Par Manon Robert
Au cours de mes prochaines chroniques, je vous exposerai les stratégies visant à optimiser votre sécurité financière et à démystifier les différents produits financiers s’offrant autant aux particuliers, aux professionnels, qu’aux propriétaires d’entreprises et collaborateurs essentiels.
Je compte mettre à profit mes 20 années d’expérience dans le domaine des services financiers qui m’ont permis d’acquérir une connaissance approfondie des besoins des personnes, des entreprises, et de cerner leur compréhension, leurs émotions et les motifs qui les incitent à investir dans leur sécurité financière.
Mon rôle, à titre de conseillère financière, consiste principalement à identifier les besoins des individus et des entreprises qui, à terme, permettront d’élaborer les stratégies visant à protéger les survivants ou les ayants droit en cas d’un décès ou d’une invalidité prématurée, de même que les guider vers une retraite à la hauteur de leurs ambitions.
Tout comme dans le domaine de l’optique, le monde des finances a subi de grands changements. De l’agent d’assurances qui faisait le porte-à-porte à l’heure du souper pour réclamer la prime d’assurance due et qui profitait de ce passage pour vendre une autre assurance vie, nous sommes aujourd’hui rendus à l’ère des conseillers financiers qualifiés et spécialisés, à la vente de produits par l’entremise des institutions financières ou sur Internet…
Entre l’œuf et la poule
Je profite de mon introduction pour en finir avec le fameux mythe du « Nous sommes trop assurés! » que l’on entend souvent. Car, on confond souvent l’assurance des biens matériels à celui des personnes, dont l’assurance vie. On prend beaucoup de soin à assurer nos biens tels que la maison, les meubles, les automobiles, le véhicule récréatif en cas de feu, de vol, de vandalisme etc. Même nos cartes de crédit sont assurées… Pourtant, qu’en est-il de la personne qui achète ces biens et qui paie pour les assurer? À ceux qui me disent qu’ils sont trop assurés, je réponds ceci : « Si vous aviez une poule qui pondait des œufs en or, que seriez-vous tentés d’assurer? La poule ou les œufs? » Bien sûr, la bonne réponse est la poule! Mais, dans la vraie vie, qu’assurez-vous vraiment? En fait, le plus souvent ce sont les œufs. La poule, ici, vous représente, vous et votre capacité à générer un revenu et les œufs représentent vos biens.
À ce titre, je vous propose, dans les prochaines chroniques, de traiter différents sujets ainsi que des éléments importants à considérer en matière d’assurance vie, de prestations du vivant, de produits d’investissements en vue de la retraite tels que les REER[2], CELI[3], le RPDB[4], les REER collectifs, et le RRI[5] pour propriétaire d’entreprise. D’ailleurs, ce dernier, encore peu connu, mériterait de gagner en popularité.
Il ne faut pas non plus négliger les produits d’assurances collectives qui sont au coeur des stratégies de rétention et de recrutement de personnel qualifié. Avec le vieillissement de la population et l’augmentation du coût des médicaments, il est de plus en plus difficile d’offrir des avantages sociaux intéressants à un prix abordable. Dans notre chronique sur l’assurance collective, nous aborderons de nouvelles stratégies afin de réduire les coûts tout en maintenant des garanties attrayantes pour les employés, et ce, quelle que soit la taille de l’entreprise et le nombre d’employés.
L’assurance de personne
Pour développer le thème de l’assurance vie, je vous présenterai des organisations dignes d’intérêt telles que le MIB, une association à but non lucratif appartenant aux compagnies d’assurance vie aux États-Unis et au Canada.
Quant aux prestations du vivant, communément appelées « assurance invalidité, maladie, accident, salaire », je suis convaincue qu’il s’agit là d’un aspect crucial et souvent négligé de l’assurance de personne.
Les parents des années 1960, ayant connu l’importance de l’assurance vie, ont fortement recommandé à leurs enfants, devenus actifs professionnellement, de souscrire une protection en cas d’un décès prématuré. Il était dans l’ordre des choses d’avoir une assurance vie. Mais qu’en est-il d’une protection en cas de maladie ou d’accident? D’où vient le malaise qui s’installe quand c’est le moment d’en parler? Pourquoi croit-on n’avoir aucun besoin ou bien si peu? Comment s’y retrouver dans la multitude de produits offerts par les institutions financières, sur lnternet, ou même par l’entremise des cartes de crédit des grands magasins ? Un vrai casse-tête que je vous propose de résoudre dans chacune de mes chroniques. Et pour rentrer dans le vif du sujet, je traiterai dans le prochain numéro de l’assurance accident-maladie.
[2] Régime enregistré d’épargne-retraite.