FYidoctors fusionne avec le Groupe Marchand

FYIMarchandLe Groupe Marchand, une entreprise familiale d’optométrie implantée au Québec depuis plus de 80 ans, a annoncé la fusion de ses activités avec FYidoctors, un important groupe canadien d’optométristes comptant plus de 200 cliniques et 400 optométristes.

Le Groupe Marchand et ses associés, une entreprise forte de trois générations, compte aujourd’hui 70 cliniques d’optométrie sous les bannières Marchand Giguère, Lunetterie Sears, Lunetterie du Centre Oculaire, ainsi que 16 cliniques à bannières indépendantes qui viennent de se joindre au groupe en 2014.

Le Dr René Marchand, optométriste et président du Groupe Marchand s’est dit extrêmement fier de faire maintenant partie des partenaires FYidoctors : « J’éprouve une grande satisfaction de voir notre entreprise familiale se joindre au groupe FYidoctors. On a vu bien des entreprises de ma génération vendre leurs cliniques à des intérêts financiers au cours des dernières années. Devenir un associé chez FYidoctors permet la pleine continuité de notre entreprise vers, je l’espère, une quatrième génération, tout en demeurant sous la gouverne de l’optométrie. »

« Je suis fier de pouvoir travailler avec les optométristes du Groupe Marchand », soulignait le Dr Alan Ulsifer, président-directeur général de FYidoctors. « Notre compagnie a été formée dans un objectif d’entraide et de collaboration entre les optométristes. En unissant nos forces nous sommes en mesure d’assurer le maintien du contrôle sur notre profession et d’éviter d’être les victimes du marché comme cela s’est produit pour des collègues d’autres pays. Malgré nos différences culturelles, nos groupes respectifs partagent le même objectif de garder les docteurs au premier plan dans l’industrie. Nous formons maintenant le plus important groupe de cliniques au Canada, tous unis à bâtir l’avenir des soins visuels au pays. Je fais entièrement confiance au Dr Frédéric Marchand pour mener notre division québécoise. »

« Le marché de l’optique vit une phase de consolidation et de changements. La possibilité de se regrouper dans une entreprise optométrique pleinement intégrée est simplement la meilleure option pour ceux qui, comme nous, veulent s’assurer de pouvoir continuer à bien servir leurs patients », ajoutait le Dr Frédéric Marchand, optométriste et vice-président du Groupe Marchand. «Les 16 nouvelles cliniques québécoises qui se joignent à notre groupe deviennent elles aussi des partenaires de FYidoctors. Ce regroupement de professionnels qui s’amorce au Québec indique que notre modèle d’affaires sera des plus intéressants pour plusieurs collègues. C’est un plaisir de travailler avec le Dr Alan Ulsifer, son équipe et tous nos nouveaux associés. »

Exercer l’œil pour améliorer la basse vision… ça marche!

OculairePar Anne-Marie Joncas

De plus en plus de cabinets d’optique sont appelés à accompagner des patients dont la vision est sérieusement handicapée. Des malformations, blessures, maladies ou le simple vieillissement peuvent entraîner une baisse gênante de l’acuité visuelle. À elle seule, la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) affecte un nombre grandissant d’aînés. Rappelons que la DMLA est la principale cause de perte de vision chez les personnes de plus de 50 ans. Chaque année, plus de 75 000 Canadiens reçoivent un diagnostic de DMLA et ce nombre est susceptible de doubler d’ici 25 ans. Divers traitements sont offerts pour ralentir l’évolution de la maladie, mais les dommages causés sont irréversibles. Les patients doivent donc tout au mieux composer avec une vision entachée.

L’EVE – la gym pour mieux y voir

Marie-Chantale_Wanet-Defalque« La technique qui fait toute la différence pour ces gens consiste en une gymnastique visuelle appelée « Évaluation et entraînement à la vision excentrique ou EVE », nous apprend Marie-Chantal Wanet-Defalque, chercheuse à l’Université de Montréal et responsable des recherches à l’Institut Nazareth et Louis-Braille (INLB). Pour compenser la perte de champ visuel central qui caractérise la DMLA, la personne atteinte peut apprendre à utiliser une partie intacte de sa rétine, située hors du scotome central. L’EVE est une méthode de réadaptation visuelle conçue spécifiquement à cet effet. L’individu apprend à optimiser sa perception de l’environnement en localisant un point excentré de sa rétine, lequel lui permet de fixer son environnement le plus clairement possible. Ce point de fixation excentré est nommé « aire de fixation préférentielle » ou en anglais « Preferred Retinal Locus » (PRL). Une fois le PRL localisé, la personne apprend à l’utiliser avec des aides optiques et non optiques.

Qui dit méthode pense recherche méthodique

« C’est pour maximiser l’usage de la vision résiduelle et la transmission professionnelle de la technique que l’EVE a été revisitée de fond en comble par notre équipe dans le cadre d’une vaste étude », précise Marie-Chantal Wanet-Defalque. En effet, la recension des écrits sur les interventions en vision excentrique menée par l’INLB a dénoté qu’il n’existait aucun protocole standardisé et francophone. Plus encore, aucun protocole ne visait simultanément les besoins d’intervention pour la lecture soutenue et les activités instrumentales de la vie quotidienne – par exemple les tâches ménagères. Ces lacunes sont désormais choses du passé, puisque le Guide des pratiques cliniques en évaluation et en entraînement à la vision excentrique, résultant de l’analyse, des essais et correctifs de l’INLB, propose un système clé en main. Il permet aux professionnels en réadaptation et en déficience visuelle d’y voir plus clair et d’agir plus efficacement.

