR, prix de la profession reconnus et attendus sur le plan international, qui chaque année récompensent le savoir-faire, les talents, la créativité et l’innovation.

Mizyake en mode estivale

Mizyake en mode estivale

Lunetterie Optika élargit sa collection Mizyake avec 15 nouveaux modèles pour hommes et femmes. Les montures estivles aux teintes vives proposent des combinaisons de couleurs surprenantes. « Nous avons jumelé le noir au turquoise, le violet au jaune et le vert au noir. Ces associations de couleurs font ressortir certains traits du visage. Le duo noir sur fond bleu, par exemple, accentue la beauté des yeux bleus alors que la combinaison noir et brun souligne les yeux marrons » note le vice-président des ventes chez Optika, Richard Allen.

Les modèles présentent des branches bien découpées et moins larges pour assurer une meilleure visibilité. Tous sont fait d’acier inoxydable pour un poids plus léger et une durabilité accrue.