Le programme baptisé VisExc-INLB, comporte un protocole d’évaluation et d’intervention systématique et détaillé, incluant les instructions verbales à donner au patient, les formulaires d’évaluation et le matériel d’entraînement et de pratique. Le protocole concernant le patient s’articule en deux parties. Le volet de base a pour objectif l’amélioration du fonctionnement des activités quotidiennes par l’optimisation de la vision excentrique. Le volet avancé est axé sur la lecture continue en fixation excentrique. Généralement, de trois à cinq sessions de une heure et demie sont nécessaires pour acquérir les habiletés visées par le programme de base. Pour les participants souhaitant améliorer leurs performances en lecture, le volet avancé nécessite de deux à quatre sessions de même durée.

« Une fois formé, le professionnel aide dans un premier temps le patient à identifier sa meilleure zone de vision, car cette zone est différente pour chacun, explique Marie-Chantal Wanet-Defalque. Puis, le professionnel encourage le patient à gagner du contrôle sur la position optimale du regard au moyen d’exercices ludiques. Ainsi, les jeux de cartes sont mis à contribution pour apprendre à fixer avec précision. Le patient étudie aussi la manière de faire défiler avec ses mains des textes simples, une stratégie qui lui permet de maintenir le regard sur sa zone optimale; ensuite, il est prêt à utiliser ses aides optiques. Dans le cadre de l’étude rétrospective que nous avons faite sur l’EVE quant à ses caractéristiques et ses effets, les patients nous ont parfois dit qu’ils regardaient déjà instinctivement de façon excentrique, mais que l’enseignement leur avait donné une meilleure compréhension et un meilleur contrôle de la technique. Pour tous les participants, notre étude a révélé une amélioration des activités instrumentales de la vie quotidienne; on pense ici à la gestion des comptes bancaires, aux déplacements, à la lecture de l’afficheur téléphonique. Pour les sujets intéressés, l’étude a indiqué en plus une amélioration de la vitesse de lecture. La surprise, pour nous, chercheurs, a été de constater que la méthode profite non seulement aux individus atteints d’une déficience visuelle sévère, mais aussi à l’ensemble des personnes présentant une basse vision. »

L’étude indique en outre que les personnes habitant dans une maison ou un appartement ont été plus nombreuses à poursuivre vers le programme avancé que celles vivant en résidence pour personnes âgées. De plus, c’est seulement passé la barre des 86 ans que les participants sont moins intéressés par le volet de lecture, 37 % d’entre eux s’y engageant comparativement à 49 % pour les 85 ans et moins. Ces données devraient donc inciter le professionnel de la vue à proposer avec enthousiasme une intervention en réadaptation visuelle à tous les membres de sa clientèle, quel que soit leur âge.

Partis pour la gloire!

Depuis le lancement du programme en 2009, près de 50 intervenants ont été formés et exercent à l’INLB ou dans l’un des 13 centres offrant des services de réadaptation en déficience visuelle répartis aux quatre coins du Québec. Des centaines de personnes dont les activités étaient limitées par une basse vision ont déjà profité de l’EVE. Enfin, le programme VisExc-INLB a valu des honneurs à l’institution qui lui a donné le jour! L’INLB est en effet depuis peu le premier établissement québécois du réseau de la santé et des services sociaux à réussir la phase 2 de la certification Milieu Novateur du Conseil québécois d’agrément pour le projet innovant VisExc-INLB. Avec l’obtention de cette bonification, l’INLB démontre une fois de plus son dynamisme et l’importance d’alliances fructueuses entre la recherche et la pratique.

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OeilVisExc-INLB – Un programme éprouvé

  • Implanté à l’INLB en 2009 et éprouvé auprès de plusieurs centaines d’usagers, VisExc-INLB permet d’accroître l’autonomie des usagers dans leurs activités quotidiennes et leur participation dans les activités sociales, de loisirs et de travail. Il en résulte une amélioration significative de leur qualité de vie.
  • Un peu plus de la moitié des usagers de l’INLB cessent leur entraînement après avoir complété le programme de base, leurs objectifs étant atteints pour la plupart, tandis que les autres poursuivent vers l’entraînement avancé en lecture.
  • Ce programme a fait l’objet d’une recherche évaluative. Les résultats montrent que tous les usagers ayant une perte de vision centrale, qu’ils aient une déficience visuelle modérée, sévère ou profonde, peuvent en bénéficier. Il s’adresse autant aux jeunes adultes qu’aux personnes très âgées.
  • Basé sur du matériel non informatique, VisExc-INLB peut facilement être réalisé à domicile.
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La responsabilité professionnelle et vous

DevOrgaADesjardinsPar Éric Desjardins, FPAA  C. d’A.A  CRM
Courtier en assurance de dommages chez André Desjardins Assurances Inc.
adesjardinsassurances.com

En tant que professionnel de la vue, l’assurance de responsabilité professionnelle vous permet de vous prémunir contre les conséquences monétaires en cas d’erreurs, fautes, négligences et/ou omissions commises dans l’exercice de vos consultations. La couverture vous protège contre les différentes pertes causées aux tiers.

Pour les pertes financières, on pense à l’incapacité permanente ou temporaire d’effectuer un travail ainsi qu’aux coûts supplémentaires de traitements vers une guérison.

En matière de pertes non financières, la définition est moins rigide. Ces pertes sont difficilement chiffrables, mais elles pourraient se traduire concrètement par un inconfort, une souffrance ou la perte de l’usage de la vue. Elles peuvent cependant se matérialiser par des indemnités très élevées. Prenons l’exemple d’un enfant de huit ans qui perdrait la vue pour le restant de ses jours.

Normalement, cette protection inclut aussi vos frais de défense, que vous soyez tenu responsable ou non des dommages. Ce qui vous permettra de vous défendre en cas de poursuite non fondée et ainsi protéger votre réputation si chèrement acquise.

Tout membre de l’Ordre des optométristes du Québec devra être protégé par un contrat d’assurance responsabilité professionnelle d’un montant minimal de 1 000 000 $ par sinistre et 2 000 000 $ annuel.

Ces montants sont les minimums requis par la loi des professions. Il vous sera cependant important d’établir votre limite d’assurance en tenant compte de différents facteurs, dont la situation la plus catastrophique qui pourrait survenir et le type de clientèle que vous desservez. Ainsi, si vous comptez parmi votre clientèle des athlètes professionnels ou des artistes réputés, peut-être avez-vous besoin de couverture supplémentaire au montant minimal demandé. Plusieurs ont tendance à minimiser la limite nécessaire, pensez-y!

Obligation légale

Afin d’établir votre responsabilité en cas d’incident, un juge ou un assureur devra s’appuyer sur des principes légaux. Ces principes sont inscrits entre autres dans le Code civil du Québec. L’un des articles importants mentionne les faits suivants (1457 C.c.Q ) :

Toute personne a le devoir de respecter les règles de conduite qui, suivant les circonstances, les usages ou la loi, s’imposent à elle, de manière à ne pas causer préjudice à autrui.

Elle est, lorsqu’elle est douée de raison et qu’elle manque à ce devoir, responsable du préjudice qu’elle cause par cette faute à autrui et tenue de réparer ce préjudice, qu’il soit corporel, moral ou matériel.

Ainsi si vous commettez une faute ou une omission dans une consultation, que cette faute crée un dommage et qu’un lien entre cette faute et ce dommage peut être identifié, vous pourriez être tenu responsable des pertes de vos clients. Par exemple lors d’une consultation vous omettez de diagnostiquer un décollement de la rétine. Résultat : votre client perd une partie importante de sa vision de façon irréversible. Advenant une poursuite, vous serez probablement tenu responsable des pertes de revenu de votre client (s’il ne peut plus effectuer son travail comme auparavant), des coûts de traitements additionnels et des coûts jugés raisonnables pour la perte partielle de la vision.

Prévention 

Plusieurs stratégies simples peuvent être mises en place afin de prévenir ou de limiter les poursuites éventuelles.

  1. Effectuer vos examens dans des endroits libres de toutes distractions (clients, téléphone fixe ou cellulaire, etc.) Si vous êtes capable d’être concentré à cent pour cent, ceci diminuera de beaucoup le risque d’erreur.
  2. La plus simple : prendre le temps d’annoter minutieusement vos dossiers. Une multitude de patients vous consultent annuellement. Même si vous avez une mémoire phénoménale, vous ne vous souvenez certainement pas de tous les détails d’une consultation passée. Le fait de tout noter dans un dossier retraçable permettra éventuellement à votre défense de faire la preuve que vous avez réalisé tous les examens possibles selon les règles de l’art si tel était le cas, et ainsi peut-être prouver votre non-responsabilité. Si vous n’avez pas de dossier étoffé, et ce même si vous n’avez commis aucune négligence, il sera beaucoup plus difficile d’en faire la preuve légalement.
  3. La mise à jour de vos compétences vous permettra de rester à l’affût de toutes les nouvelles techniques de diagnostics et vous permettra de perfectionner celles déjà acquises, limitant ainsi le risque d’erreur.
  4. Vous avez pris connaissance d’une situation qui pourrait causer une poursuite éventuelle? N’hésitez pas à aviser votre assureur de responsabilité professionnelle. Ce dernier compte dans son entourage une multitude de professionnels qui pourront vous prendre en charge et vous aider à vous sortir du pétrin.

Si ces quelques lignes ont suscité des interrogations ou des questionnements, n’hésitez pas à les communiquer à vos fournisseurs d’assurance. Ils se feront un immense plaisir de vous éclairer.

Sources :

  • 1. BEAUDOIN-RENAUD, Code civil du Québec; 2003-2004; JUDICO
  • 2. http://www2.publicationsduquebec.gouv.qc.ca/dynamicSearch/telecharge.php?type=3&file=/O_7/O7R3.HTM
  • 3. KELLY, Carol A., Assurance des entreprises-Assurances responsabilité.

MIDO : un regard résolument tourné vers l’avenir

MidoMartine Breton, éditrice du magazine EnVue : voir plus loin, rencontrait récemment au Silmo à Paris le président de l’association des fabricants italiens d’articles optiques (ANFAO) et du salon MIDO, Cirillo Marcolin, pour discuter de l’avenir du MIDO. Voici le contenu de cette entrevue.

MB : L’édition 2014 du MIDO était vraiment remarquable. Je pense en particulier à l’événement ‘Out of MIDO’, au défilé de mode Midounvolto et à la participation au Fuorisalone. De quelle manière ces initiatives ont-elles placé MIDO à l’avant-scène des salons professionnels de l’optique?

CM : Nous avons estimé que de travailler avec les exposants qui prenaient part au MIDO n’était pas suffisant. Nous voulions refaire une mise au point, tant du côté des exposants que des consommateurs, et la solution qui s’est imposée à nous est celle de prendre avantage des salons professionnels étroitement liés à notre entreprise. Nous avons conclu que le meilleur était le salon du meuble Fuorisalone. C’est le plus important événement à Milan et il est relié à plusieurs initiatives qui se déroulent dans la ville.

Nous avons aussi compris qu’il n’est pas nécessaire de toujours travailler seuls. Nous avons convenu de participer au Pitti Uomo (une série d’événements centrés sur la mode en Italie), une manifestation d’une grande importance dans le domaine du textile. Nous avons donc créé un partenariat avec eux, POP-EYE (qui explore les liens entre la lunetterie et la mode), regroupant près d’une vingtaine de compagnies. La formule a remporté un grand succès et nous prévoyons reprendre les événements ‘Out of MIDO’ et Pitti Uomo en 2015.

MB : Pourriez-vous nous éclairer sur le nouveau partenariat entre MIDO et Silmo?

CM : Avant, nous considérions le Silmo comme un compétiteur, mais cela a changé cette année. Nous avons réalisé que nous faisions face aux mêmes défis et qu’en travaillant ensemble nous pourrions assurer aux exposants des deux salons une meilleure expérience. Nous nous sommes demandé ce que nous pouvions offrir aux participants qu’ils n’avaient pas déjà et la réponse a été une étude de marché. Nous avons donc engagé une compagnie pour mener une analyse du marché européen qui serait disponible pour les exposants et les consommateurs des deux salons. L’étude sera menée tous les six mois et les données devront être aussi pertinentes en février pour le MIDO qu’en septembre pour le Silmo.

Pour le moment il n’existe aucun plan de fusion des deux événements. Nous croyons que dans cette coopération chacun y gagnera.

MB : Sous votre direction, le MIDO n’a jamais envisagé l’option du déclin. En même temps, sentez-vous une pression suscitée par la situation économique actuelle de la zone euro?

CM : Nous avons étudié la situation et avons décidé que le but du MIDO devrait être de tout offrir à l’industrie. Nous voulons être utile à chaque participant qui se rend au salon – pas seulement au marché italien.

C’est important de maintenir notre leadership et cela nous a amenés à modifier notre logo et notre campagne publicitaire cette année. Nous avons jugé que ces changements étaient importants si nous voulions renforcer l’identité de la marque MIDO.

Il nous faut attirer des gens au MIDO et notre tâche est de répondre à leurs besoins – de les astreindre à nous visiter en leur fournissant de nouvelles offres chaque année. C’est la seule manière pour nous de réussir.

Madagascar, terre de mission

OSFPar Anne-Marie Joncas

Madagascar – Cinquième île du monde en superficie, 22 millions d’habitants, une faune et une flore d’une rare richesse. Ce pays insulaire est en éternelle voie de développement et en manque flagrant d’infrastructures. Selon la Banque Mondiale, près de 70 pour cent de la population vit sous le seuil de pauvreté national. Mais comparativement au seuil international de pauvreté, ce sont 92 pour cent des Malgaches qui sont miséreux et n’ont pas le minimum pour répondre à leurs besoins de base. Comment sans eau, sans hygiène, sans revenu décent, assurer la santé visuelle de la population? Optométristes Sans Frontières (OSF) travaille inlassablement – d’un examen de la vue au suivant – à redonner une meilleure vue aux enfants, adultes et vieillards qui se présentent à son dispensaire provisoire.

Madagascar est inscrite aux destinations humanitaires d’OSF depuis un an seulement grâce à un partenariat avec la congrégation des Petites Franciscaines de Marie. La mission de septembre 2014, deuxième du genre en sol malgache, réunissait une équipe de huit bénévoles formée de trois optométristes, trois opticiens et deux assistantes.

OSFGroupeParmi ces professionnels, Nathalie Raymond, opticienne et copropriétaire de la clinique mobile Raymond & Côté, décidait de dire « oui » à l’appel pour une toute première fois. « Jeune adulte, j’avais pour modèle la Dre Lucille Teasdale et je rêvais de devenir médecin pour participer à des voyages humanitaires. Lorsque ma collègue, Dre Véronique Dion m’a annoncé qu’elle partait avec OSF en septembre, je me suis tout de suite intéressée au projet. Il faut dire que la mission était pilotée par le Dr Hector Tremblay, optométriste à la retraite de Coaticook, qui réalisait sa 47e mission et qui est un être totalement inspirant et motivant. Notre objectif était de dispenser des soins en milieu rural et pauvre, où vit 80 % de la population de Madagascar, et croyez-moi, il y a beaucoup d’ouvrage à faire! Après des mois de préparation, nous nous sommes envolés le 3 septembre pour trois semaines de travail ardu. Nous devions apporter nos propres équipements dans nos deux grosses valises où ils occupaient les trois quarts du volume permis. Nous avons été accueillis à bras ouverts par les religieuses qui nous disaient à quel point nous étions « espérés » là-bas. Rapidement, nous nous sommes mis à l’œuvre dans un dispensaire de brousse où défilaient du matin au soir des personnes de tous les âges ayant besoin de soins oculaires. En neuf jours, notre équipe de huit professionnels a accordé 1019 consultations. C’est plus de 110 patients par jour. La majorité de ces gens avaient marché de 20 à 25 km, s’étaient déplacés pendant la nuit pour arriver les premiers ou avaient attendu toute la journée sous un soleil de plomb. Alors à la fin de la journée, nous ne pouvions pas dire non. Chaque jour, nous terminions en appelant en supplément les dix patients les plus âgés et les dix patients habitant le plus loin. Ma satisfaction personnelle était tellement grande, que je ne sentais pas ma fatigue. »

OSFPro« Nous avons tout vu! Des cataractes à profusion qui se développent dès le début de la quarantaine, car tout le monde en Afrique vit dehors sans protection solaire depuis le plus jeune âge. Le ptérygion, cette excroissance bénigne de la conjonctive qui prolifère en Afrique, toujours en raison de l’exposition continue au soleil et à l’absence de protection contre les UV. Des infections de tous genres, la DMLA, et aussi des gens tout simplement myopes, presbytes et n’ayant jamais porté de lunettes de leur vie. Les résultats obtenus avec les lunettes recyclées que nous « trafiquions » pour chacun n’ont rien à voir avec les critères d’ajustement d’ici. Il nous fallait souvent privilégier un œil au détriment de l’autre. Les ajustements n’étaient pas « 100 pour cent », mais c’était 1000 fois mieux que sans lunettes. En tout, nous avons distribué 953 lunettes de prescription, ajouté 364 clips solaires et remis 561 lunettes solaires neutres. Sans compter la multitude de conseils d’hygiène donnés à des gens qui, souvent privés d’eau, ont l’habitude de s’essuyer le visage avec leurs vêtements empreints de la poussière du sol. »

OSFLecturePour la Dre Véronique Dion qui en était à sa huitième mission, ce fut l’une des plus belles sur le terrain. « La chimie était très bonne au sein de l’équipe et les Malgaches étaient particulièrement accueillants. Il est toujours très enrichissant au plan humain de faire une différence en utilisant notre savoir à l’étranger, là où la pénurie est présente à tous les niveaux. Et au retour, on dirait que la pratique est différente. On prend un peu plus de temps avec nos patients, on s’applique à bien écouter, tout prend une teinte plus humaine. Bien sûr, c’est frustrant de poser des diagnostics de cataractes et de glaucome qui nécessitent un suivi médical qu’on sait inexistant. Par contre, une simple paire de lunettes peut permettre à cette femme presbyte de poursuivre des travaux manuels pour gagner la vie de sa famille ou à cet enfant myope de mieux apprendre à l’école. Je n’oublierai pas de sitôt cet homme à qui j’ai remis sa première paire de lunettes de sa vie… il avait 80 ans. »

L’action d’OSF et de ses partenaires est concrète et récurrente. Elle épouse la vision de l’Organisation mondiale de la santé qui identifie les erreurs de réfraction et la basse vision comme maladies oculaires prioritaires auxquelles il importe de s’attaquer. Pour faire un don à OSF ou participer à nos missions, rendez-vous au http://www.optometristessansfrontieres.ca/donner.php.

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Silmo 2014 – Les gentils rebelles

RebellesPar Marie-Sophie Dion, o.o.d.

Le Silmo est mon pèlerinage annuel vers les créateurs de tendances. Quelle bonne idée, ils se rassemblent une fois l’an dans la Ville Lumière, ville alors teintée de oh ! de ah ! grâce à la PFW, la semaine du prêt-à-porter de Paris. Vedettes, paparazzi, designers, tous forment alors une immense parade dans les rues, le long des quais, en ces derniers rayons chauds de l’été.

Et dans l’espace ultra-moderne du Silmo, en banlieue nord, on ressent cette même fébrilité. Les visiteurs, autant que les exposants, sortent ce qu’ils ont de plus beau pour créer une ambiance où on célèbre le design sous toutes ses formes.

Cette année, les collections et leurs designers qui ont le plus attiré mon attention ont tous ce je-ne-sais-quoi d’insolence, cet air rebelle qui les positionne en marge des tendances. Mais attention, ils ne sont pas désagréables pour autant, bien au contraire. C’est pour cela que je les appelle les gentils rebelles.

 Blake Kuwahara Eyewear

KuwaharaKuwahara, fondateur de l’agence de design Focus Group West, a d’abord acquis une renommée internationale en tant que créateur et designer de la marque KATA Eyewear dans les années 80. Son utilisation novatrice des techniques d’ingénierie et de production de l’époque a réinventé la façon dont la conception de lunettes est abordée aujourd’hui. La collection KATA reposait sur l’emprunt de formes présentes dans la nature afin de les interpréter d’une nouvelle manière. Kuwahara a collaboré par la suite au design des collections de lunettes pour John Varvatos, Carolina Herrera, Isaac Mizrahi, Behnaz Sarapfour et Hanae Mori.

En lançant sa collection éponyme, Blake Kuwahara, ex-optométriste devenu designer, relevait le défi d’exprimer son sens de l’esthétique en dessinant, pour une fois, une collection de montures en acétate vraiment à lui. Pour Richard Mewha, designer de la collection Bevel et collaborateur de Blake dans ce projet, c’est une chance rêvée de travailler avec l’une des personnes les plus créatives qu’il connaisse, une icône dans le monde de l’optique.

KuwaharaRohePairLors de ma visite dans son espace au Silmo, Blake explique : « Une amie photographe m’a raconté qu’elle ne pouvait trouver des lunettes adaptées à son style. Les modèles étaient soit trop rétro, soit trop glamour, soit trop prepy et ennuyants. J’imaginais pour elle une paire qui serait subtilement élégante, mais de façon évidente! Je dois admettre que je suis un peu contradictoire. J’ai un faible pour la mode minimaliste, mais je ne suis pas un pur. Je suis obligé de mélanger du très chic, à la Jil Sander, avec des jeans usés et des bottes usées… Je suis constamment à cheval entre deux mondes, l’un artistique, l’autre commercial. »

« Donc, de ce dîner et de cette conversation est venu un réel besoin pour le lancement de ma collection. Elle a été faite pour satisfaire mes propres envies en matière de conception, et celles de mon entourage qui vivent dans un monde très visuel: des artistes, des cinéastes, des architectes, des fashionistas, et des concepteurs de toutes sortes » de dire Blake.

L’objet d’inspiration de la collection vient d’un ancien tabouret chinois que Blake a trouvé. Il était en vieux bois enrobé de plexiglass, un objet à la fois très antique et moderne.

KuwaharaCorbuSunDe cette idée, chaque monture d’acétate est enrobée d’une épaisse couche façon cristal. Le résultat : une vraie fusion de deux matières qui va au-delà d’un simple laminage, une monture à l’intérieur d’une monture! Ce processus est nouveau et complexe, et la réalisation d’une pièce aboutit en une somme importante de déchets de plastique.  « La complexité de la liaison transparente de deux devants ensemble était un défi technique majeur, mais les résultats sont sublimes. L’attention de Blake aux détails est incomparable », précise Richard Mewha.

Le lancement de la première collection Blake Kuwahara pendant l’édition du Silmo 2014 a connu un vif succès, accrochant l’oeil des opticiens avant-gardistes, surtout ceux de France, d’Australie, de Hong Kong et du Canada. Elle est composée de neuf modèles optiques et de neuf montures solaires, tous fabriqués à la main au Japon.

www.blakekuwahara.com

FACTORY900

Factory900FACTORY900 est une marque japonaise fondée en 2000 par Yoshinori Aoyama. Avec son équipe il s’est donné pour mission de créer les montures du futur. Il utilise une ancienne technologie vieille de 75 ans, mariée à un savoir-faire moderne de modelage 3D, pour créer des montures aux formes étonnantes. Lui et son équipe imaginent, dessinent, fabriquent tout à un seul et même endroit, offrant le service de conception sur-mesure à certains clients choyés.

Leur philosophie : plus de nouvelles idées, plus de nouveaux styles, plus que simplement du nouveau! Ils s’adressent aux amateurs de montures uniques, qui sont ouverts d’esprit.

Avec la sagesse et l’humilité que l’on reconnaît aux Japonais, il est difficile de soutirer des informations de ce créateur. Ses réponses à mes questions sont courtes. C’est en m’adressant à un de ses collaborateurs que j’obtiens enfin un peu plus de renseignements sur cette collection. « Monsieur Aoyama n’est pas qu’un designer, c’est aussi un artisan acharné qui s’implique corps et âme dans la production, et ce de A à Z. En plus, il adore vraiment les lunettes. Si ses modèles semblent avoir autant d’ingéniosité, c’est que nous pouvons y reconnaître tout son enthousiasme, et pourquoi pas sa vie. »

Factory900_FA-1090Idéaliste, il incorpore même des molécules imaginaires dans ses montures, et leur confère des pouvoirs. Par exemple, le modèle nommé Lady Luck-glasses… La personne qui porte ces lunettes deviendra sans aucun doute très chanceuse, et nul doute que ce sera vraiment à cause de sa monture!

Je suis une « fan » de cette collection depuis ses tout débuts. À chaque salon je ne peux m’empêcher de leur demander de penser à nous mortels nord-américains, et de modifier la forme de leurs ponts pour qu’on puisse enfin porter confortablement leurs montures! Eh bien l’an dernier, mon souhait s’est exhaucé. L’équipe créative belge Theo a élaboré deux modèles avec Factory900, et devinez quoi? Non seulement j’ai pu enfin vendre leurs sublimes oeuvres dans mes boutiques, mais j’ai eu la chance de les voir gagner le Silmo d’Or dans leur catégorie. Après 13 ans de travail, ce passionné est enfin récompensé.

Factory900_FA-241Analytique et patient, cet homme observe le marché et croit au sens du « bon timing ». Il explique: « J’ai produit mon modèle Mask en 2007, même si mes dessins avaient été réalisés en 2003. Pourquoi autant d’attente? J’ai senti que le moment était adéquat, et que tous les éléments me poussaient à le faire. » Et effectivement, le bon moment est essentiel au succès d’une bonne commercialisation d’un produit. Un peu trop tôt, et c’est un flop.

Pas surprenant de voir encore une fois Factory900 finaliste aux Silmo d’Or cette année, et de les voir collaborer avec d’autres gens de talent, dont l’artiste Osamu Watanabe.

Je me permets une dernière question : « En tant que designer de lunettes de l’avenir, quel serait le prochain projet d’une monture futuriste pour Factory900? » Pensif, le designer me répond : « Les lunettes neo-futuristes sont rarement seillantes sur un visage de femme. Ce serait un beau défi à relever. »

www.factory900.jp

The Quiet Before

TQBLa société TQB Srl a été fondée par Luca Polinelli, après qu’il ait eu baigné dans le secteur de la lunetterie italienne depuis sa plus tendre enfance. « J’ai commencé dans ce monde en 2003, en travaillant pour les entreprises de ma famille, une usine de fabrication de lunettes de soleil haut de gamme et de lunettes de sport, et pour deux sociétés internationales, orange 21 et FGX / Essilor. En 2012, j’ai décidé de commencer mon propre projet, The Quiet Before. »

TQB_MAO02401TQB est née dans le but de rassembler différentes compétences artisanales, développées depuis des années et profondément enracinées dans des régions italiennes inconnues pour la plupart. La création de cette collection de lunettes de soleil et de montures optiques a pour but d’amener le design, l’art lunetier et l’innovation à un niveau supérieur de qualité.

TQB_CTM01607Le designer explique : « La principale source d’inspiration de la collection est l’architecture et, plus spécifiquement, l’Art nouveau et le Rationalisme italien, les deux principaux mouvements architecturaux qui ont façonné la ville de Varese, où je suis né et vis encore. L’ambiance de la marque, cependant, est fortement inspirée par le monde de la musique et, plus précisément, par le rock and roll. »

TQB_DSD02700« Tous les produits sont conçus et faits à la main en Italie selon des techniques de fabrication traditionnelles afin de créer un produit qui a tous les avantages de l’esthétisme et du confort », poursuit Luca Polinelli. Tous nos modèles sont fabriqués à partir d’acétate Mazzucchelli et nos verres solaires sont soit en verre de Barberini, soit en CR39 de ZEISS. Tous les modèles ont des versions conçues avec des matériaux insolites tels que le cuir et le bois. »

« Le cuir est le matériau que nous aimons le plus utiliser et ce, sur la plupart de nos modèles. Sa présence influe sur le processus créatif dès le début. », avoue-t-il.

« Notre participation au Silmo nous a non seulement permis de mieux nous positionner sur le marché étranger, notamment en France et au Benelux, mais elle a également favorisé la consolidation de nos relations avec nos distributeurs asiatiques.

www.thequietbefore.com

Tom Rebl Eyewear

TomReblLa toute nouvelle collection de lunettes Tom Rebl est née d’une opération de licence pour la marque éponyme, sous la direction de Pregiata Eyewear Srl, une société italienne basée à Padoue, qui conçoit, fabrique et distribue les lunettes de la collection.

Au départ, Pregiata avait un projet de mise en marché, celui de combiner deux mondes, lunettes de mode (lunetterie commerciale) et de niche (lunettes de créateurs), jusqu’ici restés distants, parfois en conflit. Tom Rebl était selon eux la marque la plus appropriée au début de cette opération dans le secteur de l’optique lunetterie.

Tom Rebl est un designer émergent dans le domaine du vêtement et des accessoires, originaire d’Allemagne mais établi en Italie. Sa philosophie est d’offrir aux hommes un style individuel, hors normes, avant-gardiste. L’approche marketing pour sa marque de lunettes se veut loin de la dynamique du marché de masse, en préconisant les critères d’originalité et de recherche comme valeurs de base. Le design de la collection est entièrement axé sur l’univers de Tom Rebl, en s’inspirant du monde de la musique, à partir d’un imaginaire post-industriel et d’un style underground qui caractérisent l’essence actuelle de la marque.

BOMB_RAY RUST 2Les montures sont divisées en deux familles principales, Protos et Tecnos, toutes deux basées sur des contrastes forts. La première est caractérisée par des montures à l’extérieur propre et linéaire, avec des surfaces ultra-planes en contraste avec l’intérieur qui laisse voir d’intéressants traitements artisanaux et jeux d’épaisseurs usinés.

La deuxième famille de modèles Tecnos repose plutôt sur des montures avec une structure plus rigoureuse et un détail technique inédit : une charnière en acier brut fait ad hoc, composé d’un système de verrouillage innovateur, composé d’agrafes métalliques.

Bomb-Ray USEDD’autres modèles, tels Inuit et Bomb-Ray, déjà devenus iconiques, proposent des concepts de montage et de structure audacieux, comme les verres cousus à la main sur une monture en cuir et acier, et un pont métallique spécial construit comme un auvent.

« La couleur noire comme dominante caractérise toute la collection et a été un choix naturel. Sur cette base, nous avons développé une série de nouveaux concepts tels l’effet ‘used look’ et l’acétate rouillé. Toute la ligne affiche un style underground rehaussé par des effets de contrastes provocants », explique Antonio Piazza, gérant de Pregiata.

TomReblInuit« Ce Silmo était une première expérience pour nous. Nous avons bien aimé y participer et cela s’est avéré être une étape intéressante, favorisée par le contexte parisien. La collection de lunettes Tom Rebl est très forte et différente de la vision traditionnelle du secteur; elle a suscité beaucoup d’intérêt, de curiosité et parfois même un choc culturel », ajoute-t-il.

« Les contacts que nous y avons créés, tous de haut à très haut niveau, ont confirmé le caractère particulier et unique de la collection. C’est la preuve, un an après son lancement et après l’expérience importante du Mido, qu’une audience avant-gardiste grandissante est en mesure de saisir l’essence même très innovante de notre projet. Nous en sommes très heureux. »

www.tomrebl.com

Parasite eyewear

ParasiteEyewearHugo Martin est considéré depuis une dizaine d’années comme un véritable rebelle du domaine de la lunetterie, lui qui a conçu des lunettes qui ne reposent aucunement sur les oreilles. Et malgré le grand nombre de modèles issus de ce concept novateur, tous créés par Hugo, les clients en redemandent, tellement le confort est surprenant. Le Silmo est l’endroit idéal pour dénicher ce genre de petits bijoux technologiques qui ne se trouvent pas en Amérique du Nord, et aussi pour recevoir des designers leurs impressions sur le design et leurs inspirations du moment.

« Nous évoluons actuellement dans un univers mythologico-futuriste, ce qui veut dire que nos influences et nos sources d’inspiration sont un mélange de mythes antiques divers dans un monde qui évoque le futur. Notre produit Legion illustre bien le propos. Si Ulysse avait réalisé son odyssée dans l’espace en vaisseau spatial, les membres de son équipage auraient porté des Parasite… sûrement! Et on peut voir ces inspirations dans bon nombre de films de science fiction d’aujourd’hui, où la quête de sens se mêle à la technologie. (Prometheus, Oblivion, etc.) », commente Hugo.

mod.CYB113MEn ce qui me concerne et dans mes boutiques, la collection est davantage dédiée aux hommes, aux super-héros dans l’âme. Mais selon le designer, il vise plus large. Le designer raconte : « Notre client type est très simple à identifier : c’est une personnalité unique, c’est quelqu’un qui cherche à affirmer ce qu’il est par le biais de ce qu’il porte et qui cherche à le revendiquer autour de lui. C’est un profil psychologique plus qu’un profil sociologique ou marketing. Il n’appartient pas à un groupe, un sexe ou à une classe d’âge par exemple, c’est plutôt celui qui au sein de son groupe veut se différencier et s’affirmer. On touche donc toutes sortes de profils et de professions : avocats, sportifs, geeks… »

« Bien sûr ceux qui ont une affinité avec les technologies et l’imaginaire du futur auront une sensibilité plus importante envers nos produits et comprendront tout de suite notre univers. Nous sommes donc à contre-courant du vintage et du rétro » dit-il.

mod.LEGIONToujours à l’affût des percées technologiques, il présente cet automne plusieurs de ses modèles de protection solaire avec le verre intitulé « ténèbre ». C’est un verre à effet noir mat qui semble opaque. Ce traitement est réalisé à l’intérieur de l’épaisseur du plastique, plutôt qu’en couche extérieure comme un traitement de surface miroir. Ce procédé est breveté, et seules une dizaine de marques en Europe ont ou auront la licence pour vendre ces verres.

Quand je lui demande son appréciation du salon cette année: « Le Silmo s’est très bien passé pour nous, car nos ventes sont en progression par rapport à l’an passé, et ce, malgré un contexte fort difficile. Curieusement, notre marque est devenue une valeur refuge pour nos clients. En effet, le consommateur qui achète Parasite est fidèle à la griffe et facilement identifiable. De plus, notre marque amène de nouveaux clients aux opticiens, et par ces temps difficiles, c’est un avantage considérable. »

www.parasite-eyewear.com

Un pour tous, tous pour un!

Mira-LogosMiraDogLa Fondation Mira effectue depuis 1981 un travail remarquable qui permet à un grand nombre de personnes handicapées de s’intégrer à la vie courante avec l’aide de chiens-guides. Depuis la création de cet organisme sans but lucratif, plus de 2000 chiens dressés ont été donnés. Quand on sait que chacun représente un investissement de 30 000 $ et que l’organisme s’autofinance uniquement de dons et de revenus provenant de diverses activités de financement, on comprend l’importance que revêtent les programmes de soutien.

Essilor, Laboratoire SDL et Lanctôt ont établi un forfait dont les revenus contribueront à amasser des fonds pour la fondation Mira. À l’achat d’un forfait verres Essilor Junior et d’une monture Mexx ophtalmique et/ou solaire, une somme est remise à la fondation pour financer un chien-guide.

Les services de la Fondation Mira sont offerts gratuitement à toutes les personnes qui présentent une ou plusieurs déficiences visuelles, motrices et aux enfants atteints de troubles envahissants du développement, dont l’autisme.

COS s’affiche

SilhouettePour souligner les 50 ans de Silhouette, le distributeur COS a programmé une campagne d’affichage extérieur avec Astral qui se répandra du 7 septembre au 10 décembre dans différents secteurs ciblés de la grande région métropolitaine de Montréal.

Ouvrez l’oeil et le bon! Pas moins de 15 super panneaux numériques de 4,25 m par 14,65 m (14’ par 48’) et deux de 3 m par 6 m (10’ par 20’) seront stratégiquement placés en bordure des grandes artères. On en retrouvera ainsi le long des autoroutes 10, 13, 15, 20, 25 et 40, particulièrement achalandées en ce début d’automne. En rotation et bien visibles de jour comme de nuit, les publicités devraient être affichées 5,7 millions de fois pendant la campagne.

COS a choisi de mettre de l’avant le modèle Titan Minimal Art qui définit particulièrement bien la légèreté des montures qui font le succès de Silhouette.

Pleins feux sur Swarovski

SwarovskiLa ligne Swarovski, distribuée par Marcolin, comptera pour la saison automne-hiver 2014-2015 pas moins de 15 montures solaires et sept ophtalmiques qui deviendront vite des accessoires essentiels pour les femmes élégantes. Une grande attention aux détails et des formes audacieuses mettent en valeur le côté glamour de ces nouveaux modèles.

Les accessoires de mode Swarovski ont servi d’inspiration pour créer cette nouvelle ligne arborant des cristaux par petites touches discrètes.

« Les montures contribuent fortement à marquer son individualité. Nous disposons d’une vaste gamme de solaires, autant classiques que fantaisistes, qui influenceront très certainement l’attitude des femmes qui les porteront », avance Nathalie Colin, directrice de la création chez Swarovski.

Les branches entrelacées de la monture solaire en acétate Dana (SK0068) évoquent le motif phare en filigrane que l’on retrouve sur de nombreux bijoux Swarovski. L’effet est à la fois romantique et féminin. Le modèle Doris (SK5091) s’inspire largement des années 1950. La forme en oeil de chat est rehaussée par un élégant et imposant cristal, juste en bordure de la branche.

Ocuco achète CC Systems

OcucoOcuco, fournisseur des programmes de gestion de laboratoires Innovations Lab Management System (LMS), vient de se porter acquéreur de CC Systems, une entreprise basée en Floride et à Toronto et qui exploite le programme LMS Labzilla. Cette acquisition porte à 175 les membres du personnel des divisions de détail et de laboratoire d’Ocuco. La section laboratoire, considérée comme la plus importante parmi les compagnies de logiciels de laboratoires au monde, compte 45 personnes qui apportent leur soutien technique à près de 2 750 laboratoires répartis dans une cinquantaine de pays.

Les programmes Labzilla de CC Systems et Innovations de Ocuco seront fusionnés et intégrés à la division laboratoire d’Ocuco. Stephen Cohen en assurera la direction alors que Robert Shanbaum, membre du sélect OLA Hall of Fame 2013, chapeautera la direction technique.

CC Systems est également devenu un important distributeur de lentilles freeform de marques privées et s’est vite taillé une place enviable dans ce marché grâce à son expertise en fabrication de lentilles freeform numériques et en intégration LDS (Lens Design System).

Les systèmes Innovations et Labzilla intègrent tous deux la majorité des lentilles freeform LDS – IOT, Innovations Digital, Seiko, Shamir, Signet, Essilor, Thin Tech, Optovision, Carl Zeiss Vision, Crossbows, VSP, Scopus et Hoya.

« Cela nous permet de nous tailler une place sur la scène mondiale pour tous les types de laboratoires, qu’ils soient petits ou gros, intégrés ou non », précise Stephen Cohen.

« Outre le soutien d’une équipe plus large, les consommateurs bénéficieront d’un développement accéléré de la prochaine génération du programme de gestion de laboratoire Ocuco-CC Systems, grâce à l’expertise de nos deux compagnies », ajoute Robert Shanbaum.

« Avec plus de 175 employés répartis dans 10 pays, nous pouvons dire que nous approchons de notre objectif, qui est celui de créer une compagnie indépendante de logiciels de haut niveau pour le secteur de l’optique », conclut Leo Mac Canna, PDG d’Ocuco